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Doing Business : les dessous du classement

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Le Maroc a gagné sept places dans le nouveau classement Doing Business 2020. Un pas que l’on pourrait qualifier de géant pour le royaume qui est désormais classé à la 53e place mondiale et qui ambitionne d’intégrer le top 50 d’ici 2021. Sur le continent africain, le Maroc grimpe sur le podium et reste un leader incontestable en Afrique du Nord. Cependant, les défis à relever restent importants et concernent plusieurs secteurs. Décryptage.

Le classement de la Banque mondiale est sans équivoque. Le Marococcupe la 53e place mondiale du Doing Business. Une performance notable soulignée dans un rapport publié jeudi 24 octobre 2019 par la banque mondiale.Sur la région Mena, le Maroc est classé 3e derrière les Émirats arabes unis (16e) le Bahreïn (43e) et devant… l’Arabie Saoudite (62e), rapporte le quotidien l’Économiste dans son numéro du 25 octobre 2019.

« Le score positif du Maroc dans le Doing Business 2020 est dû à l’adoption d’une série de mesures et réformes liées à la marche des affaires », souligne un communiqué du cabinet de Saad Dine El Otmani. « Cette avancée marque un progrès significatif dans la réalisation de l’objectif du Maroc consistant à atteindre le top 50 des plus grandes économies du monde d’ici 2021 ».

Le rapport de la banque mondiale évoque une série de réformes qui ont contribué à l’amélioration du climat des affaires au Maroc. À commencer par la mise en place d’un système de paiement électronique des redevances portuaires, la suppression des démarches de transit sur support papier et l’extension des heures de travail dans le port. Puis, la réduction du taux de l’impôt sur les entreprises en adoptant un système progressif d’imposition des sociétés, qui a permis au Maroc d’atteindre le 24e rang mondial de l’indice de performance fiscale, rapporte l’Observateur du Maroc et de l’Afrique.

Pourtant, de nombreuses défaillances et défis à relever

Cette bonne nouvelle est à mettre en parallèle avec d’autres chiffres faisant l’actualité. Aujourd’hui,L’Économiste nous informe que 4.140 entreprises ont fait faillite lors du 1er semestre de l’année 2019, ce qui représente 9,1 % de hausse par rapport à l’année précédente. « la lenteur et la faible efficacité de la justice contribuent à l’exacerbation des difficultés des entreprises », explique le journal. Le Commerce (2022 défaillances), l’Immobilier (1200 défaillances) et le BTP (895 défaillances) sont les secteurs les plus touchés. Ces trois secteurs représentent à eux seuls 72 % des défaillances des entreprises.

Le quotidien Les Inspirations éco a révéléle même constat. Le journal, qui réserve son éditorial du jour à ce sujet, indique que « Le climat des affaires, c’est de recourir à la justice avec la garantie de son indépendance et son équité, et de se faire payer quand le jugement est favorable à l’investisseur. C’est pourquoi il faut prendre ce classement avec des pincettes, sans jubiler ».

« L’investissement crée, certes, des postes d’emplois et de la richesse, mais en face se trouve un mur d’inégalité des chances dans l’obtention des marchés et au centre le dilemme du recouvrement avec son lot de népotisme et de corruption », rappelle le directeur de publication, Samir Chaouki.

Malgré le décalage entre les résultats de la banque mondiale et le vécu quotidien des investisseurs et des entreprises, l’Économiste estime que « l’objectif d’une entrée dans le top 50à la fin du mandat du gouvernement est à portée de main ». Une performancequi réjouirait sans aucun doute le gouvernement El Otmani.

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