Treize semaines après le début d’un mouvement pro-démocratie qui a vu des centaines de milliers de résidents de Hong Kong descendre dans la rue, les relations entre les manifestants et le gouvernement du territoire soutenu par Pékin se retrouvent dans une impasse. Le gouvernement n’a fait aucune nouvelle concession depuis la mi-juin, lorsqu’il a suspendu le projet de loi sur l’extradition qui avait déclenché ces protestations. Les manifestants exigent le retrait complet et officiel du projet de loi, ainsi que quatre autres mesures.
Plus la frustration face à l’absence de réponse politique s’est accrue, plus les tactiques de protestation — et le recours à la force par la police — se sont multipliées.
L’usage de la force par la police est au centre de la colère et des revendications des manifestants.
« La police est une mafia agréée, elle a le droit d’attaquer et d’agresser », a déclaré Kwok Ka-ki, un législateur pro-démocratie.
Les canons à eau, déployés pour la première fois, ont été fabriqués en France.
La manifestation du 31 août a vu la police utiliser pour la première fois des canons à eau. Dévoilés par la police de Hong Kong l’année dernière, les canons ont aspergé un colorant bleu vif que les médias locaux ont décrit comme un moyen utilisé par la police pour identifier les manifestants.
Le South China Morning Post a rapporté l’année dernière que la police avait initialement proposé de commander les canons à eau en 2015, à la suite du mouvement pro-démocratie Umbrella.
Les autorités de Hong Kong ont finalement décidé d’acheter les véhicules à une société française.
Attaque du métro
Avant les manifestations de samedi, les autorités de Hong Kong avaient menacé pendant des semaines de déployer leurs canons à eau. Néanmoins, leur utilisation a déconcerté de nombreux habitants de Hong Kong. En réponse, des vêtements de rechange ont été laissés dans les stations de métro pour les manifestants.
Cela a servi de prétexte à l’un des épisodes de violence les plus dramatiques du samedi : une scène chaotique où la police poursuivait les manifestants dans les stations de métro, frappait les gens avec des matraques et effectuait des arrestations.
Un porte-parole de la police de Hong Kong a déclaré tôt dimanche matin que le recours à la force contre les manifestants qui fuient en changeant leurs vêtements et en résistant à l’arrestation était justifié.
Atmosphère de « terreur blanche »
Au-delà des affrontements violents, les autorités ont cherché à imposer un « dragnet » plus large, explique à FRANCE 24 Elaine Yu, correspondante de l’AFP à Hong Kong.
« La répression se fait à deux niveaux », dit-elle. « Le premier est psychologique. Les gens décrivent souvent une atmosphère de “terreur blanche” ».
Des arrestations comme celles de militants de haut niveau, dont Joshua Wong, sont « faites pour intimider les gens », explique Yu, ajoutant que ces activistes ne sont pas les principaux responsables des manifestations en cours. Ces interpellations s’ajoutent à celles de plus de 900 autres personnes depuis le début du mouvement.
Le deuxième niveau de répression est technologique. Certains manifestants se tournent vers l’application de messagerie cryptée Telegram pour communiquer. C’est l’un des principaux forums anonymes utilisés par les militants qui a été frappé ce week-end par une cyberattaque qui a interrompu le service pendant plusieurs heures.
Malgré l’escalade de la violence entre la police et les manifestants, le mouvement pro-démocratie est toujours soutenu par la population de Hong Kong. Une marche massive et non violente le 18 août a attiré des centaines de milliers de personnes — jusqu’à 1,7 million, selon les organisateurs. Elle a démontré que le « camp pacifique » du mouvement conserve toujours son poids.
Royaume-Uni-UE : relance des relations au cœur de la visite de Rachel Reeves à Bruxelles
Monde - La ministre des Finances, Rachel Reeves, entame ce lundi une visite à Bruxelles pour renforcer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Syrie : Bachar Al- Assad évincé du pouvoir par une coalition de rebelle
Monde - Une coalition de rebelles a annoncé la chute du régime de Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis 24 ans.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024Syrie : les statues des Assad renversées dans un élan populaire historique
Monde - Des statues de de la famille Al-Assad sont déboulonnées et piétinées après l’annonce par une coalition de groupes rebelles de la fuite de Bachar al-Assad.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024L’Espagne dévoile sa stratégie pour l’Afrique 2025-2028
Monde - Le gouvernement espagnol a présenté son plan 2025-2028 pour l'Afrique, axé sur le renforcement des relations économiques et diplomatiques avec les pays africains.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Mercosur-UE : un accord historique après 25 ans de négociations
Monde - Après un quart de siècle de discussions, le Mercosur et l’UE ont signé ce vendredi un accord historique de libre-échange.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Donald Trump nomme David Perdue ambassadeur en Chine
Monde - Donald Trump a désigné l’ancien sénateur républicain David Perdue comme ambassadeur des États-Unis en Chine.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Syrie : l’étau rebelle se resserre sur Damas
Monde - Alors que l’offensive rebelle bouleverse l’échiquier syrien, le régime d’Assad est-il à l’aube de basculer ?
Farah Nadifi - 6 décembre 2024France : Emmanuel Macron promet la formation d’un nouveau gouvernement
Monde - Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre chargé de former un gouvernement « resserré » et « d’intérêt général » dans les prochains jours.
Mbaye Gueye - 5 décembre 2024Les pays en « stan »
Atika Ratim - 16 février 2022Kamala Harris concède sa défaite face à Donald Trump
Monde - La candidate Kamala Harris, a appelé Donald Trump pour le féliciter de sa victoire et concédé sa défaite.
Mbaye Gueye - 6 novembre 2024Barnier sur le fil : la France face à la censure
Monde - Le recours au 49.3 pour valider le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale place le gouvernement de Michel Barnier dans une situation critique.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Équateur : la grogne de la population se poursuit
Monde - La police de Quito, la capitale de l’Équateur, a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants indigènes qui tentaient de prendre d’assaut le Parlement. Cette protestation paralyse le pays et dénonce la hausse des prix du carburant et du niveau de vie.
Nora Jaafar - 24 juin 2022Est-ce que l’hypnose fonctionne vraiment ?
Monde - L'hypnose permet d'accéder aux couches les plus profondes du cerveau, souvent bridées par la conscience
Rédaction LeBrief - 3 avril 2024