20 avril 1889 : de l’ascension à la chute, qui était Adolf Hitler ?
L’ascension de Hitler
Né à Braunau am Inn, en Autriche-Hongrie (aujourd’hui Autriche), Adolf Hitler a vu le jour le 20 avril 1889. Alors qu’il s’intéresse à l’art et la politique, Hitler ne réussira pas à se faire une place, dans le premier ou le second domaine… En tous cas, dans un premier temps…
Lors de la Première Guerre mondiale, Hitler s’engage dans l’armée allemande, où il acquiert une expérience qui influencera son nationalisme radical et son mépris pour la démocratie.
Suite à la guerre, Hitler rejoint le Parti ouvrier allemand (DAP), qui deviendra plus tard le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), ou Parti nazi. Avec une assurance, qui en perdra plus d’un, et son charisme, Hitler gravit très rapidement les échelons du parti, se hissant à sa tête, en 1921. A partir de là, sa voix sera portée par la crédibilité du parti, à l’époque, et il n’hésitera plus à affoler les foules par des discours très radicaux. Ses idéaux, dits, nationalistes, seront aussi jugés de racistes et antisémites. A cette période, Hitler prône la supériorité de la «race aryenne» et la nécessité de purifier l’Allemagne de ses éléments «impurs», notamment les Juifs et les communistes.
L’antisémitisme était une composante centrale de l’idéologie nazie. Sous le régime du Troisième Reich, les Juifs ont été soumis à une discrimination généralisée, à des persécutions et finalement à l’extermination systématique dans ce qui est devenu connu sous le nom d’Holocauste. Six millions de Juifs, ainsi que des millions d’autres considérés comme « indésirables » par les nazis, ont été tués dans les camps de concentration et d’extermination.
La montée au pouvoir
Dans les années 1920, l’Allemagne était en proie à l’instabilité politique et économique. La Grande Dépression a exacerbé les tensions sociales, alimentant le mécontentement populaire et l’attrait pour les mouvements radicaux. Hitler a su capitaliser sur ces sentiments de frustration en promettant de restaurer la grandeur de l’Allemagne et de vaincre les ennemis intérieurs et extérieurs. Il utilisera, d’ailleurs, très souvent ce terme de «grandeur de l’Allemagne».
Après le coup d’État raté de la Brasserie en 1923, Hitler est emprisonné. Un temps qu’il met au service de l’écriture en rédigeant « Mein Kampf », qui signifie « Mon Combat » en allemand. Un ouvrage qui a eu un impact dévastateur sur le XXe siècle, marquant le début d’une ère sombre de l’histoire humaine.
Publié en deux volumes, en 1925 et 1926, « Mein Kampf » détaille les croyances politiques, les ambitions et les préjugés antisémites de Hitler. Dans cet ouvrage, il exprime sa vision d’une Allemagne dominée par la race aryenne, une vision qui a finalement conduit à la montée du national-socialisme et à la Seconde Guerre mondiale.
Dans « Mein Kampf », Hitler expose sa théorie raciale, dans laquelle il considère les Aryens comme une race supérieure destinée à dominer le monde. Il désigne les Juifs comme étant responsables de tous les maux de l’Allemagne, les décrivant comme une menace pour la pureté de la race aryenne et la stabilité de la société allemande. Ce livre a propagé des idées toxiques de suprématie raciale et a alimenté la haine envers les Juifs et d’autres groupes considérés comme inférieurs.
L’impact du livre ne s’est pas limité à l’Allemagne. Sa traduction et sa diffusion à l’étranger ont contribué à propager l’idéologie nazie dans le monde entier, alimentant les mouvements fascistes et nationalistes dans de nombreux pays.
Après la montée au pouvoir de Hitler en 1933, « Mein Kampf » est devenu un symbole du régime nazi. Des millions d’exemplaires ont été distribués aux membres du parti et à l’armée allemande. L’influence de cet ouvrage sur les politiques et les actions du régime nazie est incontestable, et ses conséquences ont été dévastatrices pour des millions de personnes à travers l’Europe et le monde.
En 1933, Hitler est nommé chancelier d’Allemagne par le président Paul von Hindenburg. Cela marque le début de son ascension rapide vers le pouvoir absolu. Utilisant des tactiques politiques habiles et la terreur, Hitler élimine progressivement toute opposition politique et consolide son emprise sur le gouvernement et la société allemande. En 1934, après la mort de Hindenburg, Hitler combine les postes de chancelier et de président pour devenir le Führer (leader) de l’Allemagne.
