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Les 5 principaux dossiers de l’Assemblée générale des Nations Unies

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Les dirigeants de 136 pays sont à New York pour la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (23-27 septembre).

De la crise climatique à l’impasse du Brexit, en passant par la montée des tensions au Moyen-Orient, voici les questions clés qui domineront l’agenda de ce sommet multilatéral.

Changement climatique

Une soixantaine de pays participeront ce lundi au Sommet Action Climat, trois jours seulement après que des millions de jeunes sont descendus dans les rues du monde pour exiger des réponses plus rapides au réchauffement climatique. Le président américain Donald Trump et le président brésilien Jair Bolsonaro, parmi les seuls leaders mondiaux qui remettent publiquement en question la science du climat, ne vont pas participer à cette réunion.

La jeune Suédoise Greta Thunberg montera sur le podium le matin après le discours du Secrétaire général Antonio Guterres. Ce derniera demandé aux pays d’élaborer des « plans concrets et réalistes » pour renforcer les engagements pris en 2015 à Paris en vue de limiter le réchauffement à long terme à moins de 2 degrés Celsius — et idéalement 1,5 degré Celsius — par rapport aux niveaux préindustriels. 75 pays sont censés renforcer leurs engagements.

Mais les responsables ont également pris soin de gérer les attentes et ont déclaré que le sommet de lundi est également un événement préparatoire pour le sommet de l’ONU sur le climat 2020 que le Royaume-Uni accueillera à Glasgow.

L’Iran et les tensions dans le Golfe

Après une attaque contre les installations pétrolières saoudiennes, que les États-Unis ont imputée à l’Iran, tous les regards des Nations Unies seront tournés vers les récentes tensions dans le Golfe. Téhéran nie toute implication dans cette attaque, revendiquée par le mouvement Houthi, un groupe allié de l’Iran et actuellement engagé dans une guerre civile au Yémen contre l’Arabie Saoudite.

L’espoir à la fin du mois d’août que les présidents Trump et Rouhani puissent se rencontrer à l’ONU semble avoir pratiquement disparu. La France a piloté une initiative européenne pour tenter de désamorcer les tensions entre Washington et Téhéran. Mais ces efforts sont au point mort. L’Iran a décidé ainsi de réduire ses engagements vis-à-vis de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales et les États-Unis refusent d’assouplir les sanctions qui ont paralysé l’économie de l’Iran.

Le président français Emmanuel Macron doit rencontrer lundi le Premier ministre britannique Boris Johnson et la chancelière allemande Angela Merkel, dont les pays font également partie de l’accord nucléaire, ainsi que Trump et Rouhani. Rouhani a déclaré la semaine dernière qu’il présenterait à l’ONU un plan pour créer la sécurité dans le Golfe, sans fournir plus de détails.

La répression au Cachemire

Le Premier ministre indien Narendra Modi et son homologue pakistanais Imran Khan assisteront à l’Assemblée générale des Nations Unies dans un contexte particulièrement tendu sur le sous-continent. Le dirigeant indien a encore compliqué les relations avec le Pakistan le mois dernier en révoquant l’autonomie partielle dont jouit la majorité musulmane du Cachemire, que les deux pays nucléaires revendiquent. La décision de Modi a fait l’objet de critiques internationales.

Le Pakistan a condamné la répression et son Premier ministre Imran Khan a averti qu’elle pousserait plus de musulmans vers l’extrémisme. Le Secrétaire général de l’ONU profitera probablement des discussions de la session de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies pour soulever la question du Cachemire, a déclaré son porte-parole la semaine dernière.

Les sanctions imposées au Venezuela

L’opposition vénézuélienne prévoit une série d’événements en marge de la réunion de l’ONU pour attirer l’attention sur la crise dont souffre le pays. Avec le soutien de Washington et de divers pays d’Amérique latine, l’opposition réclame que les pays européens imposent des sanctions plus ciblées au gouvernement de Maduro.

L’UE subira également des pressions pour mettre un terme aux transactions financières effectuées via les institutions européennes ainsi qu’au commerce illicite de l’or, a déclaré un porte-parole de l’opposition. La plupart des pays occidentaux considèrent le président Nicolas Maduro comme une figure illégitime, affirmant qu’il a obtenu un second mandat l’an dernier par un vote truqué.

L’opposant Juan Guaido a mené un soulèvement raté en avril contre Maduro, qui est accusé de violations des droits de l’homme et de superviser un effondrement économique qui a conduit des millions de personnes à quitter le pays. Maduro n’assistera pas à l’Assemblée générale de l’ONU, mais a déclaré que deux de ses envoyés allaient y participer pour dénoncer les sanctions des États-Unis.

L’impasse du Brexit

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s’est engagé à livrer le Brexit le 31 octobre avec ou sans accord, rencontrera les dirigeants européens en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, notamment Angela Merkel (Allemagne) et Leo Varadkar, Premier ministre irlandais. Il examinera également les progrès réalisés en vue de parvenir à un accord sur le Brexit avec le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Johnson a déclaré que, bien que de « grands progrès » ont été accomplis depuis son arrivée au pouvoir en juillet, les dirigeants de l’UE estimant que l’accord de divorce conclu avec sa prédécesseure devait être modifié, « il y a encore des lacunes et des difficultés » à revoir.

Les deux parties restent divisées sur la volonté de Londres de supprimer le « backstop » de la frontière irlandaise de l’accord de divorce.

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