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Retour sur les 20 ans de règne de SM le roi Mohammed VI

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Ce mardi 30 juillet 2019, le Maroc célébrera le 22eanniversaire du couronnement du roi Mohammed VI. Depuis son accession au trône, il a œuvré pour instituer, accélérer et consolider un large éventail de réformes sociales, démocratiques et économiques dans le pays.

Ces développements visent à améliorer la vie de millions de Marocains et à renforcer la stabilité globale du royaume et son infrastructure sociopolitique.

Peu de temps après son accession au trône, le roi Mohammed a prononcé un discours, promettant de s’attaquer aux faiblesses de l’économie marocaine et à la corruption qui y sévit. Il a également promis de créer de nouveaux emplois et d’améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays.

Au cours des 20 dernières années, les efforts du roi pour réduire la pauvreté ont connu un certain succès. Il a continué d’encourager les relations extérieures et a consolidé un certain nombre de progrès politiques importants, notamment ceux qui ont limité ses propres pouvoirs et renforcé le parlement marocain.

Ses réalisations les plus marquantes ont été saluées par la communauté internationale.

l’Instance marocaine de l’Équité et de la Réconciliation

Les 38 années de règne du roi Hassan II, de 1961 à 1999, ont laissé planer des doutes sur le bilan du pays en matière de droits de l’Homme, dont les diverses détentions sans procès. Le roi Mohammed s’est efforcé d’améliorer la mauvaise réputation du Maroc en la matière.

Le nouveau roi a créé en 2004 l’Instance marocaine de l’équité et de la réconciliation (IER), une commission de réconciliation indépendante qui enquête sur les violations des droits de l’Homme. Il a accepté les recommandations de l’Instance et a accordé une compensation financière de 100 millions de dollars à plus de 5.000 Marocains sinistrés.

Par la suite, des prisonniers politiques ont été libérés. Les organisations non gouvernementales ont été légalisées et fonctionnent désormais dans un cadre juridique et visent à servir de passerelle entre les citoyens et l’État.

Dans une récente interview, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc (CNDH) a déclaré qu’«il n’y a pas de prisonniers politiques» au Maroc et que la torture n’est plus pratiquée dans les prisons ou dans les postes de police du pays.

Réforme du code marocain de la famille

En 2004, le roi Mohammed a instauré un nouveau Code de la famille au Maroc : la Moudawana. La Moudawana est l’une des lois les plus dynamiques et les plus progressistes jamais établies dans le monde arabe en matière de droits des femmes et de la famille. Le Code accorde fondamentalement aux femmes la responsabilité conjointe de la famille avec leur mari, ainsi que des droits égaux dans le mariage et l’accès à la propriété en cas de divorce. Le code encourage la participation des femmes à la vie politique et sociale. Aujourd’hui, 17 % des sièges parlementaires du Maroc sont occupés par des femmes, contre 1 % en 2004.

Initiative nationale pour le développement humain

En 2005, le roi Mohammed a créé l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour réduire la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale au Maroc. L’objectif principal du programme était «d’assurer une meilleure répartition de la croissance et une amélioration des conditions de vie des citoyens marocains». Le projet comportait quatre volets : réduire la pauvreté dans les zones rurales, atténuer l’exclusion sociale dans les zones urbaines, réduire l’extrême vulnérabilité et, enfin, renforcer les capacités institutionnelles. Le programme disposait d’un budget de 10 milliards de dirhams répartis sur cinq ans, 2006-2010.

La Banque mondiale a soutenu le projet au moyen d’un prêt de 100 millions de dollars et d’un don supplémentaire de 7 millions de dollars pour permettre un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement dans trois villes éprouvées par la pauvreté. L’INDH est unanimement reconnu comme un succès. En 2010, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait l’éloge du programme, affirmant que ses «résultats significatifs» aideront efficacement tous les citoyens marocains, en particulier les plus démunis.

Diplomatie

Le roi Mohammed VI a renforcé les liens du Maroc avec le continent africain et le Moyen-Orient et a consolidé l’alliance de longue date du pays avec les États-Unis. Aujourd’hui, le Maroc a conclu des accords de coopération avec plusieurs pays africains, favorisant ainsi le développement économique, la sécurité et la tempérance religieuse.

