Dans son diagnostic sur l’économie, présenté au Souverain ce lundi 29 juillet, Abdellatif Jouahri a de nouveau émis plusieurs avertissements. Le plus important tient à l’atonie de la croissance. Elle évolue au gré des caprices du climat et de la campagne agricole. «La croissance globale reste rythmée par l’alternance de bonnes et mauvaises campagnes agricoles, avec un taux annuel moyen limité à 3,3 %», relève le banquier central. Le plus inquiétant dans ce score est le comportement des activités non agricoles. La valeur ajoutée non agricole progresse en moyenne autour de 2,3 % depuis 2013 contre un rythme deux fois plus important sur la période 2000-2012. «Si cette situation perdure, l’ambition de l’émergence serait difficile à concrétiser même sur un horizon lointain», s’inquiète le gouverneur de la banque centrale.
L’impact de la croissance sur l’emploi
La conséquence de la mollesse de la croissance est la difficulté à résorber le chômage. Sa résistance autour de 10 % ces dernières années est en trompe l’œil puisque cette apparente stabilité est la conséquence de l’accélération de la baisse du taux d’activité qui, elle-même, est le reflet du découragement de certaines franges de la population en âge de travailler. Si le taux d’activité, faible en comparaison internationale, était à son niveau du début des années 2000, le marché aurait compté près de deux millions d’actifs supplémentaires. D’un autre côté, la qualité des emplois créés reste relativement pauvre et n’est pas de mesure à permettre au Maroc de franchir un nouveau palier de développement. Depuis 2013, plus de neuf emplois créés sur dix, au lieu de sept auparavant, sont concentrés dans les activités tertiaires, notamment dans le commerce et les services personnels où l’informel est largement répandu, relève BAM.
L’urgence de la réforme du système éducatif
De ce diagnostic, il ressort l’urgence d’accélérer entre autres la réforme du système éducatif qui pénalise lourdement le Maroc. En effet, «la lenteur et les divergences entourant la déclinaison de la vision 2030 de l’éducation risquent de perpétuer les contreperformances, déjà alarmantes, de notre système d’éducation et de formation et condamner encore des générations de nos enfants et de nos jeunes à l’exclusion économique et sociale», avertit la banque centrale.«L’exclusion du marché du travail et la persistance des inégalités, largement amplifiées dans la perception de la population à travers les réseaux sociaux, renforcent le sentiment de marginalisation et affaiblissent la cohésion sociale», insiste le Wali.
Sur de nombreux points, les constats de la Banque centrale rejoignent ceux du FMI dans son dernier rapport sur le Maroc. Il faudra accélérer les réformes en particulier de l’éducation, du marché du travail et de l’environnement des affaires pour que l’économie retrouve un peu plus de tonus. Il reste que malgré les avertissements récurrents de la banque centrale, celle-ci ne semble pas être suffisamment écoutée.
Le Maroc, roi du poivron en Espagne
Économie - Lors de la saison 2023-2024, le Maroc a consolidé sa position de leader sur le marché espagnol du poivron avec plus de 91%.
Ilyasse Rhamir - 12 novembre 2024PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos
Économie - Dans le cadre du PLF 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joueurs de casino.
Ilyasse Rhamir - 11 novembre 2024BAM : les dépôts bancaires ont progressé de 8,2% à fin septembre
Économie - Les dépôts auprès des banques ont progressé de 8,2% pour s’établir à 1.224,4 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre dernier.
Mbaye Gueye - 11 novembre 2024Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeurs
Économie - En dépit de l'augmentation des importations du gasoil et de l'essence, le prix à la pompe reste peu affecté.
Mbaye Gueye - 11 novembre 2024Aides au logement : un budget de 3,6 milliards de dirhams en 2025
Économie - Fatima Ezzahra El Mansouri a prévu une enveloppe de près de 4,6 MMDH pour les investissements pour l'année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 11 novembre 2024BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.137,1 MMDH en 2024
Économie - L’encours du crédit durant les neufs premiers mois de 2024, s’est établi à 1.137,1 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 9 novembre 2024Taux débiteurs : baisse du taux global à 5,21% au T3-2024 (BAM)
Économie -Bank Al-Maghrib (BAM) a révélé que le taux débiteur global s'est établi à 5,21% au troisième trimestre 2024.
Mbaye Gueye - 9 novembre 2024Carburants : les marges des distributeurs ont baissé au deuxième trimestre
Économie - Le troisième rapport trimestriel du Conseil de la concurrence a révélé une baisse des marges des distributeurs de carburant.
Mbaye Gueye - 8 novembre 2024DEPF : baisse des recettes touristiques
Khansaa Bahra - 24 août 2021BERD : un nouveau directeur pays pour le Maroc
Khansaa Bahra - 1 septembre 2021Compensation : 15,69 MMDH à fin mai
Économie - À fin mai, les émissions au titre des dépenses de la compensation ont atteint 15,69 milliards de DH (MMDH). Ils ont grimpé de 148,9% par rapport à la même période un an auparavant.
Hajar Toufik - 13 juin 2022La Zakat peut-elle éradiquer la pauvreté ?
Dossier - Il est tout à fait normal de se poser la question : tendons-nous vers le Nissab? Autrement dit, y sommes-nous soumis?
Sabrina El Faiz - 6 juillet 2024Qui sont les principaux partenaires commerciaux du Maroc en 2023? (Rapport)
Économie - Cette montée en puissance est principalement due à une augmentation des exportations marocaines vers le continent européen
Mbaye Gueye - 7 août 2024Taxe carbone : un levier stratégique pour l’évolution écologique au Maroc
Économie - L’introduction d’une taxe carbone représente un tournant stratégique dans l’engagement écologique du Maroc.
Mbaye Gueye - 26 décembre 2024Secteur non financier : hausse du crédit bancaire de 2,5% en novembre
Économie - La progression annuelle du crédit bancaire au secteur non financier (SNF) s’est élevée à 2,5% contre 2,4% en octobre.
Mbaye Gueye - 30 décembre 2024