Accueil / Monde

Brexit : ce qu’il faut savoir au sujet du vote de ce samedi 19 octobre

Temps de lecture

Le Premier ministre Boris Johnson va confronter le parlement britannique au sujet de la révision de l’accord de retrait de l’UE alors que l’échéance du Brexit approche à grands pas. Profondément divisé, le gouvernement est prêt à se prononcer cet accord révisé et négocié par Johnson et l’Union européenne.

Le vote de ce samedi à la Chambre des communes, qui compte 650 sièges, devrait être serré et aura lieu moins de deux semaines avant que le Royaume-Uni ne quitte l’UE le 31 octobre.

Quand le Parlement va-t-il se réunir ?

Les députés vont siéger à partir de 8 h 30 GMT (9 h 30 heure locale) lors de la première session parlementaire du samedi 19 octobre.

Comment les députés décideront-ils ?

Johnson va s’adresser en premier aux députés — dernière chance pour le Premier ministre de convaincre les législateurs d’appuyer son plan — qui tiendront ensuite une séancepour réviser les propositionsdu retrait. À la fin du débat — qui devrait durer au moins 90 minutes — les députés vont procéder à un vote. Le résultat sera déterminé par une majorité simple et sera annoncé peu de temps après.

Johnson a besoin d’au moins 320 votes pour garantir sa réussite, s’il y a participation totale. Ce nombre est inférieur à 326 parce que sept membres du parti nationaliste irlandais Sinn-Feins ne détiennent pas de siège et que le Président de la Chambre des communes et les trois députés du Président ne votent pas.

Est-ce que Johnson va gagner ?

Le Parti conservateur au pouvoir, celui de Johnson, a perdu sa majorité au Parlement le mois dernier suite à une série de défaites successives relatives à l’accord Brexit du Premier ministre. Ce dernier va maintenant s’efforcer d’obtenir le soutien de 28 députés conservateurs eurosceptiques — qui ont voté à plusieurs reprises contre le précédent accord de retrait négocié par la prédécesseur de Johnson, Theresa May — et de 23 anciens députés conservateurs, dont 21 ont été chassés du parti en septembre pour avoir voté contre la stratégie Brexit de Johnson.

S’il obtient l’appui unanime des deux groupes et des 259 autres députés du Parti conservateur qui soutiennent le gouvernement, Johnson n’aura toujours que 310 voix. Le Parti unioniste démocratique d’Irlande du Nord (DUP), qui soutient le gouvernement conservateur minoritaire depuis les élections générales de 2017, pourrait aider le Premier ministre à dépasser le seuil si ses 10 députés approuvent son accord. Toutefois, DUP a rejeté cette proposition — qui établit un plan révisé pour l’Irlande du Nord et ne contient pas la clause controversée de « backstop » de l’accord précédent — affirmant qu’il ne pouvait pas valider ce qui a été proposé, car il n’est « pas bénéfique » pour l’économie de la province et menace de « miner l’intégrité de l’Union ».

Que se passera-t-il si les députés approuvent l’entente ?

Si une majorité de députés soutient l’accord Brexit de Johnson, il sera alors transmis au Parlement européen, qui doit également ratifier l’accord de retrait pour qu’il entre en vigueur. Cette procédure constituerait une étape importante pour la tentative du Royaume-Uni de quitter l’UE, en attendant que le Parlement britannique adopte la législation requise avant le 31 octobre.

Londres pourrait demander une courte prolongation à Bruxelles pour donner aux députés plus de temps pour signer les lois.Le projet de loi entamerait ensuite sa phase de transition.

Que se passera-t-il si les députés rejettent l’accord ?

En vertu d’une loi adoptée par le Parlement britannique en septembre, Johnson devra demander une prolongation de quatre mois pour le Brexit à l’UE, le samedi19 octobre, si les députés n’acceptent pas son accord de divorce ou s’ils refusent de quitter l’Union sans accord.

Si l’UE y consent, le Brexit serait repoussé jusqu’au 31 janvier des élections anticipées, un second référendum et même l’annulation du départ du Royaume-Uni du bloc pourraient se produire. L’UE pourrait toutefois proposer une autre date, que Johnson pourrait soit accepter lui-même, soit demander aux députés de choisir, soit rejeter catégoriquement la prolongation.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Syrie : appel du premier ministre aux expatriés pour reconstruire le pays

Monde - Dans une interview, Mohammad El Bachir a invité les Syriens résidant à l’étranger à rentrer en Syrie.

Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024

Un épisode La Niña attendu : faible intensité et courte durée selon l’OMM

Monde - L'OMM prévoit le développement d'un épisode La Niña dans les trois prochains mois, mais il devrait être de faible intensité.

Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024

Urgence humanitaire : le CERF face à des financements en baisse

Monde - Une conférence internationale dédiée aux contributions au Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) s’est tenue mardi au siège des Nations Unies à New York.

Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024

Macron promet un premier ministre sous 48 heures

Monde - Macron a réuni, mardi à l’Élysée, les chefs de partis politiques, sauf ceux du RN et de LFI, pour discuter de la crise politique actuelle.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Transition en Syrie : un chef rebelle à la tête du gouvernement intérimaire

Monde - Les rebelles syriens ont désigné Mohammad El Bachir comme chef du gouvernement transitoire, marquant une étape après le renversement de Bachar El Assad.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

France : les médicaments anti-rhume désormais interdits en vente libre

Monde - Cette décision, qui impose la présentation obligatoire d’une ordonnance en pharmacie, concerne huit médicaments.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Moscou : le drapeau de l’opposition syrienne flotte sur l’ambassade

Monde - Le drapeau de l'opposition syrienne flotte désormais sur l’ambassade de Syrie à Moscou, un geste symbolique qui marque un tournant historique dans la crise syrienne.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

La Syrie après la chute de Bachar el-Assad : une ère d’incertitudes et de tensions

Monde - La chute historique de Bachar el-Assad, provoquée par une offensive rebelle menée par Abou Mohammed al-Joulani, ouvre un nouveau chapitre pour la Syrie. Entre ambitions politiques, rivalités géopolitiques et défis humanitaires, le pays se retrouve à un carrefour décisif.

Farah Nadifi - 9 décembre 2024
Voir plus

Le Canada veut rester en bons termes avec le Mexique

Monde - Malgré les différends, notamment dans la lutte contre le fentanyl, Mélanie Joly a souhaité maintenir de bonnes relations avec le Mexique.

Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024

Libération de quatre Français : Macron remercie le roi Mohammed VI

Monde - Quatre agents français, arrêtés en décembre 2023 à Ouagadougou pour soupçons d’espionnage, ont été libérés après une année de détention.

Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024

Sécurité frontalière : le Canada déploie des drones high-techs

Monde - Le Canada prévoit de renforcer la sécurité à la frontière avec les États-Unis grâce à l’acquisition de 17 drones.

Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024

Syrie : Bachar Al- Assad évincé du pouvoir par une coalition de rebelle

Monde - Une coalition de rebelles a annoncé la chute du régime de Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis 24 ans.

Mbaye Gueye - 8 décembre 2024

Vers où va la Chine sous Xi Jinping ?

Monde - Depuis 10 ans, le président Xi Jinping tire toutes les ficelles de la montée en puissance de la Chine.

Atika Ratim - 20 octobre 2022

Joe Biden gracie son fils Hunter

Monde - Le président américain sortant Joe Biden a accordé la grâce à son fils Hunter, quelques semaines avant la fin de son mandat.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire