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2022 : le HCP publie l’arrêté des comptes provisoires

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Le HCP vient de dévoiler les comptes nationaux provisoires de l’année 2022. L’arrêté des comptes nationaux de l’année écoulée dégage un net ralentissement de la croissance économique se situant à 1,3% au lieu de 8% en 2021. Les activités non agricoles ont connu une hausse de 3% et celles du secteur agricole une baisse de 12,9%. Points saillants de l’arrêté.

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L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2022 fait ressortir un net ralentissement du taux de la croissance économique passant de 8% en 2021 à 1,3% en 2022.

Dans sa note d’information relative aux comptes nationaux provisoires de l’année 2022, le Haut-Commissariat au plan (HCP) précise que les activités non agricoles ont affiché une augmentation de 3% et celles du secteur agricole une baisse de 12,9%.

Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une hausse d’inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale, note la même source.

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Baisse de la valeur ajoutée des trois secteurs de l’économie

Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume s’est contractée de 12,7% après avoir enregistré un accroissement de 19% l’année précédente, selon le HCP. Ceci s’explique par une baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 12,9% au lieu d’une hausse de 19,5% en 2021 et de celle de la pêche de 9,7% au lieu d’une hausse de 9,9%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 7,1% en 2021 à une baisse de 1,7% en 2022. Cela résulte de la baisse des valeurs ajoutées de l’ « industrie d’extraction » de 9,4% contre une hausse de 7,3% en 2021, du « bâtiment et travaux publics » de 3,6% contre une hausse de 4,7%, de l’ « Électricité, gaz, eau, assainissement et déchets » de 3,2% contre une hausse de 7,5%, et de la hausse de celle des « industries manufacturières » de 0,3% contre une hausse de 7,8%.

S’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 5,8% en 2021 à 5,4% en 2022.

Cette évolution a été marquée par le ralentissement des activités de « Recherche et développement et services rendus aux entreprises » à 5,4% au lieu de 9,6%, « Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale », à 4,2% au lieu de 5,1%, « Transports et entreposage » à 3,8% au lieu de 10,5%, « Services immobiliers » à 1,4% au lieu de 2,9%, « Commerce et réparation véhicules » à 0,4% au lieu de 8,2%.

Aussi, elle a été marquée par la hausse des activités de l’hébergement et restauration, avec 53,7% au lieu de 15,4%, des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 5,5% au lieu de 3,6%, des services financiers et assurances, avec 7% au lieu de 4,8%, de l’information et communication, avec 2,6% au lieu d’une baisse 1,5%.

Aux prix courants, le PIB national a connu une hausse de 4,3% en 2022 dégageant une hausse du niveau général des prix de 3,1% au lieu de 2,4% en 2021.

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Repli de la demande intérieure de 1,5% en 2022

D’après le HCP, la demande intérieure a baissé de 1,5% en 2022, contre une hausse de 8,9% une année auparavant. Cette demande a contribué négativement à la croissance économique nationale de 1,7 point au lieu d’une contribution positive de 9,5 points en 2021.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une baisse de 0,7% contre une augmentation de 6,9% en 2021, avec une contribution négative à la croissance de 0,4 point au lieu d’une contribution positive de 4 points une année auparavant.

Pour sa part, l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu un recul de son taux d’accroissement en enregistrant une baisse de 6,5% en 2022 contre une hausse de 13,8% en 2021, avec une contribution négative à la croissance de 2 points au lieu d’une contribution positive de 4 points.

En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 7,2% en 2021 à 3,3% en 2022 avec une contribution positive à la croissance de 0,6 point au lieu de 1,4 point l’année précédente.

Concernant les échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistrées des fortes hausses durant l’année 2022.

Ainsi, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 20,4% au lieu de 7,9%, avec une contribution à la croissance de 6,8 points au lieu d’une contribution de 2,4 points une année passée. De leur côté, les importations ont augmenté de 9% au lieu de 10,4%, avec une contribution à la croissance de 3,8 points au lieu d’une contribution de 4 points en 2021.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,9 points au lieu d’une contribution négative de 1,5 point en 2021.

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L’épargne nationale à 26,8% du PIB en 2022

Quant à l’épargne nationale, elle s’est située à 26,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, au lieu de 28,2% une année auparavant. Cette épargne tient compte de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 11% enregistrée en 2021.

Avec la hausse de 4,3% du PIB aux prix courants au lieu de 10,6% l’année passée et la hausse de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 59,8%, le revenu national brut disponible a connu une croissance en net ralentissement, passant de 11,5% en 2021 à 5,4% en 2022 pour se situer à 1.436 milliards de DH.

Avec un niveau d’investissement brut représentant 30,3% du PIB, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé, passant de 2,3% du PIB en 2021 à 3,5% en 2022.

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