Accueil / Société

Aïd Al-Fitr : des festivités dans un contexte particulier

Temps de lecture

La fin du mois sacré de Ramadan est marquée par une fête, tant attendue par les Marocains, Aïd Al-Fitr. Ce jour occupe une place particulière dans la vie rituelle des familles marocaines. Il s’agit d’une tradition conviviale, où les musulmans se retrouvent avec leurs proches, autour de mets spéciaux. C’est aussi une occasion sociale où les musulmans versent la Zakat, l’aumône, l’un des cinq piliers de l’islam. Le point sur la célébration de la « petite fête » et ses rituels.

Aïd Al-Fitr est l’une des journées spéciales pour les Marocains et les musulmans à travers le monde. Marquant la fin du jeûne, l’abstinence et l’endurance, cette fête religieuse est une occasion où les familles se rassemblent, les félicitations sont échangées et les visites sont fréquentes. En cette année 2022, Aïd Al-Fitr a coïncidé avec la levée des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. De plus, elle est caractérisée par la flambée des prix des produits alimentaires et non-alimentaires, eu égard àla conjoncture économique internationale et nationale.Ipso facto, le pouvoir d’achat des ménages en a pris un coup. Célébré le premier jour du mois de chawwal, 10emois du calendrier islamique, Aïd Al-Fitr est une coutume où les pauvres sont aidés, où les enfants sont vêtus de la tête aux pieds avec de nouveaux habits et où les repas copieux sont partagés en famille.

Lire aussi :Ramadan : entre hier et aujourd’hui

Des traditions ancestrales habituelles

La fin du jeûne est une tradition fêtée depuis l’apparition de l’islam à l’époque du prophète Mohammed. Après un mois de dévotion religieuse et d’abstinence, cet évènementest célébrédurant deux à trois jours, selon chaque pays. Le but estde raviver et renforcer les liens sociaux, ainsi que de s’habituer au rythme de la vie normale.

Chaque année, une série de rites se reproduisent pour honorercette journée spéciale. Le jour de l’Aïd, les hommes se rendent à la mosquée entre sept et neuf heures du matin pour la prière. Après, au petit-déjeuner, un repas copieux est servi en famille. Généralement, les incontournables mets proposés lors de cette occasion sont: les « msemen », crêpes marocaines, gâteaux traditionnels, petits fours, soupes, fruits secs, etc., sans oublier le thé à la menthe, servi tout au long de la journée. Il est à noter aussi que les traditions culinaires de Aïd Al-Fitr peuvent différer d’une région à une autre. En revanche, les friandises de l’Aïd et les pâtisseries succulentes sont une composante importante du petit-déjeuner.

Concernant l’habit traditionnel, les hommes et les femmes portent des caftans, selham ou djellabas. Pour confectionner différents modèles, les couturiers sont sollicités plusieurs jours à l’avance. En outre, les enfants sont les plus gâtés pendant cette occasion. La distribution de cadeaux et de vêtements neufs aux petits est l’un des rituels essentiels dans les familles. Aussi, les différents membres de la famille qui leur rendent visite, leur offrent des pièces de monnaie. Certainsdépensent les sommes collectéesle jour même, d’autres préfèrent les donner à leurs mères pour les garder.

Lire aussi :Le Maroc s’apprête à vivre un Aïd Al Fitr inédit

Une année particulière

Cette année, le pouvoir d’achat des ménages a connu une réelle difficulté à cause de la crise économique internationale. Les traditions de Aïd Al-Fitr obligent les familles à dépenser plus que d’ordinaire. D’ailleurs, même la somme versée de laZakat a augmenté à 20 DH. Entre la préparation des différentes traditions culinaires, l’achat de nouveaux habits, réception des amis et des proches…le budget prévu pour célébrer cette journée dépasse parfois la capacité financière des familles. Face à cette réalité, les Marocains s’attendent à des solutions gouvernementales, qui soulageraient leur inquiétude et leur redonneraient espoir.

Sur le plan national, la fête de l’Aïd a coïncidé avec la fête du travail, commémoréele 1er mai. Àla veille de cette occasion spéciale, le gouvernement et les syndicats se sont mis d’accords sur une série de revendications. Parmi celles-ci, l’augmentation de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) pour les salariés des secteurs de l’industrie, du commerce et des services. De plus, une hausse du salaire minimum agricolegaranti (SMAG) est prévue pour les travailleurs de ce secteur. Ànoter également que le salaire minimum dans la fonction publique passera de 3.000 à3.500 DH, et une augmentation des allocations familiales (AF), pour les 4e, 5e et 6e enfants, est actée. Certaines de cesmesures seront prises dèsseptembre.

Enfin, la pension de retraite de la CNSS avait été également incluse dans la série de revendications proposée par les syndicats. Le nouvel accord contient la revue à la baisse du niveau plancher requis pour en bénéficier, qui passe de 3.240 jours déclarés à 1.320 jours.

Lire aussi :Dialogue social : le gouvernement et les syndicats se mettent d’accord

Dernier articles
Les articles les plus lu

Construction en milieu rural : une hausse de 600% en 2023

Société - El Mansouri a révélé que 847 projets de construction ont été approuvés suite à la publication d’une circulaire conjointe.

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Les chutes de neige bloquent la circulation routière à Ifrane

Société - Abdelilah Azmi a annoncé que les services compétents ont été mobilisés afin de rétablir la circulation sur les axes routiers.

Mbaye Gueye - 7 janvier 2025

Aide directe au logement : 110.000 demandes soumises en une année

Société - La ministre Fatima Ezzahra El Mansouri a annoncé que 110.000 demandes ont été soumises au programme d’aide directe au logement.

Mbaye Gueye - 7 janvier 2025

Un nouveau service des urgences au CHU Ibn Rochd de Casablanca

Société - Le CHU Ibn Rochd inaugure son nouveau service des urgences, un espace ultramoderne s’étendant sur 11.500 m².

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Mortalité maternelle réduite de 70 % en 20 ans

Société - Le Maroc a enregistré une baisse impressionnante de 70 % du taux de mortalité maternelle en l’espace de deux décennies.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Hajj 1947 : l’inscription en ligne des candidats se déroule du13 au 24 janvier

Société - Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que les inscriptions électroniques pour le Hajj 1447 H/2026 se tiendront du 13 au 24 janvier 2025.

Mbaye Gueye - 6 janvier 2025

Incendie maîtrisé à Tétouan : la forêt de Moklata sauvée

Société - Un incendie s’est déclaré tôt ce lundi 6 janvier dans la forêt de Moklata, située à Tétouan. Les flammes, apparues vers 2 heures du matin, ont été rapidement maîtrisées.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Français vs anglais : l’école marocaine en transition

Société - Alors que l’anglais s’impose comme une langue incontournable, les écoles marocaines restent majoritairement ancrées dans une tradition francophone.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025
Voir plus

Bistouri : du glamour à la dérive

Dossier - Bienvenue dans un Maroc où le bistouri et les seringues sont devenus aussi communs que le brushing.

Sabrina El Faiz - 23 novembre 2024

Saigner pour guérir

Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».

Atika Ratim - 14 décembre 2024

Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise

Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.

Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024

Solitude urbaine : l’invisible poids des villes

Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.

Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024

Immigration en Italie : les Marocains en 3e position

Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.

Farah Nadifi - 3 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire