Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Modèle de développement : Le Maroc doit upgrader son logiciel

Modèle de développement : Le Maroc doit upgrader son logiciel

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le Maroc réfléchit depuis plusieurs années à un nouveau modèle de développement pour une croissance plus robuste et surtout inclusive. L’idée est que les fruits de la croissance profitent à tous. Le modèle actuel a atteint ses limites et les leviers pour en construire un nouveau passent notamment par une refonte en profondeur du système éducatif et de formation. L’investissement dans les personnes sera la clé pour opérer un vrai décollage.

Temps de lecture : 4 minutes

Des indices de comparaison pour se situer

Depuis plusieurs années, le Maroc est interpellé sur son modèle de développement. Pour un citoyen lambda, cela paraît abstrait. Parmi les indicateurs pour mesurer le niveau de développement d’un pay, le plus connu reste le PIB par habitant. Il peut être calculé en parité de pouvoir d’achat (PPA, cela tient compte des différences de pouvoir d’achat entre les pays pour pouvoir effectuer une bonne comparaison). Il était autour de 8.500 dollars en 2018. Dans des pays similaires, il se situe à 13.661 dollars en Afrique du Sud, 15.622 dollars en Algérie, 30.979 en Hongrie, 9.348 dollars en Jordanie, 5.980 dollars au Nigéria, 12.390 dollars en Egypte.

L’indice de développement humain (IDH) est aussi un indicateur plus complet et pertinent pour évaluer le niveau de développement d’une nation. Ce dernier mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays. Il tient compte de la possibilité d’avoir une vie longue et en santé en se fondant sur l’espérance de vie à la naissance. Le niveau de scolarisation, évalué à partir du taux d’analphabétisme et de la fréquentation des différents niveaux du système scolaire et le standard de vie, calculé à partir du produit intérieur brut (PIB) par habitant en PPA, sont les principales données qui servent au calcul de l’indice. Théoriquement, il va de 0 à 1. Pour le Maroc, l’IDH s’établit à 0,67. L’Australie, l’Allemagne, la Norvège, la Suisse, l’Irlande dominent ce classement de 189 pays.

Les progrès du Maroc sur les 30 dernières années sont significatifs, mais beaucoup reste encore à faire. Pour cela, il faut passer à un niveau supérieur. Pour un pays en développement, la croissance marocaine reste faible pour créer des emplois décents et améliorer sensiblement le niveau de vie de la population. Le nouveau modèle de développement, doit donc permettre de produireplus de richesses et créer des emplois convenables, notamment pour les jeunes et les femmes.

L’enjeu du nouveau modèle de développement

Jusqu’ici, le Maroc est mal récompensé pour ses efforts en matière d’investissements. Les résultats sont inférieurs à ce que l’on peut espérer. Les choix et les priorités ces dernières années sont discutables. Le Maroc a beaucoup investi dans les infrastructures. En revanche, pour ce qui est de l’investissement dans les personnes, il y a encore travail.

Pour franchir un nouveau cap, il faudra accroître l’effort pour accumuler le capital immatériel. Pour cela, il faut une réforme en profondeur du système éducatif et de formation. Des personnes bien formées seront demain de bons gouvernants. Ce qui réduirait certains maux qui minent l’économie comme la corruption. Cela permettrait aussi de sortir des situations de rentes. Ce sont ces sujets sur lesquels les experts qui vont réfléchir au nouveau modèle de développement vont se pencher.

La faiblesse des compétences qualifiées constitue un véritable problème et ne permet pas au pays de décoller. A la différence du modèle de croissance actuel fondé sur l’accumulation de capital, le nouveau s’appuierait sur des gains de productivité et des créations d’emplois, ce qui le rendrait parfaitement soutenable à long terme, a indiqué la Banque mondiale dans l’un de ses derniers rapports sur le Maroc.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Bank Al-Maghrib laisse son taux directeur inchangé

Lors de sa troisième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé son t…

Tunnel de Gibraltar : un projet relancé pour unir l’Europe et l’Afrique

Relancé après des années d'attente, le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar capte de nouveau l'attention internationale. Cette liai…

La réforme de l’impôt sur le revenu : qu’est-ce qui va changer dans les bourses ?

Comme convenu lors de la conclusion du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats en avril dernier, la réforme de l’impôt sur le…

Fruits rouges : une industrie en plein essor face aux défis de la sécheresse

Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle maroc…

Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à C…

Tomates : en 20 ans, le Maroc a multiplié par 1.400 ses exportations vers le Royaume-Uni

Au cours des deux dernières décennies, le paysage du marché britannique de la tomate a connu des transformations spectaculaires. Celles-ci o…

Zoom sur les défis économiques du Maroc, selon l’OCDE

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié sa première étude économique dédiée au Maroc. Ce rapport, qui …

Le Maroc face à la validation des acquis (VAEP)

Nombreuses sont les personnes dont les compétences ne sont plus à démontrer, mais dont l’absence d’un diplôme bloque leur évolution de leurs…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire