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En Bref
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- A Marioupol, la situation est toujours critique. Seul l’immense complexe métallurgique Azovstal, où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens et des civils, n’a pas encore été complètement pris par les forces de Moscou. Cette usine est le dernier bastion de résistance ukrainienne à Marioupol, où l’armée russe s’est déclarée victorieuse le 21 avril après près de deux mois d’un siège destructeur. Le maire de la ville portuaire, Vadym Boïtchenko, a fait état mercredi de violents combats en cours près de l’usine Azovstal et a reconnu qu’il avait perdu le contact avec les combattants ukrainiens qui résistent encore dans ce vaste complexe industriel où sont également réfugiés des civils. Vadym Boïtchenko, qui ne se trouve pas dans la ville assiégée, a précisé lors d’une intervention à la télévision ukrainienne qu’une trentaine d’enfants figuraient parmi les civils n’ayant pas pu être évacués du site. Hier, Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, qui défend l’aciérie, avait annoncé dans un message vidéo sur Telegram qu’«un puissant assaut sur le territoire d’Azovstal [avait été donné par les Russes], avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l’aide de bateaux et d’un grand nombre d’éléments d’infanterie». Peu auparavant, le Kremlin a démenti que les forces militaires russes menaient un assaut contre l’usine Azovstal.
- Le Kremlin a démenti, mercredi, que les forces russes aient lancé un assaut contre l’aciérie d’Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine. «L’ordre a été donné [le 21 avril] publiquement par le commandant en chef [Vladimir Poutine] d’annuler tout assaut. Il n’y a pas d’assaut» à l’heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, soutenant que les forces de Moscou assiégeaient le site et n’intervenaient que pour «enrayer très rapidement les tentatives» de combattants ukrainiens de rejoindre des «positions de tir».
- Selon le renseignement militaire ukrainien, HUR MOU, mercredi, le directeur adjoint de l’administration présidentielle russe, Sergueï Kirienko, est arrivé à Marioupol pour préparer un défilé militaire pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire sur l’Allemagne nazie. «La mission principale du responsable de [Vladimir] Poutine est de préparer les cérémonies du 9-Mai», peut-on lire dans un communiqué du HUR MOU sur Telegram. Marioupol «deviendra un centre de célébrations», peut-on lire dans le texte. «Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n’ont pas explosé», précise le communiqué. Les téléspectateurs russes verront des reportages sur «la joie» des résidents de Marioupol de voir arriver les Russes dans leur ville, a-t-il ajouté. La fête du 9 mai est chaque année l’occasion d’un grand défilé militaire à Moscou, sur la place Rouge. Toujours selon le HUR MOU, «une campagne de propagande à grande échelle est en cours» auprès de la population de la ville, estimée désormais par les autorités ukrainiennes entre 100.000 et 120.000 personnes, contre près d’un demi-million avant la guerre.
- Interrogé sur les préparatifs pour le 9-Mai, le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, n’a pas explicitement évoqué la possibilité d’un tel défilé à Marioupol. «Cette année, des défilés militaires auront lieu dans vingt-huit villes russes», a-t-il uniquement affirmé, précisant que «près de 65.000 personnes, environ 2 400 types d’armes et d’équipements militaires et plus de 460 avions seront mobilisés».
- Le ministère de la défense russe a déclaré, mercredi, avoir mis hors service six gares ferroviaires en Ukraine, utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes dans l’est du pays avec du matériel militaire fourni par les Occidentaux, rapporte l’agence Reuters, qui précise qu’elle n’a pas pu vérifier cette déclaration. Le ministère a annoncé avoir bombardé l’alimentation électrique des gares à l’aide d’armes aériennes et maritimes de haute précision, sans expliquer quelles armes fournies par les pays occidentaux arrivaient par ces gares. Le ministère a également déclaré avoir frappé quarante cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions et d’armes d’artillerie. Kiev n’a pas réagi dans l’immédiat.
- Dans la région de Donetsk, le gouverneur de l’oblast, Pavlo Kyrylenko, a fait état de vingt et un morts parmi les civils, et vingt-sept blessés. C’est le plus lourd bilan dans cette zone depuis le 8 avril et l’attaque de la gare de Kramatorsk, qui avait causé la mort de cinquante-sept personnes et blessé cent neuf autres. Vingt nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières vingt-quatre heures «à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychhorod», a annoncé le chef de la police régionale, Andri Nebytov, dans une vidéo publiée par le ministère de l’intérieur ukrainien. Depuis le début de l’invasion russe, «1 235 corps de civils ont été retrouvés» dans la région de Kiev, occupée un temps par les Russes, a-t-il rappelé. Et d’ajouter que 800 d’entre eux ont déjà été «examinés par des experts». «Je peux vous dire, malheureusement, la plupart d’entre eux sont des personnes mortes par balles», a précisé Andri Nebytov ce matin.
- C’est un geste rare. La Russie boycottera, mercredi à l’ONU, le comité politique et de sécurité de l’Union européenne. Cela illustre la nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies.
- La Commission européenne a bouclé, mardi, sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l’Ukraine. Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu’à la fin de 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Le projet a été transmis aux ambassadeurs des Etats membres qui vont commencer à l’étudier lors d’une première réunion à Bruxelles, mercredi. Les sanctions prévoient également l’exclusion d’autres banques russes du réseau Swift, dont Sberbank et l’inscription sur la liste des personnalités russes sanctionnées du chef de l’Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, de nombreux militaires russes, mais aussi de la femme, de la fille et d’un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il ne s’agit cependant, pour l’heure, que de propositions. Celles-ci devront être approuvées par les Vingt-Sept pour être appliquées.
- La Biélorussie, pays allié de la Russie et frontalier de l’Ukraine, a lancé, mercredi, un exercice militaire «surprise» pour tester les capacités de réaction de son armée, a fait savoir le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à «se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat», a déclaré le ministère biélorusse dans un communiqué. «Le but de ce test est d’évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise», a-t-il ajouté. Ces manœuvres devraient être scrutées par Kiev qui soupçonne la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko de vouloir envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l’offensive qu’y mène la Russie.
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