Il est très difficile de ralentir la circulation fiduciaire (l’usage du cash). Malgré l’émergence des moyens de paiement scripturaux (chèque, carte bancaire) et les chantiers autour du paiement mobile, rien ne perturbe l’hégémonie du cash.
La problématique du cash
En 2018, la monnaie fiduciaire en circulation représentait 249 milliards de DH, soit 23 % du PIB. Ce niveau fait du Maroc l’une des économies où l’usage du cash est le plus développé. Le rapport monnaie fiduciaire/PIB est de 4 % en Turquie, 2 % en Afrique du Sud, 6 % au Mexique, 8 % aux États-Unis et 10 % en moyenne dans les pays de la zone euro.
Ces dernières années, l’usage du liquide s’est accentué (augmentation de 7 % en moyenne par an), ce qui a contribué à mettre la pression sur les ressources des banques. Pour elles, l’idéal serait que l’argent reste dans le système, parce que la manipulation du cash engendre un coût non négligeable. Il est évalué à 7 milliards de DH par an dont une partie est supportée par les banques. Une autre conséquence est l’impact sur les ressources des banques et donc sur leur capacité à accorder des crédits. Pour ne pas en arriver là, la Banque centrale a récemment réduit le taux de la réserve monétaire pour accorder un peu plus de marge de manœuvre aux banques. La réserve monétaire est l’argent que les banques sont tenues réglementairement de déposer auprès de Bank Al-Maghrib. Avec la dernière décision, ce matelas qui est constitué auprès de la banque centrale sera diminué de 11 milliards de DH. Ils serviront à financer l’activité des banques au lieu de dormir à la banque centrale.
Les autres explications
Mais, la circulation de liquide n’est pas la seule source de pression sur les dépôts bancaires. Les banques collectent moins de dépôts que par le passé. La cadence a nettement décéléré pour les particuliers et les MRE. Il y a plusieurs raisons à cela. Puisque les taux des placements dans les produits bancaires classiques ne sont plus très attractifs, les épargnants s’orientent vers d’autres produits un peu plus rémunérateurs. Il y a eu également une forte migration vers la bancassurance (hors bilan bancaire). Le choix de ce produit n’est pas anodin. Certes, les rendements sont encore intéressants même s’ils n’ont plus rien à voir avec les niveaux passés. En plus de cela, les contrats d’assurance sont insaisissables. Donc, c’est un refuge pour certains particuliers et entreprises pour échapper au Fisc.
Il existe une autre explication au ralentissement des dépôts bancaires et elle est plutôt simple : les gens ne déposent plus leur argent en banque et le gardent chez eux. Ils thésaurisent. La fiscalité et le renforcement des outils de détection de la fraude (grâce à la data) et l’échange de données entre les administrations pourraient expliquer l’accentuation de ce phénomène.
Régularisation volontaire de la situation fiscale : kesako ?
Économie - Quels risques y a-t-il à ne pas déclarer ses avoirs ? Sommes-nous des fraudeurs sans le savoir ? Mehdi El Fakir nous répond.
Sabrina El Faiz - 27 décembre 2024Riz : suspension des taxes pour 55.000 tonnes en 2025
Économie - Le ministère de l’Industrie et du Commerce a récemment annoncé une initiative visant à stabiliser les prix et à assurer l'approvisionnement en riz sur le marché national.
Ilyasse Rhamir - 27 décembre 2024Le Trésor place 10,5 MMDH d’excédents de trésorerie
Économie - La Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE) a réalisé quatre opérations de placement des excédents de trésorerie, totalisant 10,5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 27 décembre 2024Tétouan : baisse mensuelle, mais hausse annuelle des prix
Économie - L’IPC à Tétouan a enregistré un repli de 0,5% en octobre 2024 comparé à septembre, selon la direction régionale du HCP de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024SMIG-SMAG: une augmentation prévue en 2025
Économie - A partir de Janvier 2025, le SMIG passera de 3.111,39 Dhs brut à 3.266,96 Dhs brut, donc 3.046,77 Dhs net, contre 2.901,68 Dhs net auparavant.
Mouna Aghlal - 26 décembre 2024Taxe carbone : un levier stratégique pour l’évolution écologique au Maroc
Économie - L’introduction d’une taxe carbone représente un tournant stratégique dans l’engagement écologique du Maroc.
Mbaye Gueye - 26 décembre 2024ANRE : en 2023, la production nationale d’électricité a atteint 42 TWh
Économie - En 2023, le Maroc a enregistré une production nationale d’électricité de 42,38 TWh, marquée par une hausse de 2,3% par rapport à l’année précédente.
Mbaye Gueye - 26 décembre 2024Téléphonie et Internet : des records historiques en 2024
Économie - Le secteur marocain des télécommunications (Téléphonie et Internet) affiche une progression notable sur les neuf premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Fiscalité : ce qui vous attend en 2024
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2023Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce
Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Samsung dévoile le nec plus ulta des télévisieurs
J.R.Y - 29 janvier 2021Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)
Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Un record historique pour le tourisme marocain
Économie - Le Maroc célèbre une année exceptionnelle pour son tourisme, avec un record de 15,9 millions d’arrivées enregistrées entre janvier et novembre 2024.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Emploi : la crise coûte cher
J.R.Y - 7 avril 2020Pourquoi viser l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire marocain ?
Économie - Le secteur bancaire marocain se trouve aujourd’hui confronté à des défis majeurs en matière de performance opérationnelle.
Cabinet Ceteris Paribus - 1 mars 2024