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« Le Royaume-Uni a réaffirmé sa position sur la question du Sahara, saluant les efforts sérieux et crédibles du Maroc », a déclaré le ministère des Affaires étrangèresaprès la signature de l’accord d’association Royaume-Uni–Maroc. Ce dernier, qui rentreraen vigueur après la finalisation du Brexit, « comprend un accord d’association, une déclaration politique et deux accords techniques portant, d’une part, sur le mécanisme de règlement des différends et, d’autre part, sur un accord mutuel sur l’accès au marché britannique de l’ensemble des produits issus, notamment de la région du Sahara marocain », souligne le quotidien leseco. Murrison a affirmé aux journalistes que l’accord donnera aux exportateurs et aux consommateurs la certitude dont ils ont besoin pour continuer à commercer librement et en toute confiance.
Pour sa part, Nasser Bourita, ministre desAffaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger, a salué cetteconvergence des intérêts, des points de vue et des visions, qui apportera dela sérénité aux relations bilatérales. Notons que les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et le Maroc ont atteint 3,2 milliards de dollars en 2018, indique The Guardian.
Quels sont les scénarios auxquels devrait se préparer le Maroc ?
Toutefois, cet accord entre le Royaume-Uni et le Maroc pourrait être affecté par le report du Brexit au 31 janvier 2020, confirmé ce lundi 28 octobre par les 27 membres de l’Union Européenne. En effet, l’UE a accepté d’accordertrois mois supplémentaires au parlement britannique, divisé en factions, afin de ratifier les propositionsconvenues avec le Premier ministre, Boris Johnson, rapporte Reuters. En outre, l’accord conclu avec le Marocpourrait être encore plus perturbé si la demande de Johnson de tenir des élections anticipées le 12 décembre 2019, venait à être approuvée.
Si Johnson remporte « une majorité aux élections, il ratifierait l’accord Brexit que son gouvernement a conclu avec Bruxelles », a écrit CNBC. Mais si c’est l’opposition qui remporte le vote, son dirigeant Jeremy Corbyn pourrait apporter des changements à l’accord d’association Maroc–Royaume-Uni. Cela en sachant que Corbyn a longtemps défendu les intérêts du Front séparatiste du Polisario, affirme le site Yabiladi. En 1983, il a lancé une commission parlementaire pour lesoutenir et en 2002, il a même présenté une motion au Parlement britannique pour appuyer le « droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », exhortant le « Conseil de sécurité à organiser un référendum ». Enfin, enjuin dernier et lors d’une conférence tenue à Londres pour soutenir le Polisario, le Politicien a pris la parole pour réitérer son soutien aux théories du mouvement de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et du Front Polisario. Son intervention a été très applaudie par Aminatou Haidar, une militante indépendantiste sahraouie, qui était également présente à l’événement.
Un processus d’accord engagé depuis plus de 20 mois
En janvier 2018, l’ancienne Première ministre britannique Theresa May a envoyé Alistair Burt, alors ministre du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, à Rabat, où il a rencontré les ministres des Affaires étrangères, de la Pêche et de l’Agriculture, du Tourisme et du Commerce et de l’Industrie. En février de la même année, le Secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth chargé du Développement international du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Andrew Murrison, a été reçu par l’ancien secrétaire d’État des Affaires étrangères, Mounia Boucetta.
Depuis lors, le nombre de réunions et de rencontre entre les deux pays s’est considérablement multiplié. En effet, enjuillet 2018, le Maroc et le Royaume-Uni ont lancé leur premier dialogue stratégique Royaume-Uni–Maroc à Londres, qui a été suivi d’une deuxième session en septembre 2019 à Rabat. Au cours de cette période, le secrétaire d’État britannique chargé du commerce international, Liam Fox, s’est rendu àplusieurs reprises à Rabat.
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