Lutte contre l’extrémisme religieux

Le leadership du roi Mohammed VI et son engagement constant dans la promotion des valeurs de tolérance, de dialogue interreligieux et de coexistence, au Maroc et à l’étranger, sont devenus une caractéristique distinctive du Maroc au cours des deux dernières décennies. Le Roi a appelé à maintes reprises les pays à travailler ensemble pour instaurer un nouvel ordre mondial pour la paix tout en soulignant l’importance de la coexistence et de la tolérance face la diversité.

Parmi les initiatives du Roi dans le domaine religieux, on peut citer la création de l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams, des morchidines et des morchidates, et de la Fondation Mohammed VI pour les oulémas africains en 2015. Les morchidines et les morchidates visent à former correctement les Imams du Mali, de la Libye, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, des Maldives et du Nigeria pour combattre l’extrémisme religieux. L’organisation a formé 1.391 imams africains depuis sa création. Les oulémas africains ont été initiés pour aider à préserver les valeurs de la tolérance islamique.

En mai 2019, le commissaire du ministère bahreïni de la Justice, des Affaires islamiques et du Waqf, Farid Ben Yaakoub Al Miftah, a salué le rôle du roi Mohammed VI dans l’instauration de la paix et la lutte contre l’extrémisme dans la région. Al Miftah a affirmé que le roi Mohammed VI représente l’image réelle de l’Islam. En 2010, le roi Mohammed VI a lancé un programme de réhabilitation d’une centaine de synagogueset de cimetières juifs dispersés dans tout le Maroc. Depuis, le royaume a dépensé des millions de dollars pour réparer près de 200 de ces sites. Les résidents chrétiens au Maroc et les visiteurs temporaires ont toujours pratiqué leur foi librement dans les églises. La visite du pape François en mars 2018 a souligné le régime religieux tolérant du roi et le rôle international du Maroc dans le dialogue interreligieux.

Programmes de lutte contre le terrorisme

En 2015, le roi Mohammed VI a créé le Bureau central des enquêtes judiciaires (BCIJ) pour surveiller les menaces qui pèsent sur la sécurité dans le pays et joindre les efforts des organismes étrangers dans la lutte contre le terrorisme.

Selon la BCIJ, entre 2015 et 2018, le Maroc a démantelé 57 cellules terroristes et arrêté 3.129 suspects, dont 292 avaient un casier judiciaire. Les forces de sécurité du pays ont également déjoué 361 actions terroristes.

Un rapport récent a révélé que le Maroc a adopté des approches efficaces de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation qui se sont révélées plus efficaces que celles appliquées en Égypte et en Tunisie.

Dans un récent entretien, le responsable de la BCIJ, Abdelhak El Khiame, a déclaré que le Maroc propose toujours de partager sa stratégie dans ce domaine avec ses partenaires européens. Cela les a aidés à empêcher «plusieurs attaques dans plusieurs pays, dont la France, l’Espagne, l’Italie, le Danemark et la Belgique».

En 2018, sous la direction du Roi, le Maroc a lancé le programme « moussalahaha » (réconciliation), une politique multidimensionnelle visant à la réinsertion des détenus dans la société et à la modernisation des institutions de sécurité.

À la demande du souverain, le Maroc a accordé la grâce royale à plusieurs accusés reconnus coupables de crimes liés au terrorisme. Beaucoup d’anciens terroristes présumés ont présenté une demande d’adhésion à ce programme.

Le question du Sahara

Le Plan d’autonomie du Maroc est la plus récente initiative visant à résoudre le conflit du Sahara. La solution proposée au conflit a été présentée par le roi Mohammed VI à l’ONU en avril 2007. Dans une lettre adressée à Kofi Annan, septième Secrétaire général des Nations Unies, le roi a confirmé l’engagement du Maroc pour un règlement consensuel du conflit sur le territoire saharien. Dans la même lettre, le roi a indiqué que le Maroc s’apprêtait à présenter un projet d’autonomie dans le cadre de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de sa nation. Après l’élaboration du Plan d’autonomie, il a rétabli le Conseil Royal Consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS).

