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Ankara Vs FDS : le plan de paix est sur la bonne voie, selon la Russie

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Selon le programme, approuvé par les présidents Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, les forces kurdes syriennes doivent quitter plus de 30 km de la frontière turque. Un objectif qu’Ankara, précise l’agence RIA qui cite un officiel des Forces Démocratique Syriennes-Kurdes (FDS), a déjà atteint. La Russie a déclaré qu’elle enverrait davantage de militaires et d’équipements lourds pour contribuer à l’application de l’accord, qui a déjà incité le président américain Donald Trump à lever les sanctions imposées à la Turquie et qui a été très bien accueilli par la presse turque.

Pour Ankara, la milice kurde du YPG, principale composante des FDS, est considérée comme un groupe terroriste allié des rebelles kurdes qui sévissent au sud-est de la Turquie. Elle a lancé une offensive transfrontalière contre eux le 9 octobre après que Trump a ordonné aux forces américaines de quitter le nord-est de la Syrie.

L’accord conclu avec Poutine, qui s’appuie sur un précédent cessez-le-feu négocié par les États-Unis, a contribué à mettre fin à l’opération « Printemps de La Paix » lancée par la Turquie. Toutefois,les FDS ont indiqué, dans un communiqué publié ce jeudi 24 octobre, que les forces turques avaient attaqué trois villages « à l’extérieur de la zone concernée par le cessez-le-feu », forçant ainsi des milliers de civils à fuir. « Malgré l’engagement de nos forces vis-à-vis du retrait de nos forces de toute la zone de cessez-le-feu, l’État turc et ses factions terroristes alliées violent encore l’accord », lit-on sur le communiqué. « Nos forces s’affrontent toujours», poursuivent les FDS, exhortant les États-Unis à intervenir pour mettre fin à la reprise des combats.

La Turquie n’a pas fait de commentaire immédiat, sachant qu’elle avait prévenu au préalable qu’en dépit la trêve elle se réservait le droit de se défendre contre tout militant qui resterait dans la région.

Les engagements conclus dans le cadre de l’accord sont en cours d’exécution

La Russie, alliée du président Bachar al-Assad, est devenue l’acteur géopolitique clé en Syrie et a commencé à déployer des militaires près de la frontière turque dans le cadre de l’accord conclu mardi dans la ville russe de Sotchi. « Nous notons avec satisfaction que les engagementsconvenusà Sotchi sont en cours d’exécution », a déclaré l’agence de presse Interfax, citant le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Vershininin. « Tout est en train de prendre place », a-t-il ajouté.

RIA souligne qu’un responsable des FDS, a déclaré que les combattants kurdes s’étaient déjà retirés de 32 km de la frontière. Elle a également déclaré que ces derniers étaient prêts à discuter de la possibilité de rejoindre l’armée syrienne une fois que la crise politique de Damas aura pris fin.

La Russie enverra ainsi 276 policiers militaires et 33 unités de matériel militaire supplémentaire en Syrie dans une semaine,a indiqué à l’agence de presse RIAune source au ministère de la Défense. L’arrivée de la police russe marque un changement dans l’équilibre des pouvoirs de la région, deux semaines seulement après que Trump a retiré ses forces, dans une manœuvre largement qualifiée par Washington et ailleurs comme une trahison de ses anciens alliés kurdes.

Les déploiements russes ont également mis en lumière les liens de plus en plus étroits entre la Russie et la Turquie, membre de l’OTAN. Le ministre américain de la Défense, Mark Esper, a d’ailleurs déclaré ce jeudi à Bruxelles, à la veille d’une réunion de l’OTAN, que la Turquie — qui a irritée Washington cette année en achetant des missiles S400 russes — évoluait dans la mauvaise direction. « Nous les voyons tourner plus près de l’orbite de la Russie que de celui de l’occident et je pense que c’est regrettable», a-t-ildéploré.

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