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Érigée à moitié sur l’eau, à moitié sur terre, la Mosquée Hassan II de Casablanca symbolise tout le savoir-faire marocain. Le projet de la Mosquée Hassan II a été initié par feu le roi Hassan II, avec une vision ambitieuse, celle d’offrir au Maroc et au monde un monument reflétant la foi, la culture et l’identité du pays. Le roi Hassan II a exprimé le désir de voir ce sanctuaire construit sur l’eau, s’inspirant du verset coranique : «Et c’est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, – alors que Son Trône était sur l’eau (Coran,11:7)». Cette décision a mené à la construction d’une partie de la mosquée sur une plateforme érigée au-dessus de l’Atlantique, permettant ainsi aux fidèles de prier face à la mer.
Le chantier a été colossal tant par son envergure que par sa complexité. Cette vision a nécessité 26.000 m³ de béton pour les fondations, et 60.000 m³ d’enrochement pour lutter contre les effets de la houle. Pendant sept ans, des milliers d’artisans marocains ont travaillé sans relâche pour donner vie à ce monument. Les matériaux utilisés sont en grande majorité d’origine marocaine, contribuant ainsi à valoriser le savoir-faire national. On y retrouve du marbre d’Agadir, du granit de Tafraoute, du bois de cèdre du Moyen Atlas, ainsi que des mosaïques zelliges de Fès.
Entre tradition et modernité
La Mosquée Hassan II est une merveille d’ingénierie et d’art, fusionnant harmonieusement tradition et modernité. Le minaret, élément central de la structure, est équipé d’un laser orienté vers la Mecque, visible à plus de 30 kilomètres.
L’architecture de la mosquée est un hommage aux styles traditionnels marocains, tout en intégrant des éléments contemporains. La salle de prière, d’une capacité de 25.000 fidèles, pour 20.000 m² (sans compter l’esplanade qui peut accueillir de 80.000 à 150.000 fidèles) est ornée de bois sculpté, de stucs ciselés et de zelliges aux motifs géométriques complexes. Le plafond en bois de cèdre, décoré de motifs floraux et de calligraphies, peut s’ouvrir pour laisser entrer la lumière naturelle, une prouesse technologique qui ajoute à la majesté du lieu.
Lire aussi : Les hammams de la mosquée Hassan II ouvrent leurs portes
La Mosquée est aussi dotée d’un hammam traditionnel, d’une bibliothèque, et d’un musée, offrant ainsi un espace de prière, de culture et d’apprentissage. Les jardins environnants, avec leurs fontaines et leurs esplanades, offrent aux visiteurs un lieu de contemplation et de recueillement, renforçant l’atmosphère spirituelle du site.
Un lieu hautement touristique
Depuis son inauguration, la Mosquée Hassan II est devenue bien plus qu’un lieu de culte. Elle est le symbole de l’unité du Maroc et de sa capacité à se projeter sur la scène internationale. Chaque année, des millions de visiteurs, tant marocains qu’étrangers, viennent admirer ce chef-d’œuvre, contribuant, de ce fait, à faire de Casablanca une destination incontournable pour le tourisme culturel et religieux.
La Mosquée est également le théâtre d’événements religieux importants, notamment les prières de l’Aïd et du Ramadan, qui rassemblent des milliers de fidèles. Son importance ne se limite pas à sa dimension religieuse, elle joue aussi un rôle crucial dans la promotion de la culture et de l’art marocains à travers le monde.
L’édifice est aussi un témoignage de l’habileté des artisans marocains, dont le savoir-faire a été transmis de génération en génération. Les détails minutieux des mosaïques, les sculptures sur bois, et les motifs calligraphiques sont autant d’expressions de l’art islamique, imprégnées d’une esthétique marocaine unique.
Le coût total de l’édifice est estimé à près de 3,8 milliards de dirhams, et chaque Marocain de plus de 60 ans pourra se targuer avec fierté d’avoir financièrement contribué à ce bijou historique. En effet, la nouvelle génération ne le sait sans doute pas, mais les citoyens marocains avaient contribué, chacun à son niveau, à la construction de ce monument. C’est donc un héritage national qui repose en la Mosquée Hassan II.
Inauguration de la Mosquée Hassan II, le 30 août 1993
*Source images : Jonathan Broy.
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