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À l’aube de son indépendance, en 1956, après plus de quatre décennies sous protectorat français et espagnol, le pays recouvre sa souveraineté. Mais il doit encore reconstruire son identité sur les plans politique, économique et culturel. Jusque-là nommé Empire chérifien, le pays change d’identité.
Avant cette date, le territoire était désigné de diverses manières en fonction des langues et des contextes. En arabe, on utilisait fréquemment المغرب (Al Maghrib), à traduire par l’Occident ou Pays du soleil couchant, en référence à la position géographique du pays dans le monde arabe. En français, Maroc dérive du mot Marrakech, ancienne capitale impériale du Royaume. L’officialisation du nom est donc une reprise de pouvoir identitaire, tout en respectant les racines historiques.
Feu le roi Mohammed V, père de l’indépendance, joue le premier rôle dans cette pièce. Visionnaire et attaché aux traditions, il souhaite ancrer l’identité marocaine dans un cadre moderne tout en honorant son patrimoine culturel. Sous son Règne, plusieurs réformes institutionnelles sont mises en place, notamment l’adoption d’une constitution et la création d’organes politiques marocains.
C’est dans cet esprit que le 29 novembre 1957, le nom Maroc est officialisé pour désigner l’Etat marocain sur les plans national et international. Dans le monde arabe, le pays reste désigné comme Al Maghrib, en français et dans d’autres langues, Maroc devient la dénomination officielle. Cette double identité linguistique est une preuve de l’ouverture du Maroc.
Un choix symbolique
Le nom Maroc incarne bien plus qu’une simple appellation. Il porte en lui l’héritage d’un Royaume millénaire, dont les dynasties successives, des Almoravides aux Alaouites, ont façonné l’Histoire de la région. En choisissant ce nom, feu le roi Mohammed V positionne le pays dans la continuité de son passé glorieux, tout en projetant une vision moderne de l’Etat-nation.
Dans les années 1950, plusieurs pays africains et asiatiques sont en plein processus de décolonisation. En affirmant son nom, le Maroc montre la marche à suivre dans la lutte pour la libération des peuples.
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L’officialisation du nom Maroc impose l’identité nationale lors d’une période pendant laquelle le pays doit se reconstruire sur des bases solides. Cet acte permet aussi de limiter les divisions internes, notamment celles liées aux distinctions régionales et linguistiques. Car, ne l’oublions pas, le Maroc de l’après-indépendance est un territoire où cohabitent plusieurs langues (l’arabe, le berbère, le français) et cultures. L’adoption d’un nom officiel universel devient un élément unificateur.
Feu le roi Mohammed V, conscient de l’importance des symboles dans la construction d’une Nation, pose ainsi les bases d’un Etat souverain et unifié. Son successeur, feu le roi Hassan II, soutiendra et développera cette vision en renforçant les institutions et en consolidant la place du Maroc sur la scène internationale.
Le nom Maroc aujourd’hui
Près de sept décennies après l’officialisation du nom Maroc, l’identité nationale continue d’évoluer. Si le pays demeure très fidèle à ses racines historiques, il a su intégrer les mutations économiques, sociales et politiques du XXIe siècle. Le nom Maroc évoque aujourd’hui à la fois un héritage ancestral et une fierté moderne.
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Sur la scène internationale, le Maroc est reconnu comme un modèle de stabilité dans une région souvent marquée par des crises. Le nom Maroc résonne également comme synonyme de diversité, avec un mélange unique d’influences arabes, berbères, juives, africaines et européennes. Cette richesse culturelle, symbolisée par un nom porteur d’Histoire, est devenue l’un des principaux atouts du pays dans sa quête d’un rayonnement international.
Sur un plan culturel, le nom Maroc devient rapidement une marque de prestige. Le nom est utilisé pour promouvoir l’artisanat, le patrimoine architectural et les traditions culinaires du pays, qui s’imposent peu à peu comme des symboles identitaires au-delà des frontières.
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