Accueil / Économie

Économie : bon cru pour les banques

Temps de lecture

Malgré un contexte difficile et le poids de la fiscalité (37 % de taux d’impôt sur les sociétés + contribution sociale de solidarité), les banques ont bouclé un premier semestre plutôt solide. Cela est aussi valable pour les établissements cotés que ceux qui sont en dehors de la Bourse. Pour les banques cotées, les profits ont marqué une hausse de 2,7 % à 6,5 milliards de DH. Cette croissance provient de la hausse du produit net bancaire et de la bonne gestion des risques sur les six premiers mois de l’année. En effet, le coût du risque a baissé dans la plupart des banques.

Les difficultés de certains clients et le ralentissement de la croissance économique auraient pu ralentir les banques. Malgré cela, les établissements cotés en Bourse ont bouclé un premier semestre plutôt solide avec une hausse de 2,7 % de leurs profits, en dépit de l’impact de la contribution sociale de solidarité. Hors de la Bourse, le constat est le même pour les autres acteurs.

Amélioration du PNB et de la gestion du risque

Les bénéfices des banques cotées ont atteint 6,5 milliards de DH. Cette bonne tenue des profits s’explique en partie par la bonne gestion du risque sur les six premiers mois de l’année. Il a baissé dans la plupart des banques. Les équipes de recouvrement ont donc effectué du bon travail. Dans le même temps, la baisse du coût du risque signifie que l’évaluation des dossiers est de plus en plus efficace.

L’autre élément explicatif de la résilience des banques est la hausse du produit net bancaire. La performance des activités de marché au premier semestre a été un élément important. Le recrutement de nouveaux clients et l’amélioration de l’équipement du portefeuille global permettent d’un autre côté d’augmenter les commissions. En ce qui concerne la principale source de revenus des banques, c’est-à-dire la marge d’intérêt, sa performance a été contrastée selon les banques. Elle a affiché une croissance robuste dans des banques comme Attijariwafa bank, alors qu’elle a stagné chez d’autres comme BMCE Bank of Africa ou a baissé ailleurs, notamment à BMCI.

Il faut noter aussi que pour les trois groupes qui sont présents à l’international, leurs activités ont été moins performantes au premier semestre en raison d’un contexte difficile dans certains marchés. Néanmoins, la diversité de leur modèle et des pays d’implantation leur a permis de compenser ces contretemps en Afrique subsaharienne.

Néanmoins, si la croissance du crédit n’accélère pas et reste atone, cela pourrait contrarier les banques. Lors du dernier Conseil de la Banque centrale, elle a baissé la réserve monétaire obligatoire, libérant 11 milliards de DH de liquidités pour permettre aux banques de continuer à financer normalement l’économie. Depuis le début de l’année, elles font face à une pression énorme sur leurs ressources en raison notamment de la hausse de la circulation fiduciaire. Le renforcement du dispositif anti-blanchiment pourrait aussi expliquer le ralentissement des dépôts bancaires.

L’avenir et la croissance du secteur se joueront sur l’inclusion financière pour laquelle tous les établissements travaillent d’arrache-pied afin de proposer les meilleures solutions permettant aux exclus du système bancaire de trouver un intérêt à sortir de l’informel. Encouragé par le gouvernement afin d’élargir l’assiette fiscale, le recrutement de nouveaux clients à travers de nouveaux services digitalisés pourrait devenir un levier de croissance primordial dans un contexte de taux et de marges d’intérêts peu favorables.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur

Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe

Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador

Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Blé tendre : le Maroc renforce son alliance avec la Russie

Économie - Le Maroc a décidé de maintenir le soutien gouvernemental pour l’importation de blé tendre jusqu’à fin avril 2025.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

La loi de Finances 2025 publiée au Bulletin officiel

Économie - La loi de Finances 2025, promulguée par le Dahir n° 1-24-65 du 13 décembre 2024 a été publiée dans le Bulletin officiel.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Le commerce extérieur au vert, malgré un déficit croissant

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM), a révélé que les exportations de biens marocaines ont connu une hausse de 6,2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Les OPCVM atteignent 663,3 MMDH d’actifs nets à fin novembre 2024

Économie - Une hausse de 18,5% depuis le début de l’année, selon le rapport de la politique monétaire publié par Bank Al Maghrib.

Rédaction LeBrief - 19 décembre 2024

L’inflation attendue à 0,8% au T4-2024 (BAM)

Économie - BAM a indiqué l’inflation au Maroc devrait revenir à 0,8% au quatrième trimestre (T4) 2024, après 1,3% le trimestre précédent.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024
Voir plus

La dette extérieure du Maroc a doublé en 10 ans

Économie - La dette extérieur (69 Mds $) dollars équivaut à 50% du revenu national brut (RNB) et représente près de 110% des revenus de l’export.

Mbaye Gueye - 7 décembre 2024

« L’Offre Maroc » : accélération vers l’hydrogène vert en 2024

Économie - Avec «L'Offre Maroc», le Royaume met en place un programme ambitieux pour catalyser le développement de l'hydrogène vert.

Chaima Aberni - 12 mars 2024

Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront Casablanca

Économie - Casablanca se prépare activement à être sous les feux des projecteurs internationaux à l’horizon 2030.

Hajar Toufik - 7 mai 2024

Conseil de la concurrence : soupçons d’entente sur les prix dans le secteur de la sardine

Économie - Le Conseil de la concurrence lance une enquête sur les soupçons d'entente sur les prix dans le secteur de l'approvisionnement en sardine, visant à protéger les consommateurs et à maintenir l'intégrité du marché.

Chaima Aberni - 30 avril 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire