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Johnson est confronté à un rude déjeuner sur le Brexit avec Macron

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson tentera ce jeudi de convaincre la France de rouvrir les négociations du Brexit moins d’un jour après que le Président Emmanuel Macron a catégoriquement rejeté toute nouvelle négociation sur l’accord de divorce.

Un jour après que la chancelière allemande Angela Merkel ait laissé entendre qu’il était possible de sortir de l’impasse du Brexit, Johnson se heurte à une de ses rencontres diplomatiques les plus difficiles jusqu’à présent : un déjeuner avec Macron à Paris.

Avant cette réunion, Macron a déclaré que la demande de Johnson de renégocier l’accord de divorce n’était pas réalisable et a averti la Grande-Bretagne qu’elle risquait de se retrouver sous la coupe des États-Unis si elle s’effondre hors de l’Union européenne.

« Il ne s’agit pas de quitter l’Europe et de dire “nous serons plus forts”, avant de devenir finalement le partenaire junior des États-Unis, qui agissent de plus en plus de manière hégémonique ».

Macron a déclaré qu’il ne voyait aucune raison d’accorder un nouveau délai de Brexit à moins qu’il n’y ait un changement politique important en Grande-Bretagne, comme des élections ou un nouveau référendum.

Plus de trois ans après que le Royaume-Uni a décidé de quitter l’Union européenne, on ne sait toujours pas à quelles conditions — ni même si — la deuxième économie de l’Union se retirera de l’UE auquel elle a adhéré en 1973.

Johnson a passé son premier mois au pouvoir en promettant de quitter l’UE le 31 octobre, même s’il est incapable de négocier un accord de sortie pour atténuer l’impact de la scission entre la cinquième économie mondiale et son partenaire commercial le plus proche.

Après avoir persuadé de nombreuses personnes dans les capitales européennes que la menace d’une sortie dite sans accord est réelle, il tente cette semaine pour la première fois de déterminer quel type d’accord pourrait être proposé et s’il peut le vendre aux législateurs de son pays.

Mercredi, Merkel a lancé à la Grande-Bretagne le défi de trouver une solution à son obstacle le plus important — l’avenir de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord — dans les 30 prochains jours.

Les responsables britanniques y voient un signe que l’UE pourrait mettre fin à son refus d’effectuer des changements sur l’accord de sortie existant, qui a été rejeté à trois reprises par le parlement britannique.

Mais une heure à peine après cette réunion, Macron a souligné la position de l’UE selon laquelle il n’y aurait pas de réouverture de l’accord de retrait conclu avec Theresa May.

Un fonctionnaire du bureau de Macron a déclaré que la France considérait maintenant que le scénario le plus probable était celui d’un non-accord et qu’il n’y avait pas de « papier à cigarettes » entre les positions de la France, de l’Allemagne et des autres États de l’UE.

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