Accueil / Société

Le déclin « choquant » de la presse écrite au Maroc

Temps de lecture

La baisse des ventes des journaux au Maroc est « choquante », a déclaré le mardi 12 novembre Mohamed Berrada, fondateur de la société d’édition et de distribution Sapress, lorsqu’il a pris la parole au forum célébrant le 60e anniversaire de l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP).

Depuis l’« âge d’or » des journaux nationaux marocains dans les années 1980 et 1990, Berrada a constaté que le nombre d’exemplaires de journaux vendus par jour est passé de 500 000 à seulement 120 000 aujourd’hui, dans un pays qui compte plus de 35 millions habitants. Les médiasindiquent que les lecteursd’aujourd’huicherchent des informations rapideset qu’ils sont plus attirés par les photos et les vidéos. Ces derniers sont aussi moins enclins à creuser pour comprendre l’historique des informations.

Berrada a également déploré la prolifération des organes d’information en ligne au Maroc, qui représentent actuellement 400 journaux électroniques. La croissance de l’information en ligne « éloigne le lecteur de la presse papier et, par conséquent, précipite son déclin », souligne-t-il. Pour lui, la presse traditionnelle du royaume suit un « modèle économique fragile » centré de manière malsaine sur la publicité. Notons que Berrada est une figure emblématique du journalisme marocain depuis les années 1970, qu’il a publié « Correspondance de la presse » et fondé Sapress. Il a également reçu le premier Grand Prix national de la presse du Maroc en 2003.

Par ailleurs, le journaliste a appelé les journaux à restructurer leurs entreprises afin d’avoir une « vision claire » de la manière dont ils doivent se moderniser. Les journaux nationaux ne font pas, selon lui,assez d’efforts pour maintenir à niveau leurs chiffres de distribution. Il s’est plaint en outre que ces statistiques ne correspondent pas aux progrès du développement du Maroc ni aux « ambitions » des éditeurs. Berrada a salué par la suite les journaux nationaux pour leur rôle « honorable » dans la défense des intérêts du pays malgré leurs financements limités.

Parallèlement aux défis de financement et de durabilité auxquels la presse marocaine est confrontée, l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a signalé les conditions difficiles des journalistes au Maroc. En effet,RSF a placé le royaume au 135e rang sur les 180 pays, dontla liberté de la presse a étéévaluée en 2019. L’organisation dénonce en plus qu’un certain nombre de journalistes ont été victimes de « harcèlement judiciaire » et que le gouvernement a expulsé plusieurs journalistes étrangers.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport

Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants

Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale

Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection

Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Divorces : plus de 24.000 cas en 2023

Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie

Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.

Mouna Aghlal - 24 décembre 2024

Colère des médecins : une grève nationale en vue

Société - Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé une série de grèves nationales les 24, 25 et 26 décembre.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024

Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024
Voir plus

RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques

Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Quand l’ultime repos devient un luxe

Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.

Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024

Comprendre l’affaire Hamza mon bb

L'affaire Hamza mon bb continue de faire du bruit. Nous vous apportons les faits internes à l'affaire pour démêler le vrai du faux, et plus encore.

Nora Jaafar - 12 février 2020

Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi

Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.

Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024

Concours d’accès aux études médicales : le seuil fixé est de 13/20

Société - Désormais, le seuil d'admission au concours d'accès aux facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire est fixé à 13/20.

Hajar Toufik - 27 juin 2024

2ème job, ces Marocains qui ne joignent plus les deux bouts

Dossier - Madame et Monsieur ont un job et une double vie, professionnelle, restons polis ! Immersion dans ce marché hors norme, devenu pour beaucoup une nécessité.

Sabrina El Faiz - 5 octobre 2024

Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection

Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire