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Le PLF2020 très critiqué par l’opposition

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Le ministre de l’Économie Mohamed Benchaâboun a été la cible de nombreuses critiques ce mercredi à Rabat. L’opposition estime que le projet de loi de finances 2020 est fondé sur un modèle de développement « anachronique et contient des chiffres déconnectés de la réalité ». L’Istiqlal voit ce projet dépourvu de vocation politique, le PAM déplore l’énorme retard des chantiers et le PPS estime qu’il ne présente pas des dispositions courageuses. Détails.

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L’Économiste est revenu dans son édition du 31 octobre sur le débat général sur le projet de loi de finances 2020 qu’a accueilli la chambre des représentants. Le quotidien retrace les critiques des députés parlementaires sur ce projet, à commencer par celles de Noureddine Médiane, chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal.

« Le PLF2020 ne comporte pas de vocation politique, je ne vois pas de relation entre le PLF et le programme gouvernemental qui avait retenu un taux de croissance de 5,5 %, ni avec le nouveau modèle de développement ». Médiane estime que le gouvernement manque de volonté de lutter contre la corruption, citant ainsi les rapports de la Cour des Comptes, dont « au moins un devait être transféré à la justice ».

De son côté, Mohamed Boudrar, membre du parti de l’Authenticité et Modernité, a souligné d’une part qu’il s’agit d’un projet transitoire, « sans aucun lien avec les promesses de fin de mandat de l’exécutif » et focalisé sur « l’effort de maîtrise du déficit budgétaire ». D’autre part, le PAMiste a mis en doute le chiffre de 3,7 % retenu par le projet comme taux de croissance prévisionnel pour l’année prochaine, alors qu’il ne dépasserait pas, selon lui, 3,2 % dans les meilleurs des cas, indique la MAP. Boudrar a déclaré que « cet exécutif souffre de manque de stabilité, ce qui impacte négativement l’exécution des politiques publiques du programme gouvernemental ».

L’élu Pamiste remet en question les problématiques de la forte présence de technocrates dans cette nouvelle architecture gouvernementale : « Si ce remaniement réduit le nombre de portefeuilles, il augmente la part des technocrates, cela pose une problématique. Si le ministre politique, qui porte des projets de société, rend des comptes aux citoyens à travers les élections, qu’en est – il des technocrates ? Qui va contrôler les ministres de la Santé et de l’Éducation nationale qui vont dépenser 91 milliards de dirhams au cours de 2020 », s’interroge Boudrar.

Aicha Lablak, présidente du groupement Progrès et Socialisme (PPS) a pour sa part insisté sur l’exécution de la réforme du système fiscal, rejetant « toute forme de légalisation de l’évasion fiscale ». Le Huffpost Maghreb souligne queLablak a plaidé pour « l’élaboration d’une vision stratégique en vue de dynamiser l’économie nationale et d’adopter des plans d’action annuels et des politiques sectorielles sur le court terme ».

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