Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / La Samir : mobilisation et propositions pour sauver la raffinerie

La Samir : mobilisation et propositions pour sauver la raffinerie

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Face au coût élevé des hydrocarbures, le front national pour la sauvegarde de la raffinerie SAMIR a lancé un appel pour stopper l’hémorragie et sauver l’installation pétrolière de Mohammedia. Des propositions ont été présentées durant l’assemblée générale du 31 octobre 2019, notamment la nationalisation de la Samir et la réglementation des prix des hydrocarbures.

Temps de lecture : 3 minutes

Le front national pour la sauvegarde de la raffinerie Samir (front)a tenu une assemblée générale le jeudi 31 octobre dernier à Mohammedia. Lors de cet évènement, des messages forts ont été adressés au gouvernement de Saad Dine El Otmani quant à la nécessité de rouvrir l’usine de la SAMIR.

Pour le front, le gouvernement est le premier responsable de cette situation. «Nous observons l’attitude passive du gouvernement qui se défausse de ses responsabilités et refuse de contribuer à sauvegarder ce joyau de l’industrie nationale comme de préserver les acquis que procure cette industrie au Maroc et aux Marocains», affirme Houcine El Yamani, coordinateurs du front au journal Les Inspirations éco.

Durant cette journée, le front a proposé de se transformer en association afin d’engager une procédure judiciaire contre «les responsables du naufrage de la Samir», ajoute la même source. Dans une déclarationrelayée par le quotidienl’Économiste, Mohamed Benmoussa a souligné que même si le cabinet royal est à l’écoute de cette proposition, la présidence du ministère public la rejette. «Le cabinet royal a réagi positivement en prenant notre dossier d’une cinquantaine de pagesqui lui a été remis en septembre 2018. En revanche, la présidence du ministère public a refusé de le prendre. Elle a estimé que le front n’avait aucune qualité juridique pour la saisir. D’où l’idée de se transformer en association ».

Par ailleurs, le frontsouhaite présenter une proposition de loi au parlement pour fixer les prix et instaurer un mécanisme de contrôle, rapporte L’Économiste. Le journal estime que le front national veut, à travers cette démarche, annuler la libéralisation des prix des hydrocarbures entrés en vigueur en décembre 2015. Aussi, le front national suggère à ses membres de nationaliserla compagnie et d’élaborer une proposition de loi pour la déposer au siège du parlement. Une initiative qui paraît compliquée, estime le quotidien qui explique que malgré la présence de sympathisants socialistes (PPS et PSU) dans l’opposition, ces derniersne comptentpas assezd’élus au parlement pour faire valider cette loi.

Dans l’attente d’une solution, les citoyens continuent de souffrir des prix exposés à la pompe par les différents opérateurs pétroliers. Le tarif du diesel frôle les 10 dirhams par litre, tandis que le super sans-plomb est estimé à 11,4 dirhams, le litre. Dans le même contexte, le conseil de la concurrence avait soupçonné une entente sur les prix de carburants entre pétroliers, surtout que deux des plus grands opérateurs du royaume n’ont pas nié les faits.

La Samir, c’est 44 milliards de dirhams de dettes

En 2018, la Cour de cassation confirme le verdict de la cour d’appel qui plaçait en liquidation judiciaire la Samir, dont la dette a été estimée à 44 milliards de dirhams. Implantée à Mohammedia et détenue à 67,26 % par le groupe suédois Corral Petroleum Holdings, la raffinerie appartient au milliardaire saoudien Mohammed al-Amoudi. Elle avait dû interrompre ses activités en août 2015, suite à cette étouffante crise financière. La fermeture avait conduit à une perte d’emploi de plus de 3 500 employés.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Sardines à prix d’or : la faute à qui ?

Confrontés à cette crise, les acteurs de la pêche ont sollicité une intervention du Conseil de la concurrence pour réguler les circuits de c…

Quel avenir pour la filière oléicole ?

La filière oléicole traverse une période de crise sans précédent. Après six années consécutives de sécheresse, la production d'huile d'olive…

Pastèque : le Maroc continue son exportation malgré la restriction liée au stress hydrique

Le Maroc continue d’être le principal fournisseur de l'Espagno dans le domaine des fruits. Entre mars et mai 2024, le Maroc a exporté 37,68%…

Gaz naturel : le Maroc capte près de 20% des exportations espagnoles via le GME

En juin 2024, les importations marocaines de gaz naturel depuis l'Espagne ont connu une ascension remarquable, capturant 18,5% des exportati…

Recettes fiscales et santé économique vont-elles de pair ?

En 2023, la DGI a déployé une série de mesures pour stimuler l'intégrité volontaire parmi les contribuables marocains. La direction a accru …

Tomates: le Maroc est-il toujours le premier fournisseur de l’Espagne?

Au cours des trois dernières années, l’Espagne a réduit ses achats de tomates au Maroc. Cette baisse s’explique par la guerre menée par les …

Fruits, légumes, viandes… quels sont les prix du marché?

Les prix des légumes montrent une tendance globalement stable, bien que certaines hausses aient été enregistrées, rapportent les derniers ch…

Réforme de la TVA pour une croissance des recettes fiscales

Le Maroc s'attend à une forte hausse de ses recettes fiscales dans les prochaines années. C'est le fruit des réformes fiscales ambitieuses r…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire