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Stress hydrique : trois nouveaux barrages seront édifiés au Maroc

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Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé ce jeudi, au Palais Royal de Rabat, une séance de travail consacrée à la problématique de l’Eau.

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A cette occasion, le Souverain a mis l’accent sur la question de l’approvisionnement en eau dans les zones couvrant le Nord et Nord-Est du Royaume, et qui s’étendent d’Oujda à Tanger. «Ainsi, ces régions voient leurs besoins en eau plus que doubler en été et actuellement toute l’année, du fait du développement du tourisme et de la dynamique remarquable générée par les importants projets industriels déjà installés ou projets et emplois créés par ces domaines», annonce le cabinet royal.

Ces projets socio-économiques mené en partenariat avec des opérateurs Chinois, requièrent un renforcement de la capacité d’approvisionnement en eau. Dans son communiqué de presse, le cabinet explique que ces besoins seront satisfaits grâce à des schémas d’interconnexions et aux trois nouveaux grands barrages qui seront édifiés dans cette zone, notamment celui de Bni Mansour qui aura une capacité de plus d’un milliard de mètres cubes.

Par ailleurs, Sa Majesté le Roi, a donné Ses Hautes Orientations au gouvernement à l’effet de finaliser le programme prioritaire national concernant l’eau et sa gestion, qui fera l’objet de réunions présidées par le Souverain. Ce programmedevra accorder un intérêt particulier à la sécurisation de l’approvisionnement des centres qui connaissent un manque chronique d’eau.

Le Maroc fortement concerné par le stress hydrique

Le Maroc comme de nombreux pays est confronté à une forte pénurie d’eau. Il fait même partie du Top 20 des pays les plus touchés par le stress hydrique, avec seulement 500 mètres cubes d’eau par habitant et par an, contre 2.500 mètres cubes en 1960. L’accès aux services élémentaires d’eau en milieu urbain atteint 96%, contre seulement 65% dans les zones rurales du pays.

Plusieurs régions du pays se trouvent en alerte « haut risque ». Pis, certaines sont même classées « extrêmement risquées », à l’instar de Marrakech et ses environs. Les retenues des principaux barrages du Maroc, ont enregistré un taux de remplissage de 40,1%, comme indiqué par la Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau, Charafat Afailal, soit 6,1 milliards de m3 à la date du 13 février 2018.

Pour rappel, le gouvernement marocain a adopté en juin dernier le projet de décret 2.18.339 relatif au plan national de l’eau, au plan d’orientation de l’aménagement intégré des ressources hydriques et au plan local de gestion des eaux. Un plan national à près de 300 milliards de dirhams dont l’objectif principal est d’éradiquer les problèmes dus à la pénurie de l’eau potable et les problèmes d’irrigation.

Le stress hydrique, un enjeu mondial

Dans son rapport publié le mois dernier, l’ONU rappelle que dans le monde seules 3 personnes sur 10 ont accès à l’eau potable en sécurité. Les femmes, les enfants et les populations migrantes ont d’autant plus de difficulté à y avoir accès. Avec le réchauffement de la planète, il se pourrait que les migrants climatique et d’accès à l’eau potablereprésentent un milliard de personnes d’ici 2050. Ces migrations sont causes de tensions voir de guerresciviles dans les zones concernées. Il est donc important que le royaume accorde une place prépondérante à la problématique de l’Eau s’il ne veut pas subir de plein fouet une crise sociale et migratoire dans les décennies à venir.

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