Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Notation : S&P relève la perspective du Maroc

Notation : S&P relève la perspective du Maroc

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Même si le Maroc a gardé sa note BBB-/A-3 chez Standard&Poor’s, la perspective a quant à elle été relevée de négative à stable. Cette note le place dans la catégorie « investment grade », la quatrième classe sur dix selon la classification des agences. Le relèvement de la perspective de la note du Maroc chez S&P est soutenu notamment par les nouvelles orientations de la stratégie budgétaire globale telles que les opérations de privatisation, le recours aux financements innovants pour l’investissement public et les opérations de couverture contre la hausse des cours du gaz butane.

Temps de lecture : 3 minutes

Chaque année à la même période, Standard & Poor’s actualise la notation du Maroc. Après sa dernière revue, le Maroc a gardé sa note BBB-/A-3. Ce qui change, c’est la perspective de la note qui a été rehaussée de négative à stable.

Sur le site du ministère des Finances, c’est l’un des derniers faits marquants, témoignant de l’importance accordée à la note des agences de notation financières. Puisque tous les investisseurs n’ont pas toujours la possibilité d’effectuer toutes les diligences nécessaires pour apprécier le risque lié à un émetteur, l’opinion des agences de notations financières joue un rôle important dans la prise de décision. La note reflète l’opinion des analystes sur la solvabilité d’un émetteur. Plus elle est élevée, plus le risque de défaut est faible. En plus de Standard&Poor’s, Fitch Ratings et Moody’s sont les autres agences bien connues.

Des agences qui font la pluie et le beau temps

Le modèle de fonctionnement des agences de notation financières a souvent été décrié, surtout au moment de la crise financière de 2008. Pour aller emprunter sur les marchés, un émetteur, une entreprise ou un État, peut solliciter une notation auprès d’une agence et paye pour cela. Ce principe de l’émetteur-payeur soulève de nombreuses critiques dénonçant le conflit d’intérêts.

La grille de notation des agences est bien connue. Le triple A se trouve en haut de l’échelle et le D, comme défaut est la pire qu’un émetteur puisse obtenir. Ces différentes notes sont classées dans dix catégories. Le BBB-/A-3 du Maroc le place dans la catégorie « investment grade », la quatrième classe selon la classification des agences. La signature du Maroc est de qualité moyenne inférieure. Elle y est depuis 2010. Le Maroc bénéficie de l’investment grade chez Standard&Poor’s et chez Moody’s.

De bonnes perspectives

Le relèvement de la perspective de la note du Maroc chez Standard&Poor’s est soutenu par notamment les nouvelles orientations de la stratégie budgétaire globale telles que les opérations de privatisation, le recours aux financements innovants pour l’investissement public et les opérations de couverture contre la hausse des cours du gaz butane réalisées sur le marché international pour prémunir le budget de l’État d’une augmentation des charges de compensation.

S&P prévoit une stabilisation du déficit budgétaire cette année puis une baisse les années suivantes pour revenir à 3 % à l’horizon 2022. Sans être robuste, la croissance va légèrement accélérer à court terme avec des scores de 3,7 % en 2019 et 4 % en 2020. Pour le Maroc qui prépare une émission à l’international, l’amélioration de la perspective de la note sera un argument à faire valoir pour obtenir de meilleures conditions de financement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Port de Tan Tan : un investissement stratégique pour l’économie régionale

La réhabilitation du port de Tan Tan comprend plusieurs volets essentiels. Le projet est structuré autour de la construction et de la rénova…

TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda

La seizième édition du Colloque international des Finances publiques, organisée par la Trésorerie générale du Royaume, se déroule les 1ᵉʳ et…

Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à Marrakech

Le constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) …

Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’Afrique

La sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f…

MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?

Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p…

PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMA

Le bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques…

PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publics

Le rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (…

PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durable

Face à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire