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Conflits civils mortels : ce qu’il se passe en Irak

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L’Irak devrait être un pays fabuleusement riche. Il flotte sur le pétrole et possède un énorme potentiel agricole. Mais 16 ans après la chute de Saddam Hussein et deux ans après la défaite de l’État Islamique (EI), son économie est au plus bas, le taux de chômage reste élevé, le pays est en proie à des coupures quotidiennes de courant et l’eau dans certaines villes comme Basra est imbuvable.

Fin 2017, le Premier ministre de l’époque, Haidar Al-Abadi, a averti que « la lutte contre la corruption sera plus périlleuse que la lutte contre le terrorisme ». Il avait raison.Si le gouvernement de l’actuel Premier ministre Adil Abdel Mahdi s’est engagé pour éradiquer la corruption, il est en train de perdre.

En effet, des manifestations, au cours desquelles des centaines de personnes ont été blessées, ont commencé le mardi 1er octobre à cause du chômage et de la médiocrité des services, mais elles se sont transformées en appels au changement de gouvernement et représentent l’un des plus grands défis du pays sur le plan sécuritaire.

Le bilan des victimes après ces trois jours de protestations antigouvernementalesest de44 morts, ont déclaré des sources policières et médicales à Reuters ce vendredi. Les violences ont éclaté alors que le Premier ministre est passé à la télévision pour informer les manifestants que leurs « exigences légitimes » avaient été entendues et les a exhortés à rester chez eux.

Mahdi a comparé les mesures de sécurité sévères imposées par son gouvernement — dont la suppression des services Internet et l’instauration d’un couvre-feu — à une « médecine amère » que le peuple devait supporter et accepter, indique Al Jazeera. Il a déclaré que la tourmente pouvait conduire à « la destruction de l’État, de l’État tout entier », mais il s’est abstenu de répondre directement aux exigences de manifestants.

Au lieu de cela, il a largement défendu les réalisations de son gouvernement et a promis des allocations mensuelles pour les familles dans le besoin, tout en demandant plus de temps pour mettre en œuvre le programme de réforme qu’il avait promis l’année dernière, rapporte France24.

Par ailleurs, Transparency International place l’Irak au premier rang des pays les plus corrompus du monde. Les pots-de-vin et les fraudes, qu’ils soient mineurs ou subversifs, font partie du quotidien irakien, souligne CNN. Le gouvernement a promis de lutter contre la corruption qui sévit dans le pays ainsi que d’offrir de meilleures opportunités d’emploi aux Irakiens.

Cette semaine, Abdul Mahdi a promis ouvertures de postesaux diplômés et a chargé le ministère du Pétrole et d’autres organismes gouvernementaux d’inclure un quota de 50 % pour les salariés locaux dans les futurs contrats des entreprises étrangères. Notons que des promesses et des engagements similaires visant à améliorer les soins de santé, l’électricité et les services ont été avancés l’année dernière par le gouvernement précédent.

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