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Le ministère égyptien de l’Intérieur a mis en garde jeudi contre toute tentative de « déstabilisation de la paix ». Près de 2 000 personnes ont été arrêtées depuis les manifestations du week-end dernier qui ont exigé la démission d’El-Sissi, affirment les associations de défense des droits de l’homme. Les forces de sécurité ont également déployé davantage de troupes dans les grandes villes, la police arrêtant et fouillant les piétons sur les principales artères et places du pays. Les autorités ont également bloqué les sites Web d’information et bloqué l’accès aux plateformes de messagerie, selon des groupes de surveillance.
Le « Vendredi du salut »
La manifestation sans précédent du week-end dernier est une réponse aux appels à l’action lancés par un ancien entrepreneur égyptien, Mohamed Aly. L’acteur, qui a collaboré avec l’armée pendant 15 ans, a accusé El-Sissi et ses collaborateurs d’avoir gaspillé des fonds publics dans des projets de vanité malgré la pauvreté qui sévit en Égypte.Dans une série de vidéos, il a admis avoir bénéficié de la corruption du gouvernement, décrivant comment son entreprise, Amlak, a obtenu des contrats lucratifs avec l’État.
Aly, qui vit en exil en Espagne, a déclaré qu’il regrettait d’avoir contribuéà la corruption rampante du corps d’armée et des proches d’El-Sissi, dont son épouse, Entissar Amer. Sa description des palais opulents et des hôtels de luxe qu’il prétendait avoir construits pour El-Sissi — et pour lesquels il n’a pas encore été payé — a frappé un nerf chez de nombreux Égyptiens,contraints de vivre soumis à de sévères mesures de rigueur, en vertu du prêt de 12 milliards de dollars octroyé par le Fonds monétaire international. Ce crédit a entraîné une augmentation des taux de pauvreté. Les chiffres officiels montrent qu’un Égyptien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté.
Jeudi soir, dans une nouvelle vidéo, Aly a appelé les Égyptiens à descendre dans la rue après la prière du vendredi midi. Il a demandéaux manifestants de ne pas entrer en conflit avec les forces de sécurité et d’éviter les principaux boulevards du pays. La place Tahrir, carrefour du soulèvement de 2011 qui a fait tomber Hosni Moubarak, le dirigeant de longue date, ne devrait pas être le point central des rassemblements de ce vendredi, a-t-il ajouté. « Toutes les places d’Égypte sont des places Tahrir, » affirme-t-il.
Réaction d’El-Sissi
Par ailleurs, El-Sissi, qui doit rentrer au Caire ce vendredi, après un voyage à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), a précédemment rejeté les allégations d’Ali en les qualifiant de « mensonges et diffamations ». Interrogé sur les manifestations du lundi, Il les a imputées à « l’islam politique ».
Depuis qu’il a dirigé le renversement du président Mohamed Morsi en 2013, El-Sissi a lancé une vaste répression contre toute opposition. Alors que les membres des Frères musulmans — dont Morsi faisait partie — étaient la cible principale d’une approche musclée de la dissidence politique, les arrestations se sont étendues bien au-delà du groupe. Des militants des droits civiques, des journalistes et des acteurs ont également été poursuivis et arrêtés.
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