Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Depuis quelques années, l’activité réglementaire dans le secteur bancaire s’est intensifiée demandant une adaptation constante des établissements sous le contrôle de Bank Al-Maghrib. L’année dernière les banques ont implémenté la norme IFRS 9. D’autres à venir comme la circulaire 19/G sur la classification et le provisionnement des créances auront des conséquences lourdes. Cela va entrainer des changements importants dans le comportement des banques ce qui se reflétera aussi sur leur relation avec la clientèle. En même temps, la Banque centrale réfléchit à d’autres moyens pour alléger les bilans bancaires des crédits non performants (créances en souffrance).
A fin 2018, l’encours de ces crédits totalisait 65 milliards de DH. En tenant compte des activités des banques qui sont exposées en Afrique subsaharienne, cet encours monte à 93 milliards de DH. Il y a peu, la banque centrale et l’agence de notation financière Fitch se sont accrochées sur le niveau des impayés. Fitch estime que les chiffres publiés par les banques ne reflètent pas la réalité et que les créances en souffrance sont bien plus significatives. L’agence de notation est jusqu’ici restée inflexible sur sa position.
Un impact sur l’octroi de crédit
A leur niveau actuel, les créances en souffrance représentent plus de 7% des crédits accordés par les banques. La dégradation du taux de sinistralité aura une influence sur leur capacité à continuer à financer normalement l’économie. Les impayés absorbent des fonds propres. Moins il y en a, moins les banques seront amenées à constituer des provisions pour couvrir le risque. Sachant que la philosophie change aujourd’hui avec l’IFRS 9, puisque les banques doivent désormais provisionner même les crédits sains. Elles seront donc plus regardantes sur l’octroi du crédit. Les provisions pour créances en souffrance s’élèvent à 45 milliards de DH et couvrent 69% des impayés. Le taux de provisionnement diffère d’une banque à l’autre banques. Les filiales des banques françaises affichent des taux de provisionnement parmi les plus élevés du marché parce qu’elles appliquent des règles bien plus contraignantes en raison des exigences de leur maison mère, elles-mêmes soumises à une réglementation très stricte (accords de Bâle III).
Comment assainir son bilan?
Pour élaguer ce risque du bilan, l’une des solutions dont dispose les banques est de titriser les créances en souffrance. Cette technique revient à transformer les prêts douteux en titres financiers, à travers un véhicule de titrisation, et à les céder à des investisseurs sur un marché secondaire.
Pour les banques, cette opération permet d’afficher les pertes réelles sur les crédits et de libérer des fonds propres qui vont permettre de développer d’autres crédits. C’est ce sur quoi la banque centrale et les banques réfléchissent. Mais, c’est un sujet complexe. Pour liquider leurs crédits non performants, les banques doivent entre autres accepter un prix nettement inférieur à la valeur du portefeuille. C’est comme pour les tomates, les belles ne sont pas vendues au même prix que les pourries. Attention toutefois aux dérives que cela peut entrainer. C’est cette technique qui, entre autre, était à l’origine de la crise des subprimes de 2008.
La valorisation des créances en souffrance est donc un sujet capital. Sur certains portefeuilles, les banques auront tendance à privilégier cette technique pour ne pas tout perdre, même si en amont elles se couvrent en exigeant un certain nombre de garanties. Sur d’autres, elles vont miser sur l’efficacité de leurs équipes de recouvrement.
Temps de lecture : 4 minutes
PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaineLe rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un… |
PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publiqueLe projet de loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière plusieurs réformes et ajustements visant à améliorer la gestion des ressources humain… |
PLF 2025 : où en est la dette publique ?Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dé… |
PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat… |
Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier planConçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une… |
Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c… |
Marché : la viande toujours en hausseEn observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r… |
La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection… |