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Mardi soir, l’homme de 86 ans a également appelé tous les séparatistes des régions anglophones à se rendre et de demander pardon, ou de faire face a une action militaire.
Avant l’allocution de Biya mardi soir, certains s’attendaient à ce que le président accorde l’amnistie aux séparatistes et aux dirigeants politiques arrêtés afin d’instaurer la paix dans le pays.
Mais Biya, qui est au pouvoir depuis 1982, a déclaré qu’il avait déjà fait de gros efforts pour tenter de résoudre la crise des séparatistes et a démenti toute marginalisation des régions anglophones, ajoutant qu’il y avait toujours désigné des ministres.
Condamnations à perpétuité
Le 20 août, un tribunal militaire camerounais a condamné à perpétuité le chef séparatiste Julius Ayuk Tabe et neuf autres personnes pour sécession, « terrorisme » et hostilité contre l’État.
L’avocat de la défense a boycotté le procès, accusant le tribunal de partialité.
Les condamnés avaient été arrêtés au Nigeria et extradés vers le Cameroun en janvier 2018 avec 46 autres personnes soupçonnées d’avoir soutenu un État séparatiste anglophone, connu sous le nom d’Ambazonia.
La violence a éclaté en 2016, les enseignants et les avocats des régions anglophones du Cameroun ont protesté contre les discriminations pratiquées par la majorité francophone du Cameroun.
Le gouvernement a réagi par une répression qui a déclenché un mouvement armé militant en faveur d’un État indépendant et anglophone, Ambazonia, qui a été déclaré par un sécessionniste en octobre 2017.
Les séparatistes armés ont alors commencé à attaquer les responsables camerounais, l’armée et la police travaillant dans la région.
La guerre contre les séparatistes
En novembre 2017, Biya a déclaré la guerre aux séparatistes et a annoncé qu’il allait les massacrer s’ils ne se livraient pas.
Depuis lors, le conflit a fait plus de 2 000 morts, plus de 500 000 déplacés internes et plus de 50 000 Camerounais ont cherché refuge au Nigeria, indiquent les Nations unies.
Le Cameroun lutte à la fois contre un mouvement séparatiste dans ses régions du sud-est et du nord-ouest et contre le groupe armé Boko Haram dans le Grand Nord.
Le pays a également été confronté à une crise politique après les élections d’octobre qui ont vu la réélection de Biya.
Le chef de l’opposition Maurice Kamto, qui est arrivé deuxième, a affirmé avoir remporté l’élection. Lui et des dizaines d’autres sont jugés par un tribunal militaire pour insurrection.
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