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« Là où il y a une volonté, il y a un marché ! », Boris Johnson et Jean-Claude Juncker se sont tournés vers Twitter pour annoncer qu’un accord Brexit a été conclu entre l’UE et le Royaume-Uni. Les deux hommes sont actuellement à Bruxelles pour un sommet crucial du Conseil européen, rapporte l’Agence France Presse (AFP).
Johnson n’a pas tardé à qualifier le traité « d’un nouvel accord qui reprend le contrôle » et a exhorté le parlement britannique à l’approuver rapidement « afin que nous puissions passer à d’autres priorités comme le coût de la vie, le Service national de santé, la criminalité et l’environnement ».
Selon EuroNews,le Premier ministreparle peut-être trop tôt, car le parti unioniste d’Irlande du Nord, le DUP, dont les votes sont importants pour que l’accord soit approuvé au Parlement, a rejeté les propositions de Johnson.
Que présente ce nouvel accord ?
Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, a déclaré lors d’une conférence de presse que le nouveau texte de loi devrait fournir « une sécurité juridique dans tous les domaines du Brexit, parce que toute séparation sème de l’incertitude », notamment chez les ressortissants européens vivant au Royaume-Uni, les citoyens britanniques habitant en Europe, les entreprises et groupes actuellement financés par l’Europe. Il a souligné que l’accord, tel que publié par la Commission européenne en ligne, doit encore être considéré comme un projet.
Néanmoins, le coordinateur du Brexit du Parlement européen, Guy Verhofstadt, présent lors la réunion pré-sommet, a indiqué à Reuters que l’accord « préserve le marché unique, sauvegarde les valeurs de l’Union européenne et évite une frontière sur l’île d’Irlande ».
La période de transition devrait durer jusqu’à la fin de 2020, aexpliquéBarnier, mais elle pourrait être prolongée d’un an ou deux si un accord est conclu.
Une solution proposée pour l’Irlande
L’UE et le Royaume-Uni semblent également avoir finalement trouvé un compromis sur l’une des questions les plus épineuses du Brexit : l’Irlande. SelonBarnier, le nouvel accord garantit que l’Irlande du Nord « bénéficiera de la future politique commerciale du Royaume-Uni » tout en restant « un point d’entrée du marché unique », explique EuroNews.
« Les autorités britanniques peuvent appliquer les droits de douane britanniques sur les produits en provenance de pays tiers tant que les marchandises qui entrent en Irlande du Nord ne risquent pas d’entrer dans notre marché unique », ajoute Barnier. Il n’a toutefois pas expliqué comment les autorités détermineront quels biens pourraient menacer le marché unique.
Que va-t-il se passer maintenant ?
L’accord doit encore être formellement approuvé par tous les États membres de l’UE et ratifié par les parlements européen et britannique. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui salué le « grand nouvel accord » conclu un peu plus de deux semaines avant que le Royaume-Uni ne quitte le bloc des 27, le 31 octobre.
Les législateurs britanniques sont prêts à voter le samedi 19 octobre lors d’une séance spéciale de la Chambre des communes.
Par ailleurs, le Parlement britannique a déjà rejeté à trois reprises des accords Brexit antérieurs, négociés par la prédécesseur de Johnson, Theresa May.
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