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Alors qu’il ne reste que 10 jours avant que le Royaume-Uni ne quitte l’UE, le 31 octobre, le divorce est de nouveau bouleversé. La classe politique britannique se demande encore s’il est plus judicieux de partir avec un accord, de sortir sans accord ou de tenir un autre référendum. Le président de la Chambre des communes, John Bercow, a déclaré ce lundi 21 octobre, qu’un vote ne devrait pas être autorisé, car le même sujet a été abordé samedi (19 octobre), lorsque les opposants ont humilié Johnson lors de la présentation de son accord Brexit, souligne l’agence de presse Reuters. « Pour résumer, la motion d’aujourd’hui est en substance la même que celle de samedi et la Chambre (des communes) a déjà tranché sur cette question », a indiqué Bercow au Parlement. Et d’ajouter : « Ma décision est donc que la motion ne sera pas débattue aujourd’hui, car il serait répétitif et désordonné de le faire ».
La décision de l’orateur signifie que le gouvernement devra essayer d’aller de l’avant avec le projet de loi nécessaire à la ratification, et que les opposants complotent pour faire échouer avec des amendements qui pourraient détruire l’accord de Johnson. Ce dernier a été ainsi pris dans une embuscade, le samedi 19 octobreau Parlement, par ses détracteursqui ont exigé un changement dans l’ordre de la ratification dupacte, exposant le Premier ministre à une loi qui l’exige à demander une prolongation jusqu’au 31 janvier, poursuit la même source.
Dans un revirement qui illustre à quel point le Brexit a mis à rude épreuve les normes édictées par l’État britannique, rapporte le quotidien The Guardien, Johnson a envoyé la requête non signée à l’UE et a ajouté une autre lettre signée dans laquelle il déclare qu’il s’oppose à une prolongation corrosive. « Une nouvelle extension porterait préjudice aux intérêts du Royaume-Uni et de nos partenaires de l’UE, ainsi qu’à nos relations », asouligné Johnson.Les 27 membres del’Unionont toutefois accepté sa demande, mais n’ont pas encore donné de réponse définitive sur la prolongation. L’UE prépare cependant les démarches nécessaires pour ratifier l’accord au Parlement européen.
Par ailleurs, indique le journal britannique, le gouvernement a insisté, le dimanche 20 octobre, sur la nécessité de quitter l’UE le 31 octobre. Le Parlement votera en deuxième lecture sur le projet de loi sur l’accord de retrait le mardi 22 octobre, après laquelle des modifications pourront lui être apportées.
Selon EuroNews, l’UE, qui est aux prises avec la tortueuse crise du Brexit depuis que les Britanniques ont voté à 52 %-48 % pour la quitter lors du référendum de 2016, a été clairement déconcertée par les signaux contradictoires de Londres. Il est d’ailleurs peu probable que les 27 États membres de l’UE refusent la demande de la Grande-Bretagne de retarder à nouveau son départ, compte tenu des répercussions que pourrait entrainer un divorce sans accord.
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