Le CORCAS s’est ensuite rendu dans plusieurs pays pour présenter les objectifs du Maroc. Un certain nombre de pays internationaux ont salué le plan du Maroc comme la meilleure solution possible à ce conflit qui dure depuis quatre décennies. Le Plan d’autonomie du Maroc, intitulé «Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara», est le fruit d’un dialogue avec les populations locales et les partis politiques sur cette problématique. Cette initiative offre une autonomie aux habitants du Sahara sous la souveraineté du Maroc. Elle vise à concilier l’intégrité territoriale du royaume avec la nécessité pour le peuple de gérer ses propres affaires. Selon le roi Mohammed VI, le défi du Maroc dans le conflit du Sahara est de reconquérir le caractère «marocain» du territoire contesté.

Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA)

Le regretté roi Hassan II avait décidé de retirer le Maroc de l’UA en 1984, après que l’organisation panafricaine eut publiquement reconnu la République démocratique arabe sahraouie (RASD) autoproclamée comme un État membre. La politique de la «chaise vide» que le Maroc avait adoptée depuis son départ de l’Organisation de l’unité africaine (aujourd’hui l’Union africaine) a fait plus de mal que de bien à sa position sur le Sahara occidental et ses relations avec les nations du continent.

Après la réadmission du Maroc lors du 28e Sommet de l’Union africaine, le roi Mohammed VI a prononcé un discours, soulignant ainsi la position du Maroc sur le continent. Le monarque a discuté des projets créés pour renforcer le partenariat Sud-Sud ainsi que de l’initiative du Maroc pour fournir une aide d’urgence aux immigrants subsahariens.

La visite du roi Mohammed VI dans trois pays clés d’Afrique de l’Est en 2017, qui ont tous des relations diplomatiques avec le Polisario, a confirmé l’orientation de la politique étrangère du Maroc selon laquelle le meilleur moyen de combattre le Polisario et ses partisans est de l’intérieur de l’Union africaine. Les accords que le roi a signés avec le Rwanda, la Tanzanie et l’Éthiopie ont montré que le Maroc cherchait à faire de l’économie, des infrastructures et des projets agricoles les pierres angulaires de ses relations avec les pays d’Afrique orientale.

En faisant de l’économie le principal outil de la politique étrangère du Maroc en Afrique, le roi Mohammed VI a réussi à renforcer la position du Maroc comme l’un des acteurs majeurs du continent et à indiquer que le pays est déterminé à rompre avec la politique de la « chaise vide » qu’il avait menée au cours des quatre dernières décennies.

Programmes de migration

La tolérance n’est pas seulement un aspect rhétorique de la politique intérieure et étrangère du Maroc. Le pays s’est distingué sur le continent africain comme le seul à avoir mis en œuvre des politiques migratoires offrant un statut de résident aux migrants. Le royaume a «accueilli des personnes venant de pays frères dans cette terre africaine, avec leurs différentes religions, cultures, traditions, habitudes familiales et styles de vie», a déclaré le roi Mohammed VI. À l’initiative du Roi, le royaumea organisé deux campagnes en faveur des migrants pour régulariser leur statut etlancé plusieurs programmes visant à assurer la bonne intégration des migrants, des demandeurs d’asile et de leur famille.

Les réformes constitutionnelles de 2011

En 2011, le roi Mohammed VI a proposé des réformes constitutionnelles. Il s’agit notamment d’amendements visant à réduire ses pouvoirs politiques, à accorder plus de privilèges aux régions et à renforcer l’autorité du Parlement. Grâce à l’application des réformes de 2011, le roi a réussi à atteindre son objectif ultime qui n’était autre que de consolider la démocratie au Maroc. La nouvelle Constitution a été adoptée lors d’un référendum national. Le référendum a officiellement transformé le Maroc en une monarchie constitutionnelle avec un parlement démocratique et une séparation des pouvoirs.

Ces changements ont permis au pays d’Afrique du Nord de marquer des progrès significatifs et de s’épanouir dans une grande variété de secteurs. Le Maroc s’est doté d’un système de gouvernance qui le rend unique dans la région du Moyen-Orient. Les réalisations et la croissance du Maroc portent la signature, remontant à 20 ans, de son roi, Mohammed VI.

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