Accueil / Économie

Amnistie fiscale : ce qu’il faut retenir

Temps de lecture

Le projet de loi de finances 2020 prévoit une mesure qui risque de motiver les contribuables à déposer leurs fonds dans les banques marocaines. C’est en tout cas ce qu’espère le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, à travers sa démarche. Le gouvernement propose à ces personnes de verser leur fonds contre une contribution libératoire de 5 %. Pour en bénéficier, les contribuables devront souscrire à cette amnistie du 1er janvier au 30 juin 2020 en renseignant le formulaire modèle établi par l’administration fiscale.

Considérée comme l’une des mesures marquantes du projet de loi de finances 2020, l’amnistie fiscale a pour objectif de renforcer la relation de confiance entre l’Administration et les contribuables. Cette démarche consiste à accorder aux personnes physiques et morales résidentes à l’étranger, dont le domicile fiscal est au Maroc, la possibilité de se mettre en conformité vis-à-vis de leurs liquidités détenues à l’étranger, et ce, contre une contribution de 5 % des avoirs liquides à déposer en banque.

Les banques et les établissements assimilés, ainsi que les compagnies d’assurances, vont démarrer l’identification des non-résidents fiscaux. Ces établissements vont transmettre les informations nécessaires à la direction générale des impôts (DGI) qui les partagera à son tour avec les juridictions des pays signataires de l’accord d’échange automatique d’informations.

Cette contribution libératoire sur les avoirs liquides non déclarésa deux objectifs, notamment renflouer d’une part les dépôts bancaires pour permettre aux établissements de crédit de continuer de financer l’économie.D’autre part sonobjectif consiste à renforcer les recettes du Trésor, rapporte l’Économiste dans son édition du 31 octobre 2019.

La même source, qui réserve son éditorial du jour à cette mesure du PLF, estime que c’est la « plus grande opération de blanchiment d’argentlancée parle gouvernement El Otmani ». L’édito regrette d’ailleurs que les assises de la fiscalité organisées en mai 2019 n’ont pas introduit le travail du conseil économique social et environnemental du Maroc (CESE) sur la solidarité socio-fiscale réalisé en 2012.

Le rapport de Bank Al Maghrib sur les statistiques monétaires à fin septembre fait état d’une liquidité en circulation en baisse (249,7 milliards de dirhams en septembre contre 254,4 milliards en août). Le rapport, repris par nos confrères de Medias24, souligne également que les dépôts globaux des entreprises ont baissé de plus de 12 milliards de dirhams et que les crédits bancaires du secteur non financier ont augmenté de 29 milliards de dirhams pour atteindre 773,7 milliards.

Les chiffres de la première opération en 2014

18.973 déclarations d’avoirs (biens immeubles, actifs financiers et liquidités) ont été enregistrées pour une valeur de 27,85 milliards de DH, dont 8,5 MMDH de liquidités rapatriées. La première opération d’amnistie fiscale a permis de collecter plus de 2,3 milliards de DH au titre de la contribution libératoire, déclare le directeur général de l’Office des changes, Hassan Boulaknadel à Medias24.

Ce dernier encourage les MRE détenant des liquidités et avoirs à l’étranger à profiter de « cette occasion sans hésiter, d’autant plus que la convention de l’OCDE sur l’échange automatisé des données est pour bientôt ».

Dernier articles
Les articles les plus lu

Achraf Fayda, nouveau visage de l’ONMT

Économie - Le CG a officialisé la nomination d’Achraf Fayda comme directeur général de l’Office national marocain du tourisme.

Rédaction LeBrief - 21 novembre 2024

SIB : Fatima Ezzahra El Mansouri inaugure la 19e édition

Économie - La 19ᵉ édition du SIB a été inaugurée le 20 novembre 2024, à El Jadida, par Fatima Ezzahra El Mansouri.

Rédaction LeBrief - 21 novembre 2024

MRE : un pilier pour le développement durable

Économie - Le rapport de l’OTARGO explore les contributions et les recommandations pour intégrer les MRE au cœur du développement national.

Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2024

Huile d’olive : quota sans droit de douane jusqu’à fin 2024

Économie - Pour pallier la chute notable de la production nationale d’huile d’olive, le gouvernement a instauré une mesure exceptionnelle.

Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2024

Barrage Aït Ziat : livraison avancée en 2025

Économie - Au cœur de la province d’Al Haouz, les travaux du barrage Aït Ziat ont atteint un taux d’exécution de 71%.

Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2024

TGR : progression des recettes fiscales des collectivités territoriales

Économie - Selon TGR les CT ont atteint 35,2 milliards de dirhams à fin octobre 2024, enregistrant une hausse de 15,5%.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2024

Les Impériales : une étude pour repenser l’avenir de la communication

Économie - L’association Les Impériales annonce une étude prospective 2035 pour anticiper les mutations des secteurs de la communication.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2024

Agriculture : l’irrigation localisée en plein essor

Économie - Avec plus de 850.000 hectares équipés en systèmes d’irrigation localisée, le royaume déploie une stratégie ambitieuse.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2024
Voir plus

«Nous avons une stratégie africaine solide» : Hervé Hélias, PDG du groupe Mazars

Avis d'expert - Avec une armada de 44.000 praticiens, Mazars, le réseau d’audit et de conseil d’origine française, est l’un des rares à tenir tête aux « Big-Four » (Deloitte, PwC, EY et KPMG).

Abashi Shamamba - 2 octobre 2022

Augmentation des salaires dans le public à partir de juillet

Économie - Une augmentation de 1.000 DH est allouée aux fonctionnaires du secteur public qui n’avaient pas bénéficié de la revalorisation.

Mbaye Gueye - 17 juillet 2024

Forum MEDays 2024 : Tanger au cœur des discussions mondiales sur la souveraineté et la résilience

Économie - Le Forum MEDays 2024 à Tanger réunit des leaders pour débattre de la souveraineté, la résilience et les défis mondiaux face aux crises.

Chaima Aberni - 24 septembre 2024

La composition du secteur informel marocain en chiffre

Économie - Les travailleurs du secteur informel ne sont pas instruits pour la plupart avec moins de 15% ayant un diplôme universitaire.

Mbaye Gueye - 20 septembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire