Accueil / Économie

2021 : le HCP publie l’arrêté des comptes provisoires

Temps de lecture

Siège du Haut-Commissariat au plan © DR

Comme à l’accoutumée, début juin, le Haut-Commissariat au plan (HCP) publie les comptes nationaux de l’année précédente faisant ressortir un bilan provisoire de l’exercice écoulé. L’année de base ayant changé (2014 au lieu de 2007), le HCP nous fournit des données affinées qui nous permettent d’apprécier la situation économique du Maroc en 2021. Points saillants…

L’arrêté des comptes nationaux provisoires de l’année 2021 fait ressortir une croissance de l’économie nationale à 7,9%. Mais ce n’est là qu’un effet de rattrapage puisque ce taux de croissance a été réalisé après une profonde récession de 7,2% en 2020 due en particulier à la crise sanitaire. Le Haut-Commissariat au plan (HCP) précise que ce rebond est le résultat d’une forte hausse de 17,8% de l’activité agricole, suite à une bonne campagne exceptionnelle, et de 6,6% des activités non agricoles.

Dans le détail, le secteur primaire a enregistré une forte croissance de 17,6% en 2021 . Cette évolution est due à la hausse de 17,8% de l’activité de l’agriculture et de 12,7% de celle de la pêche. Du côté de l’industrie, la valeur ajoutée a connu une augmentation de 6,8% grâce à la reprise observée dans plusieurs filières. Le secteur secondaire a été tiré par les valeurs ajoutées du « bâtiment et travaux publics » (+10,7%), de la branche « électricité, gaz, eau, assainissement et déchets » (+6,5%) et des « industries manufacturières » (+6,1%).

Quant au secteur des services, il a progressé de 6,4% en 2021. La valeur ajoutée du secteur tertiaire a été tirée par la hausse des activités des branches « hébergement et restauration » (+31,6%), « transports et entreposage » (+15,2%), « recherche et développement et services rendus aux entreprises » (+10%), « commerce et réparation véhicules » (+7,9%), « services financiers et assurances » (+4,6%), « services immobiliers » (+3%) et « services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale » (+3%).

Lire aussi : Rabat : Akhannouch reçoit le haut-commissaire au plan

Inflation galopante et demande intérieure en hausse

«Aux prix courants, le PIB national a connu une forte hausse de 11,4% en 2021 au lieu d’une baisse de 7,1% une année passée, dégageant ainsi une forte hausse du niveau général des prix passant de 0,1% en 2020 à 3,2% en 2021», note le HCP. La demande intérieure au Maroc a également progressé de 9,1% durant l’année écoulée.  Cette demande a ainsi contribué pour 9,8 points à la croissance économique nationale. Ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages ont ainsi connu une hausse de 8,2%, contribuant pour 4,8 points à la croissance alors que la consommation finale des administrations publiques a affiché, quant à elle, une augmentation de 5,6%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point.
De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe; variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu une forte hausse de son taux d’accroissement à 13,3% en 2021, avec une contribution à la croissance de 3,8 points.

Lire aussi : Lakjaa : le taux d’inflation est maitrisable

Échanges extérieurs et besoin de financement dans le rouge

C’est l’une des tares de l’économie nationale : les échanges extérieurs demeurent défavorables pour le Royaume. La contribution limitée des ressorts externes à la croissance de l’économie marocaine est due au manque de dynamisme de l’offre exportable et de l’accroissement démesuré des importations. C’était le cas en 2021. Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré de fortes hausses durant l’année 2021. C’est ainsi que les importations de biens et services ont affiché une hausse de 9% avec une contribution négative à la croissance de 4,5 points tandis que les exportations ont augmenté de 8,7% avec une contribution à la croissance de 2,7 points. Au final, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,8 point.

Lire aussi : Échanges extérieurs : les exportations et importations toujours en hausse

Par ailleurs, avec la forte hausse du PIB aux prix courants de 11,4% au lieu d’une baisse de 7,1% l’année passée et la hausse de 24,8% des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut disponible a connu une progression de 12,2% en 2021 pour se situer à 1.372 milliards de DH. «Compte tenu de la hausse de 10,8% de la consommation finale nationale en valeur, l’épargne nationale s’est située à 28,8% du PIB», souligne l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi.

Enfin, suite à un niveau d’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) atteignant 31,1% du PIB au lieu de 28,8% l’année passée, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé passant de 1,2% du PIB en 2020 à 2,3% en 2021, conclut le HCP.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit

Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre

Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Légère hausse de l’inflation en novembre 2024

Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)

Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

12-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%

Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur

Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe

Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador

Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc

Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire