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Des indices de comparaison pour se situer
Depuis plusieurs années, le Maroc est interpellé sur son modèle de développement. Pour un citoyen lambda, cela paraît abstrait. Parmi les indicateurs pour mesurer le niveau de développement d’un pay, le plus connu reste le PIB par habitant. Il peut être calculé en parité de pouvoir d’achat (PPA, cela tient compte des différences de pouvoir d’achat entre les pays pour pouvoir effectuer une bonne comparaison). Il était autour de 8.500 dollars en 2018. Dans des pays similaires, il se situe à 13.661 dollars en Afrique du Sud, 15.622 dollars en Algérie, 30.979 en Hongrie, 9.348 dollars en Jordanie, 5.980 dollars au Nigéria, 12.390 dollars en Egypte.
L’indice de développement humain (IDH) est aussi un indicateur plus complet et pertinent pour évaluer le niveau de développement d’une nation. Ce dernier mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays. Il tient compte de la possibilité d’avoir une vie longue et en santé en se fondant sur l’espérance de vie à la naissance. Le niveau de scolarisation, évalué à partir du taux d’analphabétisme et de la fréquentation des différents niveaux du système scolaire et le standard de vie, calculé à partir du produit intérieur brut (PIB) par habitant en PPA, sont les principales données qui servent au calcul de l’indice. Théoriquement, il va de 0 à 1. Pour le Maroc, l’IDH s’établit à 0,67. L’Australie, l’Allemagne, la Norvège, la Suisse, l’Irlande dominent ce classement de 189 pays.
Les progrès du Maroc sur les 30 dernières années sont significatifs, mais beaucoup reste encore à faire. Pour cela, il faut passer à un niveau supérieur. Pour un pays en développement, la croissance marocaine reste faible pour créer des emplois décents et améliorer sensiblement le niveau de vie de la population. Le nouveau modèle de développement, doit donc permettre de produireplus de richesses et créer des emplois convenables, notamment pour les jeunes et les femmes.
L’enjeu du nouveau modèle de développement
Jusqu’ici, le Maroc est mal récompensé pour ses efforts en matière d’investissements. Les résultats sont inférieurs à ce que l’on peut espérer. Les choix et les priorités ces dernières années sont discutables. Le Maroc a beaucoup investi dans les infrastructures. En revanche, pour ce qui est de l’investissement dans les personnes, il y a encore travail.
Pour franchir un nouveau cap, il faudra accroître l’effort pour accumuler le capital immatériel. Pour cela, il faut une réforme en profondeur du système éducatif et de formation. Des personnes bien formées seront demain de bons gouvernants. Ce qui réduirait certains maux qui minent l’économie comme la corruption. Cela permettrait aussi de sortir des situations de rentes. Ce sont ces sujets sur lesquels les experts qui vont réfléchir au nouveau modèle de développement vont se pencher.
La faiblesse des compétences qualifiées constitue un véritable problème et ne permet pas au pays de décoller. A la différence du modèle de croissance actuel fondé sur l’accumulation de capital, le nouveau s’appuierait sur des gains de productivité et des créations d’emplois, ce qui le rendrait parfaitement soutenable à long terme, a indiqué la Banque mondiale dans l’un de ses derniers rapports sur le Maroc.
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