En 2030, quel avenir se dessine pour le Maroc ? Quels sont les scénarios envisagés dans les domaines de la politique, de l’économie, de l’éducation, de l’emploi, et des valeurs ? D’un point de vue politique, la monarchie constitue le socle de l’État et assure sa continuité. En ce qui concerne la classe politique, les élections législatives de 2026 et communales et régionales de 2027 pourraient apporter un changement au niveau de l’échiquier politique avec une nouvelle génération d’élus. Il en va de même de l’exécutif qui verrait un changement grâce à une nouvelle majorité plus homogène. Quant à la question du Sahara, il est improbable qu’une solution à ce dossier cinquantenaire voit le jour d’ici 2030.
L’économie marocaine est pour sa part promise à un bel avenir. Avant même l’attribution du Mondial, plusieurs plans et stratégies sectoriels avaient pour échéance l’année 2030 comme Génération Green, Forêts du Maroc, Stratégie portuaire, Feuille de route pour le tourisme… Idem pour de grands chantiers structurants comme celui du ferroviaire avec la Ligne à grande vitesse (LGV) Casablanca-Agadir. Le potentiel d’exploitation des gisements de gaz est également énorme. Aussi, le Maroc compte continuer d’investir dans l’énergie propre avec comme objectif de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à plus de 52% en 2030. L’hydrogène vert n’est pas en reste avec l’offre Maroc qui sera lancée incessamment.
Lire aussi : CDM 2030 : une histoire d’Hommes
Demain, 2030…
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est universel et appelle tous les pays, développés et en développement. Le Royaume aspire à respecter les Objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU. D’autre part, plusieurs programmes sociaux doivent aboutir en 2030 comme celui de l’enseignement supérieur (Pacte ESRI) ou encore le plan gouvernement pour l’égalité (ICRAM).
En 2030, le Royaume sera confronté au défi de l’explosion démographique et de l’augmentation de la population âgée avec 6 millions de seniors. Parmi les défis majeurs auxquels le Maroc sera confronté en 2030, il y a la question de l’augmentation de la population active, en particulier au sein de la jeunesse éduquée détenant des diplômes supérieurs. Le nombre de jeunes éduqués détenant des diplômes supérieurs augmentera de manière significative. Ce «changement démographique», qui a déjà commencé au début du XXIᵉ siècle, entraînera des changements profonds dans de nombreux aspects de la vie publique. L’impact de cette évolution démographique sur la population marocaine au cours des deux prochaines décennies, que ce soit en termes de réduction de l’analphabétisme ou de la migration croissante des habitants des zones rurales vers les zones urbaines, entraînera un changement dans les valeurs et la manière de penser des Marocains. Notamment au niveau de la gestion de la vie publique dans leur pays.
Lire aussi : Mondial 2030 : l’heure de gloire a finalement sonné
Le Maroc de 2030 vu par les jeunes
Il y a quelques années, le Haut-Commissariat au plan (HCP) avait livré une étude prospective sur le Maroc en 2030. Le HCP avait alors sondé de jeunes Marocains sur l’avenir afin d’esquisser des scénarios optimistes ou pessimistes pour le Royaume. Ainsi, les jeunes Marocains anticipent un tournant dans la démocratisation et voient le Maroc s’imposer comme un havre de paix, de démocratie et de justice. Ils estiment également qu’en 2030, une femme occupera le poste de chef du gouvernement.
En ce qui concerne la puissance militaire et nucléaire, plus de la moitié des jeunes estiment que le Maroc développera un programme nucléaire et possédera des armes nucléaires. Certains pensent aussi que le Maroc exportera un excédent d’armes. Néanmoins, une minorité évoque des préoccupations liées au terrorisme, avec la conviction que le Maroc continuera à lutter contre le terrorisme tout en prenant des mesures pour sécuriser ses infrastructures électriques et prévenir de nouvelles attaques.
Concernant le développement économique, les jeunes Marocains envisagent principalement trois idées. Que le Maroc sera une puissance économique, qu’il connaîtra un développement économique important, et qu’il entrera dans l’économie de la connaissance, avec des progrès significatifs dans l’industrie électronique. Cependant, un petit pourcentage de réponses exprime des perspectives pessimistes, suggérant que le Maroc pourrait connaître une crise économique en raison de la dette excessive, de la faillite de nombreuses entreprises et de la hausse des prix.
En conclusion, les jeunes Marocains semblent avoir une vision variée de l’avenir de leur pays en 2030, oscillant entre l’optimisme et le pessimisme. Cette vision dépendra en grande partie des politiques et des choix que le Maroc fera dans les années à venir pour faire face aux défis démographiques, économiques et politiques qui se profilent à l’horizon 2030.
Lire aussi : Le Maroc co-organisateur du Mondial 2030
Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle
Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme
Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024Alerte Météo : vents violents au nord du Maroc
Société - La DGM a émis un bulletin d’alerte de niveau orange concernant des rafales de vent localement fortes prévues lundi dans certaines provinces du nord du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024Saigner pour guérir
Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».
Atika Ratim - 14 décembre 2024Deux soldats des FAR périssent dans l’explosion d’une mine
Société - Une mine antichar a explosé, causant la mort de deux soldats des Forces armées royales (FAR) et blessant grièvement un troisième.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Cherté de vie : le citoyen se révolte
Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.
Khadija Shaqi - 5 décembre 2022Mères célibataires et mères divorcées : un vrai calvaire !
Dossier - Le statut des mères célibataires et divorcées au Maroc n’est pas de tout repos, entre traditions ancrées et exigences de modernité.
Sabrina El Faiz - 19 octobre 2024Aïd Al Adha : une fête à prix d’or
Hajar Toufik - 30 mai 2024Prix des médicaments : lancement des consultations avec les industriels pharmaceutiques
Société - Des rencontres seront organisées pour étudier les propositions des acteurs du secteur pharmaceutique concernant les prix de vente des médicaments. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale les organise, du 28 juin au 1er juillet à Rabat.
Khadija Shaqi - 29 juin 2022Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Hajar Toufik - 14 septembre 2022CNSS : augmentation des pensions de 5%
Société - La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Alaoui, a présidé, ce vendredi, la réunion du Conseil d’administration de la CNSS.
Khadija Shaqi - 9 septembre 2022