Image d'illustration © DR
Ce sont des chiffres officiels et définitifs pour le secteur du commerce automobile au Maroc. En 2022, les ventes globales de voitures neuves au Maroc se sont établies à 161.410 unités contre 175.360 véhicules en 2021. Ce repli de 8% a été causé par plusieurs facteurs qui ont pénalisé les concessionnaires et distributeurs des différentes marques.
Lire aussi : Automobile : Faurecia va créer une nouvelle usine à Salé
Délais de livraison à rallonge et pénurie de certains composants
Le président de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), Adil Bennani, n’y est pas allé par quatre chemins ce vendredi matin. Animant une conférence de presse à Casablanca, le directeur général d’Auto Nejma, a reconnu que les concessionnaires ont souffert pour atteindre leurs objectifs en 2022. Et pour cause, la complexité du contexte de l’année écoulée, marqué par de profondes mutations au niveau mondial. Selon Bennani, la tendance baissière est notamment due à la pénurie des semi-conducteurs. C’est que les constructeurs automobiles de par le monde opèrent une transition grandissante entre les voitures thermiques et les voitures électriques. Ces puces en carbure de silicium (SiC) sont largement utilisées dans la production des véhicules électriques et de ce fait, les voitures à moteur essence ou diesel sont reléguées au second plan en matière de fourniture de semi-conducteurs. Aussi, les perturbations des chaînes logistiques et finalement les retards de livraison des voitures neuves, ont beaucoup éprouvé les concessionnaires incapables de répondre aux demandes de leurs clients. «Face à l’indisponibilité des véhicules, nous avons repoussé les commandes de nos clients. Certains ont attendu six longs mois pour être livrés et sans possibilité de choisir la couleur du véhicule sans parler de certaines options manquantes», nous confie le responsable marketing d’un concessionnaire ayant un large réseau de distribution au Maroc. Notre interlocuteur avoue que son entreprise a même suspendu des campagnes publicitaires faute de stock suffisant de voitures à commercialiser.
Lire aussi : Automobile : un groupe japonais veut investir 1,96 MMDH au Maroc
Inflation et contraction de la demande locale
Le 2e trimestre de l’année 2022 connaîtra deux nouveaux éléments qui ont porté le coup de grâce au secteur. L’inflation galopante a entraîné une hausse générale des prix, dont ceux des hydrocarbures, remettant en question les intentions d’achat de véhicules neufs aussi bien chez les primo-acquéreurs que chez ceux qui souhaitaient renouveler leur voiture. La demande locale a naturellement chuté. Si le segment des véhicules particuliers (VP) a fléchi de 7% comparativement à 2021, celui des véhicules utilitaires légers (VUL) a connu une baisse plus prononcée de 14% vu le manque de visibilité des opérateurs économiques sur la conjoncture. En chiffres, 143.186 VP ont été vendues en 2022 contre 154.123 en 2021. Du côté des utilitaires, 18.224 unités ont été écoulées en 2022 contre 21.237 unités en 2021. Par villes, Casablanca occupe la première place des ventes de VP en 2022 avec 41,5% de part de marché (PDM,) suivie de Rabat avec une forte régression de 15% à 10,7% de PDM et d’Agadir (7,8%) qui conforte sa troisième position devant Marrakech.
Lire aussi : Automobile : la pénurie de véhicules neufs profite au marché de l’occasion
La motorisation alternative progresse
L’hybride a tiré vers le haut les ventes de véhicules essence qui ont grimpé de 14,3% en 2022, contre 10,8% en 2021. Même si le marché reste très dieselisé (85,7% de PDM), le patron de l’AIVAM a souligné que la dynamique des ventes de véhicules à motorisation alternative se confirme avec une progression de 17% et une représentation de 3,5% du marché. Selon lui, il y a davantage d’opérateurs dans le marché des véhicules à moteur non-thermique sous l’effet d’une offre de plus en plus fournie et compétitive. Ainsi, 18 marques et 71 modèles étaient commercialisés sur le marché marocain en 2022 contre 16 marques et 57 modèles en 2021.
Lire aussi : Coty Morocco 2022 : la nouvelle Citroën C4 élue voiture de l’année au Maroc
Dacia et Renault, leaders incontestés
Pas de changement majeur au niveau du Top 3 des marques les plus vendues au Maroc. La marque Dacia est toujours numéro 1 du segment VP avec 38.885 unités vendues soit 27,2% de PDM. Renault pointe en 2e position avec 15% de PDM suivie de Hyundai (9,2%). Pour ce qui est des VUL, la quasi-totalité des marques ont connu une régression. La marque au losange a été la seule à tirer son épingle du jeu. Renault a repris la tête du classement des utilitaires avec 26,6% de PDM grâce au modèle Express qui remplace le Dacia Dokker. Enfin, DFSK et Ford se placent en deuxième et troisième position du Top 10 des VUL les plus vendus en 2022 avec respectivement 15% et 10% de PDM.
Sportech : les startups STADIUM by MDJS brillent à Munich
Économie - Cinq startups marocaines, issues du programme STADIUM by MDJS d’Accelab, ont marqué l’édition 2024 du sommet international Sports Tech Nation.
Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024Ports situés sur la Méditerranée : baisse de 17% des débarquements de pêche à fin novembre (ONP)
Économie - À fin novembre 2024, les débarquements de la pêche côtière et artisanale en Méditerranée ont atteint 13.461 tonnes, en baisse de 17% par rapport à 2023.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024L’Office national des Pêches tient son Conseil d’administration
Économie - Le Conseil d’administration de l’Office national des Pêches (ONP) s’est réuni vendredi à Rabat, sous la présidence de Zakia Driouich, secrétaire d’État auprès du ministre de la Pêche maritime
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Soumission aux marchés de BAM : le format électronique obligatoire en 2025
Économie - À partir du 1er janvier 2025, Bank Al Maghrib (BAM) impose la soumission électronique obligatoire pour tous les marchés publics.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre
Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Légère hausse de l’inflation en novembre 2024
Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)
Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024