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Stress test : Le secteur bancaire passe sans accroc

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Bank Al-Maghrib réalise chaque année des stress test pour évaluer le comportement des banques dans des conditions extrêmes. Ce scénario implique une diminution du PIB, le recul des IDE et des transferts des MRE, une récession dans la zone euro… Dans des conditions normales, les résultats montrent la solidité du secteur avec un taux de créance en souffrance aux alentours de 7 % et des ratios prudentiels au-dessus des minimas réglementaires.

Comme le crash test effectué sur les voitures avant leur commercialisation, Bank Al-Maghrib réalise des stress-test sur les banques pour vérifier leur résistance dans un scénario catastrophe. La banque centrale mène ses examens chaque année. Elle évalue le comportement des banques dans une conjoncture normale en se basant sur les prévisions macroéconomiques. Le scénario extrême, lui, implique une contraction du PIB, une récession dans les pays partenaires, un effondrement de la demande à l’échelle mondiale entrainant une chute des cours du pétrole, un ralentissement de la croissance dans les pays subsahariens, région dans laquelle les banques marocaines sont très présentes.

Des résultats globaux satisfaisants

Les résultats des derniers tests confirment la résilience du secteur bancaire avec un taux moyen de créances en souffrance à 7,4 % en 2019 et 7,5 % en 2020. Le ratio moyen des fonds propres de catégorie 1 (composés du capital social, des réserves, des résultats bénéficiaires, des dettes subordonnées) se stabiliserait à 10,3 % sur les deux prochaines années et à 14,2 % pour le ratio de solvabilité global. Les minimas réglementaires sont fixés à 9 % et 12 %. Si le scénario catastrophe se matérialise, le taux de sinistralité se dégraderait significativement pour atteindre 8,7 % en 2019 et 13,4 % en 2020. Les coussins de conservation constitués par les banques leurs permettraient d’absorber l’impact de ces chocs, estime la banque centrale. Après ce scénario catastrophe, le ratio moyen de fonds propres globaux tomberait en dessous des minimas requis en 2020. Si la vue générale du système est satisfaisante, elle ne dit rien des situations individuelles.

Une base solide

L’année dernière, les fonds propres prudentiels (base sociale) se sont renforcés de 12 milliards de DH pour s’établir à 138 milliards de DH. Les fonds propres de catégorie 1 totalisent 102 milliards de DH dont 98 % de fonds propres de base (capital social, réserves, résultats bénéficiaires). En consolidé, les capitaux propres prudentiels atteignent 177 milliards de DH dont 139 milliards de DH de catégorie 1. Sur base sociale comme en consolidé, le ratio de solvabilité moyen demeure confortable. Il s’est établi à respectivement 14,7 % et 13,8 %.

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