Accueil / Société

Ce que vous devez savoir sur l’affaire de Hajar Raissouni !

Temps de lecture

Depuis son arrestation pour avortement le 31 août dernier, le nom de Hajar Raissouni a été publié dans tous les médias marocains. L’affaire a été dénoncée au niveau international lorsque Human Rights Watch et Amnesty International ont demandé la libération immédiate de la journaliste.

Raissouni comparaît devant le juge du Tribunal de première instance à Rabat ce lundi.Elle, qui travaille pour le journal Akhbar Al Yaoum, est accusée d’« avortement illégal et de relations sexuelles extraconjugales ».

L’avortement et les relations sexuelles hors mariage sont illégaux

L’avortement et les unions traditionnelles sans mariage officiel sont illégaux au Maroc.

Le Code pénal 454 stipule que les relations sexuelles hors mariage sont passibles d’arrestation et d’emprisonnement pour une durée maximale de deux ans. L’article 453 du Code pénal marocain stipule toutefois que l’avortement n’est pas punissable s’il est pratiqué pour préserver la santé physique de la mère.

Dans ce cas, l’avortement peut être pratiqué ouvertement avec l’autorisation du conjoint.

Le cas de Hajar Raisouni a fait l’objet d’un débat national, certains médias divulguant la vie intime de la journaliste et l’attaquant pour son avortement et son mariage informel.

Se défendant, la journaliste maintient son innocence. Elle a fourni des certificats médicaux de l’hôpital Souissi de Rabat, affirmant qu’elle n’avait pas subi d’avortement.

L’affaire a fait l’objet d’une large publicité, avec des récits différents qui diffèrent d’un média à l’autre.Après l’apparition de plusieurs reportages dans les médias, le parquet du tribunal de première instance de Rabat a fait une déclaration officielle le 5 septembre, au milieu des rumeurs et des spéculations qui courent sur cette affaire.

Le Procureur regrette que l’affaire ait été rendue publique

Le procureur du roi a regretté la nécessité de publier la déclaration, affirmant que l’affaire aurait dû être discutée et prouvée ou jugée fausse devant le tribunal et non sur les réseaux sociaux. Il a également démenti les rumeurs selon lesquelles l’arrestation de la journaliste était liée à son travail.

Le 6 septembre, Amnesty International a écrit que le journaliste avait récemment mené une série d’entretiens avec Ahmed Zefzafi, le père du militant du Hirak, Nasser Zefzafi. L’ONG a ajouté qu’une partie du travail de Raissouni était critique par les autorités marocaines.

Selon le communiqué de presse du procureur, la police a arrêté la journaliste pour des actes qui sont « considérés comme des infractions pénales au regard du droit pénal, à savoir l’avortement et l’acceptation de l’avortement médicalement provoqué ».

Le procureur général du Roi a également déclaré que le certificat médical que Raissouni a utilisé comme preuve qu’elle n’avait pas subie d’avortement n’était qu’« un examen préliminaire effectué par un médecin, le 31 août ».

Le communiqué de presse officiel du procureur indique que Raissouni a « reconnu qu’elle avait déjà eu un avortement dans une autre clinique à la septième semaine de grossesse », une allégation que Raissouni a fermement contestée.

Ce n’est pas la première fois aujourd’hui que Rassouni comparaît devant le tribunal. La première séance de son procès a eu lieu le 9 septembre. S’il n’y a plus de reports, le tribunal décidera aujourd’hui du sort de Raissouni.

La journaliste, ainsi que son fiancé, le médecin et deux aides-soignants sont accusés d’avortement illégal. Raissouni risque une peine de deux ans de prison si elle est reconnue coupable.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle

Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.

Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024

Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise

Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.

Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024

Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme

Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

Alerte Météo : vents violents au nord du Maroc

Société - La DGM a émis un bulletin d’alerte de niveau orange concernant des rafales de vent localement fortes prévues lundi dans certaines provinces du nord du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024

Saigner pour guérir

Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».

Atika Ratim - 14 décembre 2024

Deux soldats des FAR périssent dans l’explosion d’une mine

Société - Une mine antichar a explosé, causant la mort de deux soldats des Forces armées royales (FAR) et blessant grièvement un troisième.

Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024

Caravane médicale : coopération sud-sud renforcée entre le Maroc et le Sénégal

Afrique, Société, Société - La deuxième édition de la caravane médicale humanitaire multidisciplinaire a été lancée jeudi à Diass, à 40 km de Dakar.

Farah Nadifi - 13 décembre 2024

Protection sociale : 15 millions de Marocains couverts

Société - Mustapha Baitas a annoncé que 3.769.000 travailleurs indépendants sont désormais inscrits au régime de couverture médicale.

Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024
Voir plus

Solitude urbaine : l’invisible poids des villes

Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.

Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024

Immigration en Italie : les Marocains en 3e position

Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.

Farah Nadifi - 3 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire