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Les villes occupées Sebta et Melilia sont devenues depuis quelquesannées le refuge d’une centaine de lesbiennes marocaines. Ces dernières, indique le quotidien arabophone, sont victimesde persécutions, de violences et d’une pression sociétale continue. En 2019, 300 femmes ont demandé l’asile au pays ibérique pour leur orientation sexuelle.
« L’homosexualité au Maroc est taboue. Il y a beaucoup d’homophobie », affirme au quotidien hispanophone El País, la militante Betty Lachgar, cofondatrice du Mouvement alternatif pour la liberté des personnes (MALI) et activiste marocaine de renommée internationale. « L’homosexualité a besoin d’une double approche : lutter contre la loi d’une part et contre l’opinion publique d’autre part ».
En effet, l’article 489 du Code pénal marocain punit les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Les peines vont de six mois à trois ans d’emprisonnement et doivent verser une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 dirhams. Le juge peut décider de la sévérité de la peine, en tenant compte de la gravité de l’acte commis et de la situation personnelle de l’accusé. Mais il n’y a pas de circonstances atténuantes établies. Les accusés sont à la merci du juge. Le journal espagnol a également indiquéque 197 personnes ont été arrêtées pour homosexualité au Maroc en 2017. Lorsque le rapport a été publié en juin dernier (2019), 137 dossiers étaient encore ouverts.
Par ailleurs, les autorités espagnoles suivent de près les dossiers des lesbiennes, notamment leurs antécédents judiciaires et les enquêtes sur leurs environnements sociaux, et mobilisent des assistantes sociales pour les accompagner avant leur obtention de l’asile « sexuel ». Dans leur requête, ces Marocaines présentent les dangers et risques qui les menacent à cause de l’homophonie marocaine, indique Al-Sabah. Ces dernières sont également soutenuespar des associations de la société civile et leurs cas sont abordés lors des rencontres avec des membres du parti socialiste espagnol. Ce dernier, ajoute le quotidien, a appelé les autorités ibériques à assurer la protection de ces femmes dont la majorité est âgée entre quinze et vingt ans.
Enfin, les lesbiennes marocaines ne sont pas les seules à vouloir quitter le Maroc.D’autres membres de la communauté LGBT du royaume tentent de regagnerl’Europe.Depuis 2009, année où les personnes victimes de persécutions homophobes ont eu le droit de demander l’asile à l’Espagne, le nombre de demandes a augmenté de manière significative. La majorité des demandeurs sont prêts à poursuivre leur périple vers une vie meilleure à l’étranger, à n’importe quel prix.
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