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Sur le plan politique, le projet du Premier ministre britannique Boris Johnson de suspendre temporairement le Parlement jusqu’au 14 octobre, réduisant ainsi les marges de manœuvre des anti Brexit sans accord, a provoqué un tollé dans le pays. Certains parlent même de « putsch ». Une pétition contre la suspension du Parlement a déjà recueilli plus de 1 million de signatures. Plusieurs manifestations contre cette décision se sont déroulées à Londres. Les manigances de Boris Johnson renforcent les tensions sur un sujet délicat.
Une opportunité économique pour l’Europe
En dehors de la bagarre au niveau politique sur ce dossier, une autre a lieu à l’extérieur de la Grande-Bretagne. Avec le Brexit, Londres pourrait perdre sa position de première place de la Finance en Europe. Francfort, Paris, Amsterdam, Luxembourg ou encore Dublin sont aux aguets pour accueillir les banquiers qui vont déménager de Londres.
Les banques basées au Royaume-Uni auront transféré environ 1300 milliards d’euros d’actifs vers la zone euro d’ici la sortie de l’Union européenne, a déclaré Andrea Enria, président de l’Autorité bancaire européenne à une chaîne finlandaise. En gros, 24 banques vont déménager vers la zone euro dont 7 seront directement sous la supervision de la Banque centrale européenne et 17 sous la supervision du régulateur du pays qu’ils auront choisi de s’installer, a indiqué Enria.
Francfort en tête de liste
Parmi les principales places en concurrence pour accueillir les « exilés de la City », les observateurs placent régulièrement en tête Francfort. Elle abrite déjà le siège de la BCE et de la Banque centrale allemande (Bundesbank), autrement dit, une concentration de banquiers de haut niveau. La ville présente aussi de nombreux autres atouts. Plusieurs groupes financiers ont déjà fait part de leur volonté d’y installer leur siège européen. Paris a également son mot à dire dans cette compétition. Elle a tout pour séduire les « Golden boy de la City ». Mais, la fiscalité constitue l’un des points négatifs dans le dossier de Paris. Depuis le référendum sur le Brexit en 2016, les Pays bas ont déjà attiré une centaine d’entreprises en provenance du Royaume-Uni. Ceci dit, il ne faut pas négliger la capacité de Londres à maintenir sa position de leader dans le secteur de la Finance en Europe.
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