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Libertés individuelles : le NON catégorique d’El Otmani

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L’éternelle question des libertés individuelles au Maroc revient sur le devant de la scène médiatique. Quelques jours après la publication d’un mémorandum du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) à ce sujet, demandant la suppression des articles de lois relatifs aux relations sexuelles hors mariage et/ou entre individus du même sexe et à la rupture du jeune pendant le mois sacré du Ramadan, le secrétaire général du PJD assure que son parti n’approuvera jamais l’autorisation de l’avortement.

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Samedi dernier, le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani s’est exprimé lors d’une réunion du comité national du PJD. « Un débat national a été lancé sur l’avortement il y a quelques années, le roi Mohammed VI a pris une décision et les Marocains sont parvenus à un consensus à ce sujet. Certains souhaitent aujourd’hui ramener le compteur à zéro », souligne El Otmani dans des déclarations rapportées par Akhbar Alyaoum ce lundi 4 novembre 2019. Sans langue de bois, El Otmani affirme que « la position du PJD a toujours été claire là-dessus, nous n’accepterons jamais d’aller à contre-courant des principes de base de l’Islam ».

Dans son intervention, El Othmani a appelé à discuter plutôt de choses beaucoup plus importantes, notamment, l’amélioration du quotidien des citoyens, rapporte Al Ahdath Al Maghirbia dans son édition du 4 novembre 2019. « Nous voulons rassurer les membres de notre parti, ne nous permettrons pas la réouverture de ce débat, et nous n’y serons pas partie prenante », indique la même source.

Dans le mémorandum du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) rendu public le 29 octobre 2019 et présenté au parlement, Amina Bouayach, présidente du conseil appelle le gouvernement à autoriser l’avortement si la santé de la femme est en danger. Bouayach recommande un délai de 3 mois pour la femme voulant mettre un terme à sa grossesse non désirée. Le CNDH considère que la poursuite judiciaire dans cette situation est une atteinte à l’intégrité de la femme enceinte et une violation de ses droits.

Dans son mémorandum, le CNDH plaide également pour un code pénal qui protège les libertés, et où sont respectés les principes de légitimité, de nécessité et de proportionnalité des lois. Les recommandations du CNDH couvrent plusieurs domaines du Code pénal, notamment la non-prescription des actes de torture, la répression des traitements cruels, inhumains et dégradants, la lutte contre la disparition forcée, la criminalisation de l’incitation à la violence, à la haine et à la discrimination.

Face à un refus catégorique de dialogue, le parti de la lampe (en majorité au parlement) est bien parti pour bloquer le mémorandum du CNDH au parlement. Rappelons-le, les PJdistes sont majoritaires avec un total de 125 sièges parlementaires sur 395.

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