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Interpellée directement par le Souverain, la profession a réagi par la voix de Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank et vice-président du GPBM lors d’une conférence de la CGEM sur le projet de loi de finances. «Le secteur bancaire s’est toujours investi aux côtés des entreprises et le sera davantage après le discours royal», a-t-il insisté. Le soutien des banques à l’économie s’illustre par le taux de transformation des dépôts en crédits qui se situe à 95 %. Pour les TPME particulièrement, les crédits dont elles bénéficient représentent 24 % des concours à l’économie, soit près de 200 milliards de DH. Ce ratio est bien plus élevé que dans plusieurs pays de la région Mena. Les entreprises marocaines seraient donc mieux logées. Tout de même, les marges de progrès demeurent.
Les efforts à entreprendre
L’appel du Roi va contribuer à renforcer les dispositifs d’accompagnement de ces entreprises. Le sujet qui oppose souvent les banques et les entreprises est la garantie. Les TPME n’ont pas suffisamment de sûretés à faire valoir. Et, si les banques sont aussi exigeantes sur cet aspect, c’est parce qu’elles estiment qu’elles ne possèdent pas suffisamment d’informations fiables sur cette population d’entreprises. Elles leur reprochent souvent la qualité de la gouvernance.
Ce qui préoccupe aussi les banquiers, c’est également la viabilité des projets qui leur sont soumis. Et donc, toute demande de crédit n’aura pas automatiquement une réponse favorable. De façon générale, les deux ont besoin l’un de l’autre. Placer des crédits est vital pour les banques alors que les entreprises ont besoin de ressources pour se développer. Les discussions entre les banques et la CGEM ainsi que les programmes de sensibilisation et de formation initiés par plusieurs établissements permettent peu à peu d’aplanir les tensions.
Par ailleurs, la montée en régime de la Caisse Centrale de Garantie a un impact significatif sur le financement des TPME dans la mesure où ses instruments permettent à de nombreuses entreprises d’accéder plus facilement au crédit. La Caisse leur apporte la garantie nécessaire pour répondre aux exigences des banques.
Annoncé par Mohamed Benchaâboun lors de la présentation du PLF2020, le nouveau fond de 6 milliards de DH qui sera financé par le budget de l’État et les banques constitue un levier supplémentaire pour faciliter l’accès des TPME au financement. Ce fond devrait aussi apporter une réponse aux problèmes de financement des startups.
Il faut être clair, les banques marocaines ne financent pas les idées comme un peu partout ailleurs. Pour autant, elles ne délaissent pas les PME. Leur accompagnement se fait notamment à travers les fonds de capital-risque. Les banques sont parmi les principaux promoteurs de ces fonds. À côté, il faudra diversifier les dispositifs d’accompagnement publics pour soutenir ces entreprises en phase de création.
Du côté du secteur bancaire, il y a aujourd’hui un travail important pour trouver les mécanismes les plus efficaces pour accompagner les TPME.
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