Accueil / Monde

En pleine crise avec la Turquie, Trump déclare être « fan » d’Erdogan

Temps de lecture

Le président américain Donald Trump a vanté mercredi ses relations avec le président turc Recep Tayyip Erdogan alors que les deux dirigeants se sont réunis pour débattre sur différentes problématiques politiques, notamment l’offensive anti-kurde au nord-est de la Syrie et l’achat par Ankara d’un système russe de défense antimissile. « Fan » du leader de la Turquie, Trump a qualifié leur réunion de « merveilleuse et productive ».

L’accueil chaleureux réservé par Trump au président turc a été contesté par le Congrès américain, qui accuse Ankarad’avoir mené une violente offensive en Syrie pour chasser les forces kurdes, principaux partenaires de Washington dans la lutte contre l’État islamique, rapporte Al Jazeera. Plus tard dans la journée du mercredi 13 novembre, le président américain a déclaré lors d’une conférence de presse avec Erdogan que les deux dirigeants avaient eu une « réunion merveilleuse et productive », ajoutant qu’il espérait que les alliés de l’OTAN seraient capables de résoudre leurs différends.

De sérieux défis

Parmi les sujets abordés lors de cette rencontre figurait l’achat par la Turquie du système de défense russe S-400, qui a incité Washington à retirer Ankara du programme des avions de combat F-35. En effet, la Turquie a ignoré les menaces de sanctions américaines et a commencé à recevoir ses premières livraisons de S-400 en juillet, mais jusqu’à présent, les États-Unis ne lui ont imposé aucune sanction.« L’acquisition par la Turquie d’équipements militaires russes, tels que le S-400, nous pose de très sérieux problèmes et nous en parlons constamment », a soulignéTrump lors de la conférence de presse du mercredi. « Nous en avons parlé aujourd’hui, nous en parlerons à l’avenir, et avec un peu de chance, nous serons en mesure de résoudre cette situation », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le mois dernier, la Chambre des représentants a approuvé une série de sanctions visant à punir la Turquie pour l’achat du système de défense russe et pour l’opération d’Ankara en Syrie. Des membres du Sénat se sont ainsi engagés à accélérer l’application decettelégislation si la viedes Kurdes de Syrie était menacée.

S’exprimant par l’intermédiaire d’un traducteur, Erdogan a de son côté indiqué que les deux pays ne pouvaient « surmonter les obstacles qu’ils rencontrent que par le dialogue ».

Les républicains font pression sur Erdogan

Selon le New York Times, cinq sénateurs républicains, dont Lindsey Graham, se sont rendus à la Maison-Blanche et se sont entretenus avec Erdogan et Trump sur le programme des F-35. Ces derniers ont profité de l’occasion pour exprimer leurs préoccupations quant au traitement réservé par la Turquie aux Kurdes en Syrie. Notons que cette réunion intervient un mois après le lancement d’une opération militaire contre les unités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord-est de la Syrie. La Turquie perçoit le YPG comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est considéré comme un groupe « terroriste » par Ankara ainsi que par plusieurs pays occidentaux. L’opération s’est finalement terminée par le retrait forcé du YPG kurde de certaines zones frontalières entre la Syrie et la Turquie, mais Ankara affirme que le groupe armé n’a pas complètement quitté ces régions, rapporte le quotidien américain.

Pour sa part, Erdogan distingue les Kurdes du PKK, souligne le Washington Post. « Je vous assure que ceux que vous appelez“Kurdes”sonten réalité des membres duYPG, qui sont des ramifications du PKK», a-t-il expliqué. Il a également exprimé sa frustration quant à la problématique des réfugiés ainsi que le manque de soutien des autres pays dans ce sens. « Quand personne n’acceptait ces réfugiés, nous l’avons fait », déplore-t-il.

En outre, le dirigeant turc a affirmé être «profondément blessé» par la résolution de l’Assemblée, qualifiant les meurtres de 1,5 million d’Arméniens, qui remontent à un siècle et demi auparavant,comme un «génocide», une étiquette que la Turquie réfute. Il a ajouté quecette démarche menace de jeter une «ombre profonde sur leurs relations bilatérales», indique le Washington Post.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Syrie : appel du premier ministre aux expatriés pour reconstruire le pays

Monde - Dans une interview, Mohammad El Bachir a invité les Syriens résidant à l’étranger à rentrer en Syrie.

Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024

Un épisode La Niña attendu : faible intensité et courte durée selon l’OMM

Monde - L'OMM prévoit le développement d'un épisode La Niña dans les trois prochains mois, mais il devrait être de faible intensité.

Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024

Urgence humanitaire : le CERF face à des financements en baisse

Monde - Une conférence internationale dédiée aux contributions au Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) s’est tenue mardi au siège des Nations Unies à New York.

Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024

Macron promet un premier ministre sous 48 heures

Monde - Macron a réuni, mardi à l’Élysée, les chefs de partis politiques, sauf ceux du RN et de LFI, pour discuter de la crise politique actuelle.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Transition en Syrie : un chef rebelle à la tête du gouvernement intérimaire

Monde - Les rebelles syriens ont désigné Mohammad El Bachir comme chef du gouvernement transitoire, marquant une étape après le renversement de Bachar El Assad.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

France : les médicaments anti-rhume désormais interdits en vente libre

Monde - Cette décision, qui impose la présentation obligatoire d’une ordonnance en pharmacie, concerne huit médicaments.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Moscou : le drapeau de l’opposition syrienne flotte sur l’ambassade

Monde - Le drapeau de l'opposition syrienne flotte désormais sur l’ambassade de Syrie à Moscou, un geste symbolique qui marque un tournant historique dans la crise syrienne.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

La Syrie après la chute de Bachar el-Assad : une ère d’incertitudes et de tensions

Monde - La chute historique de Bachar el-Assad, provoquée par une offensive rebelle menée par Abou Mohammed al-Joulani, ouvre un nouveau chapitre pour la Syrie. Entre ambitions politiques, rivalités géopolitiques et défis humanitaires, le pays se retrouve à un carrefour décisif.

Farah Nadifi - 9 décembre 2024
Voir plus

Le Canada veut rester en bons termes avec le Mexique

Monde - Malgré les différends, notamment dans la lutte contre le fentanyl, Mélanie Joly a souhaité maintenir de bonnes relations avec le Mexique.

Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024

Libération de quatre Français : Macron remercie le roi Mohammed VI

Monde - Quatre agents français, arrêtés en décembre 2023 à Ouagadougou pour soupçons d’espionnage, ont été libérés après une année de détention.

Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024

Sécurité frontalière : le Canada déploie des drones high-techs

Monde - Le Canada prévoit de renforcer la sécurité à la frontière avec les États-Unis grâce à l’acquisition de 17 drones.

Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024

Syrie : Bachar Al- Assad évincé du pouvoir par une coalition de rebelle

Monde - Une coalition de rebelles a annoncé la chute du régime de Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis 24 ans.

Mbaye Gueye - 8 décembre 2024

Vers où va la Chine sous Xi Jinping ?

Monde - Depuis 10 ans, le président Xi Jinping tire toutes les ficelles de la montée en puissance de la Chine.

Atika Ratim - 20 octobre 2022

Joe Biden gracie son fils Hunter

Monde - Le président américain sortant Joe Biden a accordé la grâce à son fils Hunter, quelques semaines avant la fin de son mandat.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire