Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Finances publiques : le gouvernement n’a plus droit à l’erreur

Finances publiques : le gouvernement n’a plus droit à l’erreur

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le déficit budgétaire s’est établi à 21,8 milliards de DH. Sur l’ensemble de l’année, il devrait représenter 3,7% du PIB, au même niveau que l’année dernière. La trajectoire du déficit budgétaire à court terme avec une baisse à 3% du PIB à l’horizon 2022 est l’un des arguments qui ont soutenu le relèvement de la perspective de la notation du Maroc auprès de Standard&Poor’s. Le solde négatif des comptes publics provient de dépenses toujours aussi lourdes. Elles ont augmenté de 11% pour atteindre 122 milliards de DH à fin juin notamment en raison de la montée des cours des matières premières qui ont alourdi la charge de compensation.

Temps de lecture : 3 minutes

Un seul sujet a été al’ordre du jour du conseil de gouvernement ce mardi, la loi de finances 2020. Le ministre des finances a fait lepoint sur l’exécution du budget 2019 après six mois. «Le gouvernement est décidé à respecter les délais constitutionnels, s’agissant du dépôt au Parlement du PLF 2020 avant le 20 octobre prochain», a affirmé El Khalfi lors de la conférence de presse d’après conseil, des propos relayés par nos confrères du le360.

À fin juin, le déficit budgétaire s’est établi à 21,8 milliards de DH. Sur l’ensemble de l’année, il devrait représenter 3,7% du PIB, au même niveau que l’année dernière. La trajectoire du déficit budgétaire à court terme avec une baisse à 3% du PIB à l’horizon 2022 est l’un des arguments qui ont soutenu le relèvement de la perspective de la notation du Maroc auprès de Standard&Poor’s, rapporte L’Économiste.

Différentes causes pour le déficit budgétaire

Le ralentissement de la croissance a des effets sur la performance des rentrées fiscales. Toutefois, la progression est plus soutenue qu’à la même période l’année dernière puisque ces recettes étaient en hausse de 4,5% à fin juin 2019 contre 1% un an auparavant. En revanche, les recettes non fiscales ont chuté de 57% en raison notamment d’un versement exceptionnel de 24 milliards de DH enregistré au premier semestre 2018. En neutralisant cet impact, la variation est tout autre.

Ce qui est sûr c’est que la cession d’une partie du capital du Maroc Telecom a renfloué les caisses de l’État. D’autres cessions d’actifs sont prévues d’ici 2022. Ces opérations soulèvent différentes critiques. En attendant le redressement de la croissance et la mise en œuvre des recommandations des dernières assises sur la fiscalité notamment en ce qui concerne l’élargissement de l’assiette de l’impôt, c’est un moyen de soutenir les finances publiques.

Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 47,4 milliards de dirhams, soit 20% des ressources globales de l’Etat. SelonLes Inspirations Eco, elles ont été réalisées à hauteur de 55,7% des prévisions de la loi de Finances.

Mais, le solde négatif des comptes publics provient de dépenses toujours aussi lourdes. Elles ont augmenté de 11% pour atteindre 122 milliards de DH à fin juin. Sur le train de vie de l’Etat, les dépenses se sont élargies de 3,7% dont une hausse de 2,3% des charges de personnel. La principale différence au niveau des dépenses ce premier semestre s’est faite au niveau de la compensation. Les subventions ont plus que doublé par rapport au six premiers mois de 2018 à 10 milliards de DH. La montée du cours des matières premières aura pesé. L’Etat a poursuivi son effort d’investissement avec un montant de 32 milliards de DH engagé entre janvier et juin. Cela représente 44% du montant budgétisé pour l’ensemble de l’année.

Après une déviation de la trajectoire récemment, le gouvernement n’a plus droit à l’erreur pour atteindre l’objectif de 3% de déficit budgétaire à court terme.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos

Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue…

Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeurs

Les dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le …

TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?

Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très…

Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusif

La région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave…

Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni

Un des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p…

Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?

Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon…

Emploi : un marché en quête d’équilibre

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce …

Transferts des Marocains de l’étranger : une montée impressionnante

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint des sommets historiques, avec des montants en co…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire