Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Finances des entreprises publiques : Du bon et du mauvais

Finances des entreprises publiques : Du bon et du mauvais

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Cette année, le chiffre d’affaires des établissements et entreprises publiques (EEP) devrait augmenter de 5,7 % et les bénéfices excédentaires de 2 %. Si ces chiffres ne sont pas très parlants pour le grand public, ils peuvent pourtant avoir des répercussions sur leur pouvoir d’achat. Si à priori ces chiffres semblent rassurants, cela ne dit rien des situations individuelles et plusieurs grandes entreprises connaissent des difficultés aiguës de trésorerie pour lesquelles l’État devra mobiliser des ressources.

Temps de lecture : 3 minutes

Le chiffre d’affaires des établissements et entreprises publiques atteindra 259 milliards de DH en 2019, soit une hausse de 5,7 % selon les prévisions du ministère des Finances. La croissance des revenus sera plus forte que l’activité économique, puis la croissance du PIB se situera aux alentours de 3 %. Les bénéfices (excédentaires), eux progresseraient de 2 %.

Pour un citoyen lambda, ces chiffres sont barbants. Sauf que la performance de ces structures peut avoir indirectement des répercussions sur leur pouvoir d’achat. Pour aider les entreprises en difficulté, l’État est obligé de mobiliser des ressources supplémentaires. Cela peut passer par la suppression de certaines niches fiscales ou procéder à la création de nouveaux impôts ou encore augmenter le taux d’imposition d’autres.

479 EEP avec des situations hétérogènes

Le portefeuille public est composé de 479 entités. Certaines parmi elles ont des filiales. Dans ce portefeuille, un petit noyau réalise l’essentiel des résultats et à l’intérieur de ce groupe, il y a ceux qui sont en très bonne forme et d’autres en bonne forme et ceux qui le sont moyennement. Il y a aussi ceux qui sont fiévreux et d’autres comateux.

Certes le chiffre d’affaires enregistre une bonne progression, mais cette moyenne ne donne pas une situation individuelle. De même, le chiffre d’affaires ne rend pas compte de la situation réelle d’une entreprise. Or, plusieurs entreprises connaissent de grandes difficultés de trésorerie et d’autres possèdent des déficits structurels. D’ailleurs, les résultats déficitaires cumulés sont estimés à 1 milliard de DH pour 2019. Ils passeraient à 1,9 milliard de DH en 2020 et 2,7 milliards de DH l’année suivante.

Le poids de la dette de certaines entreprises publiques représente aussi un gros risque. Lorsque ces risques se concentrent au sein d’une même entité cela peut supposer qu’il faudra des ressources conséquentes pour la remettre sur pied en en cas de difficultés extrêmes.

Pour beaucoup d’entre elles, la mission du service public est lourde à porter. Elles investissent massivement, en moyenne 75 milliards de DH sur les cinq dernières années. Les montants prévus pour 2020 avoisinent 100 milliards de DH. En revanche, elles n’ont pas de marge de manœuvre en matière de fixation des prix. En gros, elles n’ont pas la maîtrise de leur politique commerciale.

Cette situation pénalise beaucoup de structures, dont l’ONEE par exemple. Cependant, l’analyse de la situation financière des EEP ne se limite pas à ces cas. Certaines structures sont profitables et remontent régulièrement des dividendes au Tresor.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Bank Al-Maghrib : Abdellatif Jouahri fait le point sur le chômage

Depuis quinze ans, le Maroc, comme le reste du monde, fait face à une succession de crises qui a des impacts significatifs sur l'emploi. De …

Transformation digitale : à quoi ressemblera le Maroc en 2030 ?

Le Maroc se positionne en tant que pionnier de la transformation numérique en Afrique avec le lancement de sa stratégie "Maroc Digital 2030"…

Journée mondiale des pharmaciens : état des lieux d’un secteur en quête de renouveau

LeBrief : Pourriez-vous nous expliquer les principaux défis auxquels les pharmaciens d’officine sont confrontés aujourd'hui, en particulier …

Bank Al-Maghrib laisse son taux directeur inchangé

Lors de sa troisième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé son t…

Tunnel de Gibraltar : un projet relancé pour unir l’Europe et l’Afrique

Relancé après des années d'attente, le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar capte de nouveau l'attention internationale. Cette liai…

La réforme de l’impôt sur le revenu : qu’est-ce qui va changer dans les bourses ?

Comme convenu lors de la conclusion du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats en avril dernier, la réforme de l’impôt sur le…

Fruits rouges : une industrie en plein essor face aux défis de la sécheresse

Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle maroc…

Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à C…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire