Accueil / Politique

Le Brexit dans une impasse : Quelle est la prochaine étape ?

Temps de lecture

Après que les députés ont rejeté la deuxième tentative du Premier ministre Boris Johnson de déclencher des élections anticipées pour sortir de l’impasse du Brexit, ce dernier se retrouve dans une situation délicate et se dirige vers un sommet européen crucial le mois prochain, juste avant la date prévue du divorce de l’UE et de la Grande-Bretagne.

Voici quelques scénarios possibles pour les semaines à venir :

Le report du Brexit

La Grande-Bretagne quittera l’Union européenne le 31 octobre à moins qu’elle ne lui demande de reporter cette échéance, et que les dirigeants des 27 autres États membres y consentent.

Johnson veut garder cette date, mais de nombreux députés craignent que sa menace de partir sans accepter les conditions du divorce avec Bruxelles ne cause d’énormes bouleversements.

Au cours de la semaine dernière, ils ont adopté une loi qui obligerait Johnson à demander un délai de trois mois pour le Brexit le reportant au 31 janvier 2020, avec la possibilité de retard supplémentaire.

Cela prendrait effet si le Premier ministre ne parvient pas à obtenir un accord de divorce ou s’il persuade d’une façon ou d’une autre les députés de soutenir un départ « sans accord » avant le 19 octobre.

Un nouvel accord de Brexit

Johnson pourrait encore respecter l’échéance du 31 octobre s’il réussit à obtenir un accord avec l’UE qui recevrait l’appui de la majorité des députés, mais c’est une tâche quasi impossible.

Sa prédécesseure, Theresa May, est parvenue à un accord avec Bruxelles l’année dernière, mais les députés l’ont rejeté à trois reprises.

Jusqu’à présent, les dirigeants de l’UE ont refusé de rouvrir le texte et accusent le gouvernement de Johnson de ne pas avoir proposé d’autres plans concrets.

Johnson espérait que sa menace de se retirer sans un accord les persuaderait de renégocier, et affirme que les actions des députés ont compromis sa stratégie.

Toutefois, il estime qu’un accord est encore possible avant le sommet des dirigeants européens qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 octobre, à temps pour un départ le 31 octobre.

Pas d’accordBrexit

Johnson a déclaré qu’il préférerait « crever dans un fossé » plutôt que de retarder le Brexit, trois ans après que les Britanniques ont voté dans un référendum pour quitter l’UE.

Son gouvernement a indiqué qu’il cherchera des lacunes dans la législation des députés afin de permettre une sortie « sans accord », bien qu’il insiste pour que la loi soit toujours respectée.

Johnson préférerait démissionner plutôt que de demander un nouveau délai, mais quelqu’un — peut-être un fonctionnaire ou un politicien de l’opposition — serait contraint de le faire.

Il est possible que les dirigeants de l’UE se lassent des tergiversations de la Grande-Bretagne et refusent de retarder le Brexit, bien qu’elle ne soit pas encline à endosser la responsabilité d’un divorce chaotique.

Élection anticipée

Après avoir expulsé les 21 députés conservateurs qui se sont rebellés contre la loi du Brexit la semaine dernière, Johnson a perdu sa majorité à la Chambre des communes, qui compte 650 sièges.

Cette situation le place dans une position impossible, incapable de gouverner, et une élection est considérée comme presque inévitable.Mais le timing reste à déterminer.

Johnson voulait tenir des élections le 15 octobre, espérant qu’il remporterait suffisamment de sièges à la Chambre des communes pour faire adopter son plan pour le Brexit.

Mais le principal parti travailliste de l’opposition a déclaré qu’il ne soutiendrait une élection qu’une fois l’option « Brexit sans accord » soit écartée des négociations.

Les deux tiers des députés doivent approuver l’élection anticipée, mais le Parlement est maintenant suspendu jusqu’au 14 octobre.

Les rumeurs portent maintenant sur un nouveau scrutin en novembre.

Pas de Brexit du tout !

Si Johnson gagne une élection ultérieure, ou peut forger un accord avec le parti eurosceptique du Brexit, il pourrait encore forcer un divorce « sans accord » dans les mois à venir.

Si les travaillistes gagnent, le parti a promis d’organiser un nouveau référendum, avec la possibilité de rester dans l’Union européenne et d’abandonner définitivement le projet du Brexit.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Conseil des ministres : validation de 19 conventions internationales

Politique - Lors du Conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI, plusieurs conventions internationales ont été approuvées.

Rédaction LeBrief - 18 octobre 2024

PLF 2025 : séance commune des deux Chambres samedi

Politique - Les deux Chambres du Parlement tiendront, ce samedi, une séance plénière commune dédiée au PLF-2025.

Rédaction LeBrief - 18 octobre 2024

Le Roi nomme Chakib Benmoussa Haut Commissaire au Plan et honore Ahmed Lahlimi Alami du Wissam Al Arch

Politique - le roi Mohammed VI a reçu au Palais Royal de Rabat Chakib Benmoussa et Ahmed Lahlimi Alami.

Rédaction LeBrief - 18 octobre 2024

Sahara : partition ou impasse ?

Politique - Staffan de Mistura a évoqué l’idée d’une partition du Sahara dans l’espoir de résoudre ce conflit qui dure depuis près de 50 ans.

Ilyasse Rhamir - 18 octobre 2024

Coopération maritime : renforcement des liens entre le Maroc et l’OMI

Politique - Nasser Bourita, a rencontré ce vendredi à Rabat Arsenio Dominguez, secrétaire général de l'OMI.

Hajar Toufik - 18 octobre 2024

Prorogation du mandat de la MINURSO recommandée

Politique - Le Secrétaire général des Nations Unies a recommandé au Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la MINURSO.

Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2024

Nouvelle équipe à la Chambre des Conseillers

Politique - La Chambre des Conseillers a tenu une séance essentielle pour élire les membres de son bureau et les présidents des commissions.

Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2024
Voir plus

Addis-Abeba : Mohamed Arrouchi s’entretient avec Moussa Faki Mahamat

Afrique, Diplomatie, Politique L’ambassadeur représentant du Maroc auprès de l'UA s’est entretenu avec le président de la Commission de l’UA.

Manal Ben El Hantati - 7 avril 2023

Macron : l’autonomie sous souveraineté marocaine, seule solution au Sahara

Politique - Le président français a officiellement affirmé que «le présent et l'avenir du Sahara s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine».

Rédaction LeBrief - 30 juillet 2024

Maroc – France : focus sur un partenariat d’exception

Politique - Le Maroc a accueilli le Président français Emmanuel Macron pour une visite d’État à l’invitation du Roi Mohammed VI.

Ilyasse Rhamir - 29 octobre 2024

Gestion des risques naturels : vers une intégration dans le développement durable

Politique - Une conférence sur « La gestion des risques liés aux catastrophes naturelles et la mise en œuvre des politiques publiques » s’est tenue ce jeudi à Marrakech

Farah Nadifi - 21 novembre 2024

Besoin de financement du Trésor public : analyse des causes et des solutions face à un déficit croissant

Politique - La situation des finances publiques marocaines s'est complexifiée avec un besoin de financement de 52,3 MMDH à fin octobre

Farah Nadifi - 26 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire