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« Le gouvernement était composé de secrétaires d’État qui ne faisaient rien. Elles n’avaient ni délégation de pouvoir ni attributions et étaient, par conséquent, au chômage », a déclaré Saad Dine El Otmani lors d’une cérémonie de distinction des Femmes Créatrices supervisée par son ancienne ministre, Bassima Hakkaoui.
Le chef de l’exécutif a poussé le bouchon encore plus loin en estimant que les ministres du gouvernement actuel seront meilleures que les précédentes. « Les femmes ministres du nouveau gouvernement disposent de plus de prérogatives et démontreront leurs compétences mieux que les sept secrétaires d’État qui ne faisaient rien », souligne El Otmani. Des propos relayés par le quotidien arabophone Assabah dans son édition du lundi 14 octobre 2019.
La même source rapporte que cette déclaration a fait réagir certains partis de la coalition, dont l’USFP, le MP et le RNI. Les chefs de la majorité auraient appelé à la tenue de réunions urgentes de leurs bureaux politiques. Un constat affligeant pour un chef de gouvernement qui a autorisé le versement de salaires mensuels de 50 000 dirhams (en plus des avantages) pour des ministres qui ne « faisaient rien », s’indigne Assabah.
« On ne sait pas comment il faut prendre ce type de révélations », souligne le site Consonews. « Faut-il s’indigner contre la marginalisation des femmes, au sein même du gouvernement, ou contre la logique rentière qui autorise, la conscience tranquille, à toucher un salaire tout en ne rendant aucun service à la communauté ».
La même source affirme qu’il est encore plus surprenant de noter que deux des sept femmes citées par El Otmani font partiedu nouveau gouvernement, jouissant cette foisdu statut de ministre, sans justifier ou presque d’une expérience conséquente.
« J’étais pauvre, aujourd’hui je suischef du gouvernement »
Durant le même événement, Saad Dine El Otmani s’est « auto complimenté » affirmant que son poste actuel de chef du gouvernement n’est dû qu’a ses propres compétences.
« J’ai passé mes premières années dans un village qui s’appelle Idaoumano où existait une ancienne école qui existe encore à ce jour. Nous étions pauvres et, aujourd’hui, je suis le chef du gouvernement. Cela prouve que les gens travailleurs peuvent aspirer à des postes de haute responsabilité », déclare El Otmani.
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