La dictature nazie
Une fois au pouvoir, Hitler met en œuvre un programme radical de réforme sociale, politique et économique visant à créer un État totalitaire nazie. Les droits civils sont supprimés, la presse est censurée et toute forme d’opposition est réprimée. Les institutions démocratiques sont vidées de leur pouvoir au profit du régime nazi, qui établit un culte de la personnalité autour de Hitler et exploite la propagande pour manipuler les masses.
La politique raciale devient un élément central du gouvernement nazi. Les lois de Nuremberg de 1935 définissent les critères de la citoyenneté allemande en fonction de l’ascendance raciale, excluant les Juifs et d’autres groupes considérés comme non aryens. Les persécutions contre les Juifs s’intensifient, culminant avec la Nuit de Cristal en 1938, où des milliers de synagogues et de commerces juifs sont saccagés à travers l’Allemagne.
La montée du Troisième Reich :
Le Troisième Reich, ou Drittes Reich en allemand, est une période sombre de l’histoire allemande et mondiale qui s’étend de 1933 à 1945. Ce régime totalitaire a laissé une marque indélébile sur le pays et le monde, marquée par la terreur, la répression et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste.
Le Troisième Reich a émergé des cendres de la République de Weimar, une période de démocratie fragile en Allemagne après la Première Guerre mondiale. Les conditions économiques difficiles, les réparations de guerre imposées par le traité de Versailles et l’instabilité politique ont créé un climat propice à l’émergence d’un mouvement radical. Adolf Hitler et le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), ou Parti nazi, ont capitalisé sur le mécontentement populaire et la peur du communisme pour gagner en popularité.
La Seconde Guerre mondiale
L’expansion territoriale agressive de Hitler est une composante majeure de sa politique étrangère. Il réarme l’Allemagne, viole les traités internationaux et annexe l’Autriche et une partie de la Tchécoslovaquie. En 1939, il envahit la Pologne, déclenchant ainsi la Seconde Guerre mondiale.
La Blitzkrieg allemande écrase rapidement la Pologne, marquant le début d’une série de conquêtes fulgurantes en Europe. Les pays tombent les uns après les autres sous le joug nazi, tandis que l’Union soviétique est attaquée en 1941.
Il s’agit de l’opération Barbarossa, nommée d’après l’empereur Frédéric Barberousse. Une invasion lancée contre l’Union soviétique le 22 juin 1941, marquant le début du front de l’Est, le plus vaste théâtre d’opérations de la Seconde Guerre mondiale.
Cet événement est particulièrement marquant dans le récit de cette guerre, puisque le 23 août 1939, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique avaient signé un pacte de non-agression et de partage de l’Est de l’Europe. Toutefois, moins d’un an plus tard, le 21 juillet 1940, Adolf Hitler ordonne à son état-major de préparer un plan d’invasion de l’Union soviétique.
Très confiant, il déclenche l’opération Barbarossa le 22 juin 1941. Cette offensive ouvre le front de l’Est, qui devient le principal théâtre d’opérations terrestres en Europe et joue un rôle crucial dans la défaite du Troisième Reich. Les batailles les plus importantes et les plus meurtrières de la guerre terrestre de la Seconde Guerre mondiale ont lieu sur ce front. Les conventions de Genève sont bafouées, les prisonniers sont maltraités et affamés, entraînant des pertes massives. De 1941 à 1945, 80% des pertes de la Wehrmacht se produisent sur le front russe.
L’opération Barbarossa représente la plus grande invasion militaire de l’histoire en termes d’effectifs et de pertes : Près de quatre millions de soldats de l’Axe pénètrent en Union soviétique. Outre les troupes, cette opération mobilise 600.000 véhicules et 600.000 chevaux. Cette invasion marque également un tournant dans la guerre, jusqu’alors largement confinée à l’Europe. Elle est sur le point d’embraser le monde entier.
Cependant, la résistance des Alliés, notamment du Royaume-Uni, de l’Union soviétique et des États-Unis, commence à inverser le cours de la guerre.
La chute de Hitler
À mesure que les forces alliées avancent en Europe, la situation devient de plus en plus désespérée pour l’Allemagne nazie. Les bombardements alliés ravagent les villes allemandes, tandis que les armées soviétiques avancent inexorablement vers Berlin. Malgré les défaites militaires, Hitler refuse de capituler, préférant se retirer dans son bunker à Berlin.
Le 30 avril 1945, voyant la défaite imminente, Hitler se suicide dans son bunker. Son suicide marque la fin de la dictature nazie, bien que les combats se poursuivent en Europe jusqu’à la capitulation allemande le 8 mai 1945.