Temps de lecture : 6 minutes

Accueil / Économie / Office des changes : indicateurs des échanges extérieurs de mars 2022

Office des changes : indicateurs des échanges extérieurs de mars 2022

Temps de lecture : 6 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 6 minutes

Le déficit commercial du Maroc s’est accentué à fin mars. Il a atteint 66,57 milliards de DH (MMDH), en hausse de 42,9% par rapport à la même période en 2021, selon l’Office des changes qui vient de publier ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de mars. Les importations ont atteint 165,55 MMDH au titre des trois premiers mois de l’année en cours, tandis que les exportations ont augmenté de 29%, se situant à 99,98 MMDH à fin mars contre 77,52 MMDH en 2021. Dans ces conditions, le taux de couverture recule de 2,4 points pour s’établir à 60,4%. Détails.

Temps de lecture : 6 minutes

Au titre du premier trimestre de l’année 2022, les importations ont atteint 165,556 milliards de DH (MMDH) contre 123,423 MMDH à fin mars 2021, soit une hausse de 34,1%(+42,133 MMDH). De leur côté, les exportations s’accroissent de 29% (+22,455 MMDH) se situant à 99,981 MMDH à fin mars 2022 contre 77,526 MMDH une année auparavant.

Le déficit commercial augmente ainsi de 42,9%. Le taux de couverture, quant à lui, perd 2,4 points (60,4% contre 62,8%), indique l’Office des changes qui vient de publier ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de mars.

Lire aussi : L’Office des changes publie son instruction générale des opérations de change pour 2022

Importations en hausse

La hausse des importations de biens concerne la quasi-totalité des groupes de produits. Ainsi, les importations des demi-produits réalisent une hausse de 52,4% (+13,893 MMDH) suite à la forte augmentation des achats de l’ammoniac qui ont plus que quadruplé passant de 1,037 MMDH à 5,422 MMDH.

En parallèle, la facture énergétique augmente de 87,3% (+13,052 MMDH). Cette évolution est tributaire, principalement, de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+6,184 MMDH) due à l’élévation des prix de 77,4% (7.884 DH/T contre 4.444 DH/T). Les quantités importées enregistrent une hausse de 5,3% : 1.689mT à fin mars 2022 contre 1.604mT à fin mars 2021.

De leur côté, les importations des produits bruts s’accroissent de 78,3% (+4,627 MMDH). Cette augmentation fait suite, principalement, à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont plus que triplé (+3,229 MMDH). S’agissant des importations des produits alimentaires, celles-ci affichent une hausse de 24,3% (+3,970 MMDH).

Cette évolution est tributaire, essentiellement, de la hausse importante des achats d’Orge (1,372 MMDH à fin mars 2022 contre seulement 248 MMDH à fin mars 2021). Les approvisionnements en tourteaux et en blé affichent des hausses respectives de 43,7% et 11,4%.

Les exportations ne suivent pas

À fin mars 2022, les exportations de marchandises se situent à 99,981 MMDH contre 77,526 MMDH un an auparavant, soit une hausse de seulement 29% (+22,455 MMDH). Cet accroissement concerne la majorité des secteurs, essentiellement, les phosphates et dérivés, le secteur de l’agriculture et agroalimentaire et celui du textile et cuir.

Les ventes des phosphates et dérivés ont presque doublé pour atteindre 24,541 MMDH à fin mars 2022 contre 13,435 MMDH à fin mars 2021. Cette évolution fait suite, principalement, à l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques (+7,752 MMDH) due à l’effet prix qui a plus que doublé (7.319 DH/T à fin mars 2022 contre seulement 3.116 DH/T à fin mars 2021). En revanche, les quantités exportées baissent de 17,8%.

En parallèle, les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire se situent à 24,371 MMDH à fin mars 2022 contre 21,206MMDH durant la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 14,9% ou +3,165 MMDH. Cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+27,4% ou +2,413 MMDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+5,7% avec +694 MMDH).

De leur côté, les exportations detextile et cuir s’accroissent de 32,3% (+2,537 MMDH) au titre du premier trimestre de l’année 2022. Cette évolution est attribuable à la hausse des ventes des principaux segments de ce secteur en l’occurrence, des vêtements confectionnés (+35,5% avec +1,716 MMDH), des articles de bonneterie (+31,3% avec +485 MMDH) et des chaussures (+23,4% avec +157 MMDH). Ces exportations atteignent, ainsi, leur niveau le plus haut durant la même période au cours des cinq dernières années.

Les ventes du secteur de l’aéronautique affichent un accroissement de 53% (+1,794 MMDH) s’élevant à 5,179 MMDH à fin mars 2022 contre 3,385 MMDH une année auparavant. Ce niveau dépasse ceux enregistrés durant la même période entre 2018 et 2021. En parallèle, la part de ces ventes dans le total des exportations gagne 0,8 point (5,2% à fin mars 2022 contre 4,4% à fin mars 2021).

Lire aussi : Office des changes : les exportations de phosphates ont plus que doublé

Échange de services

À fin mars 2022, la balance des échanges de services affiche un excédent en hausse de 70,1%(+6,889 MMDH) : 16,713 MMDH contre 9,824 MMDH un an auparavant. Cet accroissement fait suite à une hausse des exportations (36,185 MMDH contre 28,182 MMDH, soit +28,4% avec +8,003 MMDH) plus importante que celle des importations (+6,1% avec +1,114 MMDH).

Les recettes Voyages atteignent 9,708 MMDH à fin mars 2022, soit un accroissement de 79,6% (+4,303 MMDH)par rapport à fin mars 2021. Néanmoins, ces recettes accusent une baisse de 43,6% par rapport au premier trimestre de l’année 2020 (Période avant le premier confinement). De leur côté, les dépenses augmentent de 30,1% avec +659 MMDH. Ainsi, le solde excédentaire des voyages, principale composante des échanges de services, a plus que doublé se situant à 6,858 MMDH à fin mars 2022 contre 3,214 MMDH à fin mars 2021.

Recettes MRE

Au titre du premier trimestre de l’année 2022, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger s’établissent à 22,914 MMDH contre 21,150 MMDH durant la même période de l’année précédente, affichant une hausse de 8,3% (+1,764 MMDH).

Lire aussi : Office des changes: hausse de plus de 36% des transferts MRE en 2021

Investissements directs étrangers au Maroc (IDE)

À fin mars 2022, les recettes des Investissements directs étrangers (IDE) enregistrent une hausse de 7,8% (+488 MMDH), représentant 6,740 MMDH à fin mars 2022 contre 6,252 MMDH à fin mars 2021. De leur côté, les dépenses baissent de 23,8% (-898 MMDH). Ainsi, le flux net des IDE augmente de 56% (+1,386 MMDH) passant de 2,476 MMDH à fin mars 2021 à 3,862 MMDH à fin mars 2022.

Investissements directs marocains à l’étranger

Au titre du premier trimestre de l’année 2022, les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) se situent à 4,506 MMDH, affichant une baisse de 15% (-797 MMDH) par rapport à la même période de l’année précédente. De leur côté, les cessions de ces investissements portent sur un montant de 3,391 MMDH en baisse de 12,6% (-491 MMDH). Ainsi, le flux net des IDME recule de 21,5% (-306 MMDH).

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 6 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

MRE : un pilier pour le développement durable

Les Marocains résidant à l'étranger jouent un rôle essentiel dans l'essor du Royaume. À travers des transferts financiers massifs, des initi…

Agriculture : l’irrigation localisée en plein essor

Le Maroc, pays aux ressources hydriques limitées, mise sur l’innovation pour répondre aux défis du stress hydrique et booster la compétitivi…

Le Maroc renforce son industrie face aux enjeux mondiaux

Le secteur industriel marocain, moteur de la croissance économique du pays, fait face à des défis importants en raison des mutations globale…

Maroc 2024 : réformes clés pour un avenir durable

En 2024, le Maroc se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. À la suite de plusieurs chocs externes, dont la pandémie…

Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?

Les parlementaires du groupe socialiste n’ont pas été tendre avec le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaa. Ces derniers ont fo…

Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?

Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc met en lumi…

Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaine

Depuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra…

PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos

Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire