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Pour les emprunteurs qui sont refoulés aux guichets des banques, tout n’est pas perdu. Ils peuvent arriver à leur fin en s’adressant aux associations de microcrédit. Ces institutions financières peuvent accorder des prêts d’un montant pouvant atteindre 150 000 DH après le relèvement du plafond de crédit récemment.
Une ouverture aux petites entreprises
Jusqu’ici, ces dernières ne pouvaient pas prêter plus de 50 000 DH. Le relèvement du plafond de prêt permettra à une population importante d’entreprise qui a des difficultés d’accéder au crédit bancaire et dont les besoins ne pouvaient être satisfaits par les associations de microcrédit de mobiliser des fonds pour développer leurs activités. Pour ces dernières, cela représente un gisement de développement de leur activité.
Une activité de mieux en mieux structurée
L’année dernière l’encours des prêts accordés par ces institutions financières a augmenté de 3 % à 6,8 milliards de DH. Avec 890 000 clients en portefeuille, l’encours moyen par client s’établit à 8 000 DH. Le profil des clients des associations de microcrédit fait que le risque d’impayé est élevé. Ce sont parfois des entrepreneurs dont les revenus sont irréguliers. Par ailleurs, les années de sécheresse ont des conséquences lourdes sur les finances des populations touchées et par ricochet sur leur capacité à rembourser leurs crédits.
Pour faire face à ce risque, les associations de microcrédit ont une tarification qui reste relativement élevée. C’est l’un des reproches qui revient régulièrement à l’encontre de ces institutions. Ces taux d’intérêt pèsent sur les finances des emprunteurs alors que le microcrédit est censé les aider à développer leurs activités et à s’ouvrir à d’autres sources de financement. Appréciées pour leur proximité, les associations de microcrédit engagent des moyens parfois coûteux pour garder ce contact avec la clientèle, ce qui se reflète aussi dans la tarification.
Après des années difficiles, les portefeuilles actuels sont plus sains. Le taux de créance en souffrance est revenu de 3,3 à 3 %. À titre de comparaison, le taux de créances en souffrance des banques est supérieur à 7 %. La hausse de l’activité et l’amélioration du risque ont permis au secteur de dégager un résultat net de 190 millions de DH contre 180 millions de DH une année plus tôt.
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