Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le ministère de la Justice a qualifié la grâce royale d’acte de « compassion et de miséricorde », affirmant que le roi Mohammed VI voulait « préserver l’avenir des deux fiancés qui envisageaient de fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi ».
Selon France24, une source gouvernementale a déclaré à l’AFP que le pardon a été accordé « sans entrer dans le débat souverain des citoyens marocains sur l’évolution de leur société et auquel, malheureusement, certains étrangers, intellectuels, médias et ONG se sont invités à prendre part ».
Après sa libération, Raissounia, de son côté, affirmé au média français que le débat soulevé par son cas dans le pays était « sain et utile ». Elle espère que cette affaire « servira de locomotive » pour dépénaliser l’avortement, les relations hors mariage, l’homosexualité et la rupture du jeûne en public, actuellement passibles de prison dans le Code pénal marocain, souligne TelQuel.« J’ai toujours défendu le respect des libertés individuelles, surtout que les affaires liées à ces libertés peuvent être instrumentalisées contre des personnes publiques ou des défenseurs des droits de l’homme », a-t-elle déploré.
De l’autre côté de l’atlantique, le New York Times rapporte queles défenseurs des droits de l’homme considèrent la condamnation de Raissouni comme une illustration dela persécution que fait subir l’Étataux journalistes indépendants. « Nous sommes soulagés que Hajar et ses co-accusés soient libres, mais ils n’auraient jamais dû être arrêtés en premier lieu », a déclaré Human Rights Watch. « Une lueur d’espoir pour ce déplorable incident est qu’un débat a été ouvert sur les lois archaïques du Maroc, et maintenant il y a une demande croissante pour abroger la criminalisation du sexehors mariagedans les textes juridiques », poursuit l’organisation.
« La récente libération de Hajar Raissouni, de son fiancé et du médecin apporte un nouvel espoir à la scène politique et militante marocaine. Cela montre que l’activisme et les campagnes donnent des résultats », a déclaré au Washington Post Fayrouz Yousfi, étudiante doctorante et activiste politique qui a mené une campagne en ligne pour libérer Raissouni. « Malheureusement, les grâces royales ne peuvent pas être la réponse à toutes les arrestations motivées par des considérations politiques. Justice doit être faite pour tous les militants, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes qui sont écroués ».
La même source souligne qu’en 2016, les peines de prison ont été abolies par les lois marocaines régissant la presse. Cependant, les défenseurs de la liberté de la presse ont rapporté que l’État poursuivait de plus en plus les journalistes pour des délits qui ne concernent pas leur travail. Reporters sans frontières place le Maroc au 135e rang de son classement annuel de la liberté de la presse.
Le NYT a évoqué également les efforts des associations, organisations et comité qui ont œuvré pour la libération de la journaliste. Le collectif des « hors-la-loi »a notamment partagé le communiqué de presse suivant après la libération deHajar, son fiancé et l’équipe de son médecin.
Pour rappel, Raissouni, 28 ans, travaille pour un quotidien indépendant, Akhbar Al Yaoum. Elle et son fiancé, Al-Amin, ont été arrêtés le 31 août — deux semaines seulement avant leur mariage — alors qu’ils quittaient le bureau d’un gynécologue à Rabat. Ils ont été accusés d’avoir eu des rapports sexuels hors mariage et d’avortement. Dr Jamal Belkeziz, le gynécologue qui a procédé à « l’avortement » de la jeune femme a été condamné à deux ans de prison. L’anesthésiste de ce dernier ainsi que sonassistante ont également été reconnus coupables d’avoir participé à la procédure.
Temps de lecture : 4 minutes
Intoxications alimentaires : la multiplication des cas suscite l’inquiétudeLes cas d'intoxications alimentaires se multiplient dangereusement, touchant notamment plusieurs villes comme Casablanca, Marrakech ou encor… |
Crise du plastique : le Maroc pointé du doigt dans une étude mondialeUne étude globale sur la pollution plastique menée par des chercheurs de l'Université de Leeds a classé le Maroc 33e sur 246 pays en termes … |
Les étudiants en médecine obtiendront-ils gain de cause ?La semaine dernière, une atmosphère de tension enveloppait la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, témoignant du climat de méf… |
Jour de rentrée scolaire pour plus de 8 millions d’élèvesDes millions d’écoliers, de collégiens et de lycéens ont fait leur rentrée ce lundi 9 septembre, marquant ainsi le début de l’année scolaire… |
La rentrée scolaire, ça se finance comment au Maroc ?Fournitures scolaires, paiement des frais d’inscription, gestion des dépenses liées aux uniformes… l’été est vraiment fini ? Il faut croire … |
Les peines alternatives vues par Salah El OuadieMichel Foucault dénonçait l'échec de la prison dans son ouvrage «Surveiller et punir». Cette observation nous pousse à réfléchir sur la véri… |
Étudiants en médecine : une crise sans issue ?C’est un bras de fer qui continue de s'intensifier. Hier, les facultés de médecine et de pharmacie à travers le pays ont lancé les examens d… |
Changement climatique : l’Afrique en première ligne, le Maroc parmi les pays les plus touchésSelon le dernier rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Afrique ressent avec une acuité particulière les effets dévastat… |