Faïçal Mekouar, vice-président de la CGEM, a déposé sa démission, 24 heures seulement après celle de Fadel Agoumi, directeur général délégué de la confédération.
Après ces récentes démissions au sein de la CGEM, le président Salaheddine Mezouar a tenu une conférence de presse ce jeudi 18 juillet pour fournir des explications sur la situation. Il est revenu sur les départs successifs des grands calibresde la confédération.
« Faïçal et moi avons eu une certaine dynamique pendant la période de campagne. Forts des échanges, partages et remontées, nous avions décidé d’aller vers l’avant et continuer d’avancer ensemble. Nous avons veillé à ce que les organes de la CGEM puissent travailler en toute harmonie. Nous avons aussi veillé à ce que la confiance soit instaurée entre ses membres » depuis le début de son mandat, a insisté Mezouar.
« Depuis, nous avons travaillé avec le gouvernement sur une plateforme commune avec des chantiers prioritaires… Ce qui est important pour moi, c’est comment une organisation fonctionne, innove et va de l’avant, et c’est ce que nous avons essayé de faire depuis le début. Nous avons été toujours à l’écoute des membres et de notre entourage, en phase avec les exigences de la conjoncture », a-t-il ajouté.
Concernant la gestion de la confédération patronale, Mezouar a déclaré : « Nous avons notre propre mode opératoire. Néanmoins, cette approche organique n’a pas été considérée à sa juste mesure. Il est grand temps de passer à un autre mode opératoire, ce qui impose à l’organisation interne de s’y adapter. Cela ne veut pas dire intervenir dans les attributions de quiconque ».
«J’ai entendu que l’organisation était empêchée de fonctionner, que c’était l’implosion… comme si un départ estquelque chose de dramatique. Alors que nous rentrons dans la phase 2 du mandat, le mode opératoire touche la réorganisation globale des structures, des ajustements qui doivent être faits. Mais, forcément dans cette démarche, on peut avoir des personnes qui considèrent que cela ne leur convient pas. Mais, il n’y a rien de dramatique!», a-t-il estimé. «S’il y a un cas qui m’a personnellement ému, c’est celui du vice-président général. J’ai travaillé avec lui en toute confiance. Nous avons partagé ensemble, fait face aux difficultés ensemble. Je me suis interdit de faire quoi que ce soit sans qu’il ne soit au courant. J’ai tout fait pour qu’il ait le plus de visibilité possible, pour qu’il soit le plus respecté et le plus écouté possible. Par rapport au degré de confiance entre nous, j’ai trouvé inélégant de recevoir une lettre de démission, sans qu’il ait pris la peine de s’asseoir pour discuter. Et juste après la démission, on commence à informer, et il y a une machine qui se met en branle», a déploré Mezouar. Il a laissé entendre que certains tiennent déjà des réunions pour fomenter d’autres coups, mais qu’il est au courant.
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