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Finances publiques : le gouvernement n’a plus droit à l’erreur

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Le déficit budgétaire s’est établi à 21,8 milliards de DH. Sur l’ensemble de l’année, il devrait représenter 3,7% du PIB, au même niveau que l’année dernière. La trajectoire du déficit budgétaire à court terme avec une baisse à 3% du PIB à l’horizon 2022 est l’un des arguments qui ont soutenu le relèvement de la perspective de la notation du Maroc auprès de Standard&Poor’s. Le solde négatif des comptes publics provient de dépenses toujours aussi lourdes. Elles ont augmenté de 11% pour atteindre 122 milliards de DH à fin juin notamment en raison de la montée des cours des matières premières qui ont alourdi la charge de compensation.

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Un seul sujet a été al’ordre du jour du conseil de gouvernement ce mardi, la loi de finances 2020. Le ministre des finances a fait lepoint sur l’exécution du budget 2019 après six mois. «Le gouvernement est décidé à respecter les délais constitutionnels, s’agissant du dépôt au Parlement du PLF 2020 avant le 20 octobre prochain», a affirmé El Khalfi lors de la conférence de presse d’après conseil, des propos relayés par nos confrères du le360.

À fin juin, le déficit budgétaire s’est établi à 21,8 milliards de DH. Sur l’ensemble de l’année, il devrait représenter 3,7% du PIB, au même niveau que l’année dernière. La trajectoire du déficit budgétaire à court terme avec une baisse à 3% du PIB à l’horizon 2022 est l’un des arguments qui ont soutenu le relèvement de la perspective de la notation du Maroc auprès de Standard&Poor’s, rapporte L’Économiste.

Différentes causes pour le déficit budgétaire

Le ralentissement de la croissance a des effets sur la performance des rentrées fiscales. Toutefois, la progression est plus soutenue qu’à la même période l’année dernière puisque ces recettes étaient en hausse de 4,5% à fin juin 2019 contre 1% un an auparavant. En revanche, les recettes non fiscales ont chuté de 57% en raison notamment d’un versement exceptionnel de 24 milliards de DH enregistré au premier semestre 2018. En neutralisant cet impact, la variation est tout autre.

Ce qui est sûr c’est que la cession d’une partie du capital du Maroc Telecom a renfloué les caisses de l’État. D’autres cessions d’actifs sont prévues d’ici 2022. Ces opérations soulèvent différentes critiques. En attendant le redressement de la croissance et la mise en œuvre des recommandations des dernières assises sur la fiscalité notamment en ce qui concerne l’élargissement de l’assiette de l’impôt, c’est un moyen de soutenir les finances publiques.

Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 47,4 milliards de dirhams, soit 20% des ressources globales de l’Etat. SelonLes Inspirations Eco, elles ont été réalisées à hauteur de 55,7% des prévisions de la loi de Finances.

Mais, le solde négatif des comptes publics provient de dépenses toujours aussi lourdes. Elles ont augmenté de 11% pour atteindre 122 milliards de DH à fin juin. Sur le train de vie de l’Etat, les dépenses se sont élargies de 3,7% dont une hausse de 2,3% des charges de personnel. La principale différence au niveau des dépenses ce premier semestre s’est faite au niveau de la compensation. Les subventions ont plus que doublé par rapport au six premiers mois de 2018 à 10 milliards de DH. La montée du cours des matières premières aura pesé. L’Etat a poursuivi son effort d’investissement avec un montant de 32 milliards de DH engagé entre janvier et juin. Cela représente 44% du montant budgétisé pour l’ensemble de l’année.

Après une déviation de la trajectoire récemment, le gouvernement n’a plus droit à l’erreur pour atteindre l’objectif de 3% de déficit budgétaire à court terme